vendredi 30 janvier 2015

Cocaïne à Roissy : les deux policiers de la PAF auraient touché 40 000€ à chaque passage

Les deux fonctionnaires de la police aux frontières (PAF), interpellés dimanche à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle (Seine-Saint-Denis), ont été déférés devant la justice jeudi en vue de leur mise en examen par le juge d'instruction Patrick Gachon, dans une enquête sur un vaste trafic de drogue.
Selon les investigations des enquêteurs de l'Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS), épaulés par leurs collègues de la police judiciaire de Versailles (Yvelines), les deux policiers, Clément J., 38 ans, et Christophe P., 51 ans, sont soupçonnés d'avoir laissé passer plusieurs valises contenant d'importantes quantités de cocaïne en provenance de République dominicaine. Au moment de leur arrestation, dimanche, l'un d'entre eux venait de récupérer deux passeurs et leurs bagages, renfermant 40 kg de cette même drogue. D'après les informations du Parisien, la prime touchée par chacun pour laisser passer des valises de cocaïne se serait élevée à 40 000 €. A chaque passage réussi.

150000€ retrouvés au domicile d'un des fonctionnaires

Le principal commanditaire de ce vaste réseau de trafiquants de drogue, Kamel B., 39 ans, a été sérieusement blessé au ventre par balle par un policier au cours de son interpellation  à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Par ailleurs, sept autres suspects ont été présentés à la justice hier. Au cours des perquisitions des domiciles des membres présumés de ce gang, les enquêteurs ont également saisi 4 kg de cocaïne et 10 kg de résine de cannabis et près de 400 000 euros en petites coupures. Sur cette somme, 150 000 auraient été retrouvés au domicile de l'un des policiers, selon France Info.

Une information que n'a pas démentie le directeur de la police nationale.
Jean-Marc Falcone était l'invité de France Info ce vendredi matin.  «C'est inconcevable et inacceptable, a-t-il condamné. Si les faits s'avèrent exacts, ils n'ont rien à faire dans la police nationale». Le DGPN a tenu à préciser que l'arrestation avait été réalisée par des membres de la police nationale, des collègues de Clément J. et Christophe P. «La police nationale, c'est tout à son honneur, fait le ménage dans sa propre institution», a-t-il salué.

http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/cocaine-a-roissy-les-deux-policiers-de-la-paf-auraient-touche-40-000eur-a-chaque-passage-30-01-2015-4491769.php

jeudi 29 janvier 2015

La fille de Robert Boulin en appelle à la CIA pour élucider la mort de son père

Et si finalement, c’était les Etats-Unis qui permettaient de résoudre l’une des plus sombres énigmes de la Cinquième République française? Selon nos informations, Fabienne Boulin a sollicité, le 12 janvier, l’aide de la CIA (Central Intelligence Agency) pour tenter d’élucider la mort de son père.
>> Eclairage: Trois décennies de controverses sur l’enquête
Ministre aussi gaulliste que réputé, Robert Boulin a été retrouvé mort, le 30 octobre 1979, dans les cinquante centimètres d’eau de l’étang du Rompu, au beau milieu de la forêt de Rambouillet (Yvelines)
Convaincue qu’il s’agissait d’un suicide, la justice a rendu un non-lieu dans cette affaire en 1991 et refuse, depuis, de rouvrir ce volumineux dossier. C’est l’une des raisons qui pousse aujourd’hui Fabienne Boulin -persuadée de son côté que son père a été la cible d’un «assassinat politique»- à se tourner vers le renseignement américain.

La CIA a du «matériel» classé secret-défense 

La demande est loin d’être saugrenue. Auteur d’une contre-enquête référence sur le sujet, le journaliste Benoît Collombat a obtenu, en 2009, la garantie que la CIA avait bien du «matériel» sur les circonstances de la mort de Robert Boulin.
>> Enquête: «Boulin n’est pas mort noyé!» 
«A l’époque, la CIA a refusé d’en dire davantage, prétextant que le dossier était ‘’classé secret-défense’’, explique à 20 Minutes, Marie Dosé, l’avocate de Fabienne Boulin. Nous espérons avoir plus de chances si la demande émane directement de sa fille…»

Un échec devant la CEDH

Car le temps est compté. «Le dernier acte judiciaire remonte à janvier 2006, confie Fabienne Boulin. Le délai de prescription étant de dix ans à partir du dernier acte, nous avons jusqu’en janvier 2016 pour agir avant que le dossier ne soit définitivement enterré…»
Le salut ne viendra, en tout cas, pas de la CEDH. Toujours selon nos informations, l’instance suprême européenne a jugé «irrecevable», le 4 septembre 2014, la requête 4777/11 dans laquelle Fabienne Boulin demandait à l’Europe de contraindre la France à rouvrir l’enquête.
>> Enquête: Des témoignages remettent en cause la thèse du suicide
«Il reste de voies de recours possibles, conclut Marie Dosé. Nous n’excluons pas de déposer une nouvelle requête devant le procureur général de Paris aux fins de rouvrir l’enquête.» «Nous sommes toujours aussi combatifs et déterminés, abonde sa cliente. Tant que cela est possible, nous mettrons tout en œuvre pour faire éclater la vérité…»

http://www.20minutes.fr/societe/1527523-20150128-fille-robert-boulin-appelle-cia-elucider-mort-pere

mardi 27 janvier 2015

Crash du F-16: ouverture d'une enquête

Des experts tentaient aujourd'hui d'établir les causes de l'accident d'un avion de combat F-16 grec qui a tué huit Français et deux Grecs en s'écrasant au décollage sur d'autres appareils lors d'un entrainement sur une base militaire du sud-est de l'Espagne.

Selon un dernier bilan fourni tôt ce matin par le ministère espagnol de la Défense, huit Français et deux Grecs sont morts, tandis que 21 personnes -- 10 Français et 11 Italiens -- ont été blessées.
Cinq grands brûlés dont la nationalité n'a pas été précisée, ont été transférés dans une unité spécialisée de l'hôpital madrilène de La Paz.

C'est
pour l'armée française le plus grave bilan en une seule journée, depuis une embuscade dans la passe d'Uzbin, dans l'est de l'Afghanistan en 2008, qui avait fait dix morts. Le ministre français de la Défense Jean-Yves le Drian était attendu dans la journée sur la base de Los Llanos, située à environ 250 km au sud-est de Madrid, où s'est produit l'accident. La venue de son homologue italienne Roberta Pinotti n'était pas confirmée ce matin.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/01/27/97001-20150127FILWWW00135-crash-du-f-16-ouverture-d-une-enquete.php

jeudi 15 janvier 2015

Charlie Hebdo : des armes achetées en Belgique, selon des médias belges

Une partie des armes utilisées par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly dans les attentats qui ont fait 17 morts à Paris ont été achetées en
Belgique, ont affirmé plusieurs médias belges. "La kalachnikov et le lance-roquettes utilisés par les frères Kouachi ont été achetés par Coulibaly aux alentours de la gare du Midi, à Bruxelles, pour moins de 5 000 euros", écrit le journal La Dernière Heure, citant "de très bonnes sources".

"Le fusil mitrailleur de Coulibaly vient de Bruxelles"
Le quotidien populaire ajoute que "le fusil mitrailleur de type Scorpio que possédait Amedy Coulibaly lors de la prise d'otage de la porte de Vincennes vient de Bruxelles", selon les mêmes sources. Interrogé par l'AFP, un porte-parole du parquet fédéral belge, chargé des questions de terrorisme, n'était pas en mesure de commenter ces informations dans l'immédiat.
Le quotidien flamand De Standaard estime que l'achat d'armes en Belgique "n'est qu'une hypothèse". Elle s'appuie sur le fait que, selon le site français Mediapart, Coulibaly, l'un des frères Kouachi et Djamel Beghal, figure de l'islamisme radical français, avaient tenté d'acheter des armes en Belgique en 2010 dans le but d'organiser l'évasion de l'islamiste Smaïn Aït Ali Belkacem. Par ailleurs, un Belge "connu de la justice pour divers trafics" a été inculpé mercredi 14 janvier pour trafic d'armes et placé sous mandat de dépôt, a indiqué l'agence de presse Belga, citant le parquet fédéral, en charge de l'enquête.
http://www.midilibre.fr//2015/01/14/charlie-hebdo-des-armes-achetees-en-belgique-selon-des-medias-belges,1111037.php

mercredi 14 janvier 2015

Attentats : un quatrième homme identifié

Les services de police ont désormais la certitude qu'Amedy Coulibaly avait un complice. Cet homme identifié, au passé de délinquant, pourrait avoir fui en Syrie.
Les enquêteurs de la brigade criminelle de Paris et leurs collègues de la sous-direction antiterroriste (SDAT) en ont acquis la conviction. Amedy Coulibaly, le terroriste auteur du meurtre d'une policière municipale à Montrouge (Hauts-de-Seine) et de la tuerie du magasin Hyper Cacher, de l'avenue de la porte de Vincennes dans le XXe arrondissement à Paris, avait un complice.
Ce mystérieux quatrième homme -- ajouté aux deux frères Kouachi, auteurs du massacre de « Charlie Hebdo » -- a été identifié après la découverte de la planque, samedi soir, à Gentilly (Val-de-Marne), de celui qui se faisait surnommer Doly. A l'intérieur de ce petit appartement, les policiers ont notamment mis la main sur des armes, des explosifs, de la documentation relative à l'islam radical ainsi que sur des drapeaux à l'effigie de l'organisation Etat islamique (EI). Au fil de leur perquisition, les enquêteurs ont aussi découvert des clés correspondant à une moto.

Selon nos informations, c'est ce deux-roues qui leur a permis de cibler le complice d'Amedy Coulibaly. L'homme, déjà bien connu des services de police et de la justice, notamment pour des affaires liées au banditisme, serait originaire de Seine-Saint-Denis. Après l'identification express de ce suspect, plusieurs points de chute ont été localisés avant d'être vérifiés. Sans succès. Un complice qui demeure insaisissable et qui, toujours selon nos informations, aurait pu gagner la Syrie au cours de ces derniers jours.

 
 


Il pourrait s'agir du tireur de Fontenay-aux-Roses

Par ailleurs, le profil de cet homme pourrait correspondre au mystérieux tireur qui a pris pour cible un joggeur, le mercredi 7 janvier. Vers 20 h 30, un homme de 32 ans effectue son jogging sur la coulée verte, à proximité du parc de Sceaux, à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) lorsqu'il croise un homme armé qui fait feu à cinq reprises dans sa direction. Touchée de trois balles à l'épaule, au dos et à une jambe, la victime parvient à trouver refuge dans un pavillon avant d'être secourue. Plongé dans le coma,
ce joggeur semble, aujourd'hui, sorti d'affaire. Avant de sombrer, il avait pu fournir une description assez précise de son agresseur : un homme de type européen, vêtu d'une doudoune noire à col de fourrure et le visage dissimulé sous une capuche...
Le lien entre cette tentative d'assassinat et Amedy Coulibaly a été rapidement établi vendredi, après l'assaut donné par les hommes de la BRI et du Raid dans l'épicerie casher dans laquelle Doly
retenait plusieurs otages, après avoir tué quatre personnes. A l'intérieur, les policiers ont en effet retrouvé un pistolet automatique de marque Tokarev dont le calibre 7,62 -- équivalent à celui des balles tirées par un fusil d'assaut kalachnikov -- correspond parfaitement aux douilles retrouvées sur les lieux de la tentative de meurtre de ce joggeur... « Cette arme a très bien pu être utilisée par le complice d'Amedy Coulibaly, la veille de son premier meurtre à Montrouge, relate une source proche de l'affaire. Ce complice a aussi pu conduire Amedy Coulibaly, porte de Vincennes. On ne sait toujours pas comment il s'est rendu sur place. » Par ailleurs, les enquêteurs explorent toujours la piste d'un complice qui aurait accompagné les frères Kouachi sur les lieux de la fusillade de « Charlie Hebdo », sans pour autant y prendre part. S'agit-il de Coulibaly ou de ce quatrième homme ?

Autre mystère : qu'est devenue la mini-Austin noire immatriculée au nom
d'Hayat Boumeddiene, la compagne d'Amedy Coulibaly, et utilisée par ce dernier ? « Cette voiture n'a effectivement pas encore été retrouvée, ajoute la même source. De nombreuses investigations sont en cours car ce véhicule pourrait nous en apprendre beaucoup plus sur les pérégrinations d'Amedy Coulibaly... »
http://www.leparisien.fr/faits-divers/attentats-un-quatrieme-homme-identifie-14-01-2015-4445573.php

mardi 13 janvier 2015

Attaques terroristes à Paris: Hayat Boumeddiene aidée par une filière afghane pour quitter la France

L’homme qui a accompagné Hayat Boumeddiene, la compagne du terroriste Amedy Coulibaly, a été identifié: il s’agit d’un français de 23 ans, Mehdi Belhoucine, selon les informations du Monde. Il est connu des services de renseignements français pour avoir appartenu à une filière afghane et c’est lui qui aurait permis à Hayat Boumeddiene de quitter la France pour la Syrie.
>> Lire le portrait d'Hayat Boumeddiene par ici
En juillet 2014, son frère aîné Mohamed a été condamné à deux ans de prison dont un ferme «pour sa participation à une filière d’acheminement de combattants à destination de la zone pakistano-afghane», précise le quotidien. Il avait notamment mis en ligne des films de propagande djihadiste pour Al-Qaïda.

Aller dans des pays pour des «raisons humanitaires»

Mehdi Belhoucine apparaît en périphérie dans cette affaire: il était souvent présent dans l’appartement de Bobigny par lequel transitaient ces combattants, où ils visionnaient des vidéos de propagande. A l’époque âgé de 18 ans, Mehdi Belhoucine était étudiant à Jussieu en mécanique électronique et, d’après un participant de ces soirées, Mehdi Belhoucine venait seulement «jouer à la console».
Aux enquêteurs qui l’entendent comme témoin, Mehdi Belhoucine expliquait se sentir «particulièrement concerné par la situation» en Afghanistan, en Irak, en Palestine ou en Tchétchénie. «J’ai pensé à me rendre dans l’un de ces pays mais pas forcément pour prendre les armes dans un premier temps. L’idée pour moi serait d’être là avec eux, de les aider, peut-être sous forme d’aide humanitaire et peut-être que, poussé, je pourrais être amené à prendre les armes.» Finalement, les enquêteurs ne retiennent aucune charge.
Les frères Belhoucine fréquentaient la mosquée de la rue Jean-Pierre Timbaud dans le XIe arrondissement.

http://www.20minutes.fr/societe/1516099-20150113-attaques-terroristes-paris-hayat-boumeddiene-aidee-filiere-afghane-quitter-france

lundi 12 janvier 2015

Enquête sur les attentats : où en sont les dernières investigations ?

Il y est fait mention de la prise d'otages du supermarché casher de l'est parisien vendredi, qui s'est terminée par la mort de Coulibaly. Elle a donc été montée et diffusée par un/des tiers entre vendredi soir et dimanche. Coulibaly avait "sans doute un complice", a abondé lundi matin Manuel Valls.
De même, les enquêteurs ont fait un rapprochement entre une arme trouvée dans le supermarché casher, un pistolet Tokarev, et l'agression d'un joggeur mercredi soir à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Le tireur était-il Coulibaly ? Ou quelqu'un d'autre, ce qui accréditerait la thèse d'une cellule plus structurée que ce qui était envisagé au départ ? 

Le mystère de l'explosion d'une voiture piégée à Villejuif

Dans un premier temps, des sources proches de l'enquête avaient écarté un lien avec les attaques de Charlie Hebdo et de Montrouge. Mais le parquet antiterroriste s'est finalement saisi du dossier.
Survenue jeudi, cette explosion est décrite dans la vidéo comme commise par Coulibaly. Outre cette revendication, les enquêteurs disposent d'éléments accréditant la thèse d'un lien avec Coulibaly, a-t-on informé de source proche du dossier, sans plus de détails.
L'environnement islamiste des tueurs
Les frères Kouachi, Saïd et Chérif, tout comme Coulibaly, étaient connus. Chérif Kouachi a été condamné dans une affaire de filière d'envoi en Irak de jihadistes parisiens, endoctrinés par un "émir", Farid Benyettou qui s'est spontanément présenté aux enquêteurs et n'a pas été placé en garde à vue, selon des sources proches du dossier.
Coulibaly a été condamné pour un projet d'évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, un ancien des GIA algérien condamné pour sa participation à la vague d'attentats de 1995.
Coulibaly comme Chérif Kouachi étaient des proches d'une autre figure de l'islamisme radical français, Djamel Beghal, détenu dans le dossier de l'évasion. Son avocat a affirmé que Beghal n'était pour rien dans les crimes des Kouachi et de Coulibaly. Les enquêteurs chercheront à déterminer s'il a été récemment en relation avec l'un des assassins. Il a été entendu, selon une source proche du dossier. 

La provenance des armes et le financement 

Les Kouachi comme Coulibaly détenaient un armement substantiel. Selon un spécialiste, les armes trouvées en leur possession avaient une valeur sur le marché noir de 7.000 euros pour les frères, de 6.000 pour Coulibaly.
D'autres armes et du matériel militaire ont été trouvés dans la "planque" de Coulibaly. Comment leur achat a-t-il été financé ? Les frères Kouachi semblent avoir versé dans la contrefaçon, selon une source proche du dossier, et Coulibaly était un délinquant de droit commun endurci. 

Une cellule autoactivée ?

Ceux qui ont assassiné dix-sept personnes en trois jours à Paris forment-ils une de ces cellules dormantes auto-activées appelées de ses voeux par Al-Qaïda? Chérif Kouachi a affirmé avoir été missionné par Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa).
Dans la vidéo, l'homme qui est sans grand doute Coulibaly dit avoir "fait allégeance" à l'organisation de l'Etat islamique (EI). Ni Al-Qaïda ni EI n'ont revendiqué ces attentats. 

Les voyages à l'étranger des Kouachi

Saïd et Chérif Kouachi sont allés en 2011 au Yémen, place-forte pour les jihadistes. Des témoignages sur place font également état de la présence de Saïd dans ce pays en 2009 et 2013, mais cela n'a pas été confirmé par les enquêteurs français.
Les investigations s'attacheront à déterminer le parcours exact de Coulibaly et des frères Kouachi dans les mois récents. Et de comprendre pourquoi ces hommes, bien connus des services antiterroristes, sont sortis des radars.
printemps 2014, décision avait été prise d'arrêter d'écouter les Kouachi qui n'étaient plus considérés comme une cible prioritaire par les services, concentrés sur d'autres groupes dont plusieurs ont d'ailleurs été démantelés.
Dans l'entourage des Kouachi, plusieurs hommes sont actuellement en Syrie et au Yémen, a par ailleurs indiqué le procureur de Paris, François Molins. Les liens éventuels avec eux seront disséqués.  

Hayat Boumeddiene en Syrie ? 

Hayat Boumeddiene, la compagne du preneur d'otages tué vendredi par la police à Paris recherchée par la France, est entrée en Syrie le 8 janvier via la Turquie, a confirmé lundi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu.
"Elle est entrée en Syrie le 8 janvier", a t-il déclaré dans un entretien accordé à l'agence de presse gouvernementale Anatolie.
Une source sécuritaire turque avait indiqué samedi que la compagne d'Amedy Coulibaly était entrée en Turquie le 2 janvier et qu'elle s'était probablement rendue depuis en Syrie.
"Elle est entrée en Turquie le 2 janvier en provenance de Madrid. Il y a des images (la montrant à l'aéroport", a confirmé le chef de la diplomatie turque.  
http://www.sudouest.fr/2015/01/12/enquete-sur-les-attentats-ou-en-sont-les-dernieres-investigations-1794232-4697.php

jeudi 8 janvier 2015

Il arrive aux urgences avec une balle dans le genou mais ne veut rien à dire

Un homme âgé de 25 ans s'est présenté mardi aux urgences de l'hôpital Purpan, à Toulouse, le genou en très mauvais état. Les chirurgiens orthopédiques vont devoir accomplir des miracles mais il est probable que ce garçon ne marchera plus jamais sans boiter. La ou les balles tirées par une arme de poing ont martyrisé l'articulation. Ce ou ces coups de feu ont été portés dans l'après-midi de mardi du côté de l'avenue de Fronton et cela ne ressemble pas à un accident. Par qui ? Pourquoi ? Hier les policiers de la brigade criminelle et des atteintes aux personnes n'avaient aucune réponse à ces questions. Personne n'a alerté la police lors de l'agression et les pompiers n'ont même pas été sollicités. Et les policiers devront progresser dans cette enquête sans l'aide de la victime.
En effet, cet homme connu pour des délits routiers, quelques détentions de drogue mais aussi un coup de feu sur une discothèque de l'agglomération toulousaine en février 2012 a été très clair : il ne parlera pas et ne fournira aucun renseignement. «Il n'a rien à dire, ne sait rien, ne comprend pas», résume un enquêteur de la sûreté départementale pas vraiment dupe.
Difficile de se tromper de cible à une si courte distance même si, un soir de mi-octobre en décembre à La Reynerie, un père de famille sans histoire a été pris pour cible à bout portant au fusil de chasse. Il a perdu une jambe dans ce qui «semble ressembler à une erreur», reconnaît un policier. Cette fois, «l'erreur» paraît peu crédible.

mardi 6 janvier 2015

Marseille : un dentiste égorgé

Selon RTL, un dentiste de 57 ans a été retrouvé égorgé, dans la nuit de lundi à mardi, dans son cabinet du 8e arrondissement de Marseille. Il présentait une plaie ouverte à la gorge tandis que le coffre de son cabinet était ouvert lors de la découverte du corps. La police judiciaire a été chargée de l'enquête. La victime a été autopsiée ce mardi matin.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/01/06/97001-20150106FILWWW00132-marseille-un-dentiste-egorge.php

dimanche 4 janvier 2015

Meurtre d’Arlon : une voiture découverte en Lorraine

Pour l’heure, les policiers de Freyming-Merlebach n’établissent pas de liens entre l’agression d’une jeune femme à Saint-Avold, le 9 décembre et l’affaire Béatrice Berlaimont. Cette jeune Arlonnaise de 14 ans a été retrouvée morte le 1er décembre après avoir été séquestrée et violée.
Le journal La Meuse a révélé hier qu’une Alfa Roméo Giulietta rouge, citée plusieurs fois dans le cadre de l’enquête belge, a été retrouvée le 13 décembre à Saint-Avold. Des faits confirmés par les autorités mosellanes. Le véhicule était stationné dans le quartier Mélusine de Saint-Avold. Des riverains intrigués par cette voiture immatriculée en Belgique et à la carrosserie abîmée l’avaient signalée aux forces de l’ordre. Elle n’avait pas bougé depuis quelques jours. La citadine italienne a été confiée aux autorités belges pour qui elle pourrait constituer une des pièces manquantes du macabre puzzle pour lequel Jérémy Pierson, jeune Belge de 26 ans, a été inculpé, confondu par son ADN.
S’il nie toujours les faits, l’homme est suspecté d’avoir violé et tué Béatrice Berlaimont. Le 1er décembre, dix jours après sa disparition, l’adolescente avait été retrouvée dans un bois d’Arlon, les poignets entravés et une cordelette autour du cou. L’homme est aussi accusé d’avoir, le 4 décembre, violé une automobiliste belge de 23 ans. La victime avait été agressée dans son véhicule, stationné à la périphérie d’Arlon, alors qu’elle était au téléphone.
Le 9 décembre, Jérémy Pierson est arrêté peu après midi en plein centre-ville d’Arlon. D’après nos informations, confirmées par une source proche de l’enquête, le même jour, au petit matin à Saint-Avold, une jeune Naborienne se présente au commissariat, fortement choquée par ce qu’elle vient de vivre. Elle raconte qu’elle était en train d’effectuer les niveaux de son auto rue Mangin quand un homme, arrivé par-derrière, lui a posé un couteau sous la gorge. Prise de panique, la victime s’est débattue et mise à hurler. Destabilisé, son assaillant a disparu dans le dédale des rues de la cité. Aux enquêteurs, la femme dresse un portrait assez flou de l’homme qu’elle n’a pas vraiment eu le temps de voir. Reste que le mode opératoire ressemble beaucoup à celui utilisé par le criminel belge supposé.

Véhicule volé

Et l’Alfa dans tout ça ? Elle intéresse particulièrement les enquêteurs d’abord parce qu’elle a été volée à Wolkrange, village tout proche de l’endroit où le corps de Béatrice a été retrouvé. Ensuite parce que le suspect n°1 est connu pour avoir fait de la détention préventive pour vol. Enfin, car prise en chasse le 8 décembre en soirée au Luxembourg par la police grand-ducale, la personne à son bord a pris des risques insensés pour fuir, prenant à contresens l’autoroute A13 en direction de l’Allemagne. La course folle s’est terminée à Saint-Avold.
Les analyses effectuées dans le véhicule par les enquêteurs belges permettront peut-être d’en savoir plus. Toujours à la recherche de l’endroit où Béatrice Berlaimont a pu être séquestrée, ils devraient aussi pouvoir découvrir si ce véhicule a pu servir à la transporter. Mais de nombreuses zones d’ombre persistent. L’agression de Saint-Avold est-elle liée à l’une de ces affaires ?
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2015/01/04/meurtre-d-arlon-l-enquete-se-poursuit