samedi 31 mai 2014

Coups de feu sanglants à Narbonne : l'une des victimes est-elle à l'origine des tirs ?

Jeudi à 11 h 30, deux coups de feu claquent rue Karl-Marx à Narbonne. Un homme (28 ans), grièvement blessé au thorax, est transporté par hélicoptère sur un hôpital montpelliérain. Son état reste stable et il n'a pu encore être entendu. Un second blessé (29 ans), à la main, se rend lui-même au centre hospitalier de Narbonne situé à côté du drame. Il est transféré à un service spécialisé à Perpignan. Sorti le soir même, il était en garde à vue au commissariat de police de Narbonne. Garde à vue qui a d'ailleurs été prolongée. Il reconnaît les faits mais ne répond pas a priori à toutes les questions.
Le parquet a demandé l'ouverture d'une information judiciaire. Une arme à feu a été retrouvée mais l'enquête n'en est qu'à ses débuts tout simplement parce qu'une personne n'a pu encore être entendue. De sorte que plusieurs questions se posent encore. Y avait-il plusieurs armes ? Y a-t-il un ou deux mis en cause ? Le motif est-il lié à un trafic de stupéfiants ? Les enquêteurs conservent une grande discrétion sur l'enquête. Ils attendent une évolution de la situation médicale du blessé au poumon pour l'entendre et recouper les informations.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/31/1891276-coups-de-feu-sanglants-ouverture-d-une-information-judiciaire.html

vendredi 30 mai 2014

Massacre de Tibéhirine: Retour sur dix-huit ans d’enquête

Les principales questions-réponses sur ce drame jamais élucidé…
Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, sept moines français sont enlevés dans leur monastère de Tibéhirine, à 80 km au sud-ouest d'Alger. Ils sont séquestrés pendant deux mois puis tués. Leurs têtes sont découvertes deux mois plus tard sur le bord d'une route de montagne dans la région de Médéa, mais leurs dépouilles n’ont jamais été retrouvées. Près de dix-huit ans après ces assassinats, la justice française cherche toujours à savoir si ce sont des islamistes qui ont tué les moines, ou s’il s’agit d’une bavure de l’armée algérienne.

Quelle est l’info, ce vendredi?

La justice française enquête toujours sur ces assassinats, mais la tâche n’est pas facilitée par l'Algérie. Après un report ordonné par Alger en février dernier, le juge antiterroriste français Marc Trévidic n’a pas été autorisé à se rendre en Algérie pour mener des expertises sur les dépouilles des sept moines français, rapporte RTL ce vendredi. Alger avait pourtant donné son accord en 2011 pour cette opération.

Quelle est la thèse officielle de la mort des moines français?

Selon Alger, les moines ont été décapités par les islamistes de Djamel Zitouni, émir du Groupe islamique armé (GIA), qui les avaient kidnappés. 

Quelles sont les autres pistes?

Ces assassinats pourraient être une bavure de l’armée algérienne. Fin 2003, une information judiciaire est ouverte, et le juge antiterroriste Marc Trévidic récupère le dossier en 2007. A l’été 2009, l'enquête s'oriente vers une bavure de l'armée algérienne.
Selon l’ancien attaché de défense à l’ambassade de France à Alger, lors d’une mission, des militaires en hélicoptère ont tiré sur un bivouac d’islamistes et ont ensuite découvert qu’ils avaient tiré sur les moines. Ces derniers auraient alors été décapités pour laisser croire à une exécution et leurs corps criblés de balles dissimulés pour que les causes exactes de leur mort restent inconnues.
Selon une autre piste, les moines français ont été victimes d'un faux enlèvement ordonné par le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) algérien, avec la complicité de l’islamiste Djamel Zitouni, le GIA étant infiltré par des hommes du DRS. Les moines auraient ensuite été éliminés sur ordre de la sécurité militaire. Plusieurs anciens agents du DRS ont témoigné devant le juge Trevidic, affirmant que les services secrets algériens ont pris part à l’enlèvement et la mort des moines trappistes.

Quelles sont les preuves?

Outre les dépositions, le juge Trévidic a fait déclassifier plusieurs notes «secret défense», qui montrent que tant les autorités algériennes que françaises ont dissimulé des éléments. Un document signé de l’ambassadeur de France à Alger résumant l’ensemble des constatations médico-légales réalisées sur les têtes des victimes, censé se baser sur le rapport d’autopsie réalisé par le médecin-gendarme de l’ambassade, pose problème.
Le médecin en question a affirmé au juge n’avoir jamais réalisé d’autopsie, n’ayant aucune compétence en médecine légale. Les enquêteurs n’excluent pas que l’ambassadeur a simplement recopié les conclusions de l’autopsie réalisée par les autorités algériennes, dont les conclusions allaient dans le sens de la version officielle.

Et maintenant?

Le juge Trévidic a adressé une commission rogatoire à Alger en décembre 2011 pour pouvoir se rendre sur place, auditionner une vingtaine de témoins clés de l’affaire, exhumer les crânes des défunts et les faire autopsier sur place par des experts français. Le but de ces expertises: comprendre si les têtes inhumées sont-elles celles des sept moines? Ou élucider les conditions de leur mort?
Mais sans aval des autorités algériennes, le juge Marc Trévidic ne pourra pas se rendre samedi 31 mai à Alger pour mener des expertises. Alger avait déjà reporté la visite du juge français en février 2014.

Ce refus d’Alger signe-t-il la fin de l’enquête?

Non. Désormais, cette enquête se déplace sur le terrain diplomatique. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius doit se rendre en Algérie le week-end prochain. La question de cette enquête devrait être abordée.
Mais le sujet est délicat: la coopération entre les services secrets des deux pays est toujours recherchée par Paris. L’Algérie aide la France pour ses interventions militaires au Sahel et dans les négociations pour libérer les otages français dans cette zone. 

http://www.20minutes.fr/monde/1389137-mort-des-moines-de-tibehirine-retour-sur-18-ans-d-enquete

Cap d'Agde : 4 jeunes se tuent dans une course-poursuite entre deux voitures

Quatre jeunes de 20 à 25 ans se sont tués dans la nuit de jeudi à vendredi et un autre a été grièvement blessé lors d'une course-poursuite entre deux voiture au Cap d'Agde (Hérault), a-t-on appris de sources concordantes.

Les deux voitures s'étaient engagées dans une course poursuite sur la route départementale D612 entre Agde (Hérault) et le Cap d'Agde, une 2X2 voies avec terre-plein central, lorsque l'automobiliste qui était en tête a perdu le contrôle de son véhicule à la sortie d'un virage, a rapporté la police à Agde.

Vitesse limitée à 50 km/h

Après avoir glissé sur l'herbe sur environ 200 m à la sortie du Cap d'Agde, où la vitesse est limitée à 50 km/h, il a percuté un arbre. Sous le choc, son véhicule, une Peugeot 607, s'est ensuite déporté de plusieurs mètres.

L'autre automobile, une Renault Mégane, où se trouvaient les 4 autres personnes, a suivi la même trajectoire. Les deux voitures ne se sont pas touchées. Le conducteur de la Peugeot ainsi que trois des quatre occupants de la Renault ont été tués sur le coup.

Une cinquième personne grièvement blessée

Le quatrième passager de la Renault grièvement blessé a été hospitalisé à Montpellier et son pronostic vital est engagé, ont précisé les sources. Trois des victimes ont été identifiées. Il s'agit de cousins et amis qui, selon les premiers éléments de l'enquête, se seraient livrés à cette course poursuite par jeu.

Le conducteur de la Peugeot travaillait dans une casse automobile, dont le responsable, accompagné d'un employé, est venu retirer les épaves vendredi matin, a constaté un correspondant de l'AFP.

La violence du choc a été telle que les moteurs ont explosé. Il n'en reste que des débris. La circulation a été interrompue entre 4 h et 7h, et rouverte sur une voie vers 7h30. Le parquet à Béziers a été saisi de l'affaire, et l'enquête confiée au commissariat d'Agde.


http://www.laprovence.com/article/actualites/2899918/cap-dagde-4-jeunes-se-tuent-dans-une-course-poursuite-entre-deux-voitures.html

mercredi 28 mai 2014

Meurtre à Trégueux. L'auteur présumé mis en examen

L'auteur présumé du meurtre de son ex-compagne, le 15 mai dernier, à Trégueux, a été mis en examen hier.

Le parquet, le juge d'instruction et le juge de la détention et des libertés se sont déplacés, hier matin, dans les locaux de l'unité pour malades dangereux de Plouguernével, où l'homme de 40 ans, auteur présumé du meurtre de son ex-compagne, à Trégueux, le 15 mai dernier, avait été hospitalisé d'office après son interpellation.
En garde à vue, il a reconnu avoir donné les coups de couteau à la victime.
À l'issue de cette garde à vue, hier en fin d'après-midi, le parquet de Saint-Brieuc a ouvert une information judiciaire et a nommé un juge d'instruction. 

http://www.ouest-france.fr/meurtre-tregueux-lauteur-presume-mis-en-examen-2574987

mardi 27 mai 2014

Deux juges d’instruction vont enquêter sur la mort de Camille Lepage

Selon nos informations, le Parquet de a décidé d’ouvrir une information judiciaire pour assassinat après la mort de la photojournaliste Camille Lepage, tuée en Centrafrique lors d’une embuscade le 11 mai, alors qu’elle circulait avec un groupe de miliciens anti-balaka (chrétiens).

 Deux d’instruction du Tribunal de grande instance de Paris ont été désignés : Raphaëlle Agenie-Fécamp et Virginie Van Geyte. Les enquêteurs de l’OCRVP de Nanterre (office central pour la repression des violences aux personnes) ont prévu de se rendre sur le terrain, dans la région de Bouar, à la frontière avec le Cameroun, avec l’aide de l’armée française. Là où l’accrochage s’est déroulé. Mais aucune date n’est arrêtée pour l’instant.

D’après le rapport d’autopsie, selon une source proche de l’enquête, Camille Lepage, 26 ans, qui travaillait sur le conflit en RCA depuis septembre 2013 serait morte après avoir reçu une balle dans la tête.
 
 


Après l'annonce de sa mort, le président François Hollande avait promis «tous les moyens nécessaires» pour élucider «cet assassinat et retrouver les meurtriers». Une enquête préliminaire avait alors été ouverte par le parquet de Paris.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/

dimanche 25 mai 2014

Assassinat au Mans. Le communiqué du procureur de Rennes

Le procureur de Rennes, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, explique l'enquête sur un meurtre de février 2013, au Mans. Poursuivies, trois personnes, dont un ado, sont écrouées.

Le communiqué du procureur de Rennes sur l'enquête sur le meurtre d'Hamid B., 37 ans, abattu près de chez lui le 22 février 2013 est tombé jeudi 22 mai, en début de soirée.
"Entre le 19 et le 21 mai 2014, 10 personnes ont été entendues, sur commission rogatoire, soit en qualité de témoins soit sous le régime de la garde à vue, pour leur possible implication dans le meurtre d'Hamid BEN SALAM commis le 22 février 2013 dans le quartier des Glonnières au Mans.
A l'issue de ces gardes à vue, trois personnes, deux majeurs et un mineur âgé d'un peu plus de 15 ans au moment des faits, ont été présentées au juge d'instruction et mises en examen des chefs de meurtre ou complicité de meurtre en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime. Elles ont été placées en détention provisoire.Si le mineur reconnaît avoir tiré les coups de feu mortels, sa motivation ainsi que le rôle précis des majeurs mis en examen avec lui demeurent à préciser.
Ces interpellations font suite à une première mise en examen intervenue le 27 février dernier d'une personne majeure soupçonnée d'avoir participé à ce meurtre et écrouée depuis sous le régime de la détention provisoire."
Âgé de moins de 16 ans à l'époque des faits, l'adolescent dépend du tribunal pour enfants statuant en matière criminelle. Il encourt 20 ans de réclusion criminelle. Les autres risquent la perpétuité.

http://www.ouest-france.fr/assassinat-au-mans-le-communique-du-procureur-de-rennes-2564639

samedi 24 mai 2014

Une filière de boulangers tunisiens clandestins démantelée

Dix personnes ont été mises en examen jeudi et vendredi à Lille, soupçonnées d'avoir organisé ou utilisé une filière de mitrons clandestins venant de Tunisie pour travailler dans des boulangeries françaises, a-t-on appris samedi auprès du parquet de Lille.
«Un réseau qui s'était spécialisé dans le travail dissimulé de clandestins tunisiens dans des boulangeries tenues par des ressortissants tunisiens ou d'origine tunisienne en région parisienne et en Haute-Normandie» a été démantelé, a indiqué le parquet de Lille, confirmant une information du Parisien et de Ouest France.
Dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en décembre 2013 auprès de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille, «26 interpellations» ont abouti jeudi et vendredi à «dix mises en examen à Lille pour recours aux services de travailleurs dissimulés en bande organisée et emploi d'étrangers sans titre», selon le parquet.
L'enquête a été menée par la direction centrale de la police judiciaire, l'office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre (Ocriest) et la police aux frontières.
«C'était des gens employés dans des conditions proches de l'esclavage. Le réseau mettait à disposition cette main d'oeuvre clandestine, et les utilisateurs étaient à la recherche de cette main d'oeuvre pas chère du tout et très laborieuse», a commenté le parquet de Lille, ajoutant que les enquêteurs ont remonté la filière en se basant notamment sur des dénonciations.
Selon Christian Duc, chef d'état-major de l'Ocriest, cité par Ouest France, l'affaire a débuté en 2011, avec l'interpellation de plusieurs étrangers en situation irrégulière dans une boulangerie du Havre tenue par un «gérant de paille» et la découverte de la filière.
Les clandestins, au nombre de vingt, étaient employés dans quinze boulangeries au Havre, à Paris et en banlieue parisienne, relève Le Parisien. Payés moins de 500 euros par mois, ils vivaient dans des logements insalubres au-dessus des commerces.
La tête du réseau, poursuit le quotidien, était basée en Tunisie: l'homme proposait à de jeunes boulangers tunisiens des environs de Tataouine de les faire entrer illégalement en France, contre de l'argent, puis de les embaucher dans des boulangeries qui lui appartenaient et pour lesquelles il ne s'acquittait «d'aucune déclaration fiscale».

http://www.20minutes.fr/article/1384205/20140524-filiere-boulangers-tunisiens-clandestins-demantelee

vendredi 23 mai 2014

Une enquête de 60 millions de consommateurs pointe les hôpitaux aux tarifs élevés

Le nouveau numéro du mensuel de 60 millions consommateurs publie un dossier sur les écarts de tarifs entre les hôpitaux publics. Dans cette enquête, le centre hospitalier d'Autun est présenté comme pratiquant un tarif journalier de prestations élevé.
Il n'existe pas de tarifs de référence pour les hôpitaux publics. Chaque établissement fixe le montant correspondant à la participation journalière de l'assuré. Or, pour un soin et une durée de séjour identique, l'enquête de 60 millions de consommateurs pointe des fluctuations importantes d'un centre hospitalier à un autre

Où paie-t-on plus cher en Bourgogne ?

Ainsi, Autun décroche la palme de l'hospitalisation en chirurgie gynécologique la plus chère de France. Dans ce service, le montant du tarif journalier de prestations s'élève à 2766 euros. En médecine, ce prix retombe à 1157 euros. C'est proche du tarif pratiqué dans les services de médecine par le CHU de Dijon, 1168 euros, ou le centre Georges-François Leclerc, 1185 euros. Mais c'est plus élevé que des hôpitaux de taille comparable. En médecine, la palme revient au nouveau centre hospitalier de Chalon-sur-Saône, 1253 euros. On n'atteint pas, cependant, les 1476 euros pratiqués par le CHU de Rouen ou les 1470 euros facturés par les hôpitaux lyonnais. Une carte interactive permet de voir la tarification de l'établissement où on peut être amené à être hospitalisé.

Pourquoi de tels écarts ?

Ces écarts s'expliquent par la santé financière des hôpitaux. Plus un établissement va mal, plus il a tendance à alourdir sa tarification et ce sont les assurés qui en font les frais. La tarification prend également en compte les frais de structure. Plus les centres hospitaliers sont flambant neufs comme c'est le cas à Dijon, Autun ou Chalon, plus la facture s'alourdit. L'Agence Régionale de Santé encadre ces tarifs journaliers de prestations mais pas suffisamment. La ministre de la Santé lui a demandé récemment d'endosser un rôle de modérateur. Marisol Touraine a, en effet, demandé dans une circulaire que les tarifs journaliers de prestations supérieurs de plus de 15% au niveau auquel ils devraient être soient revus à la baisse

Quel impact sur le consommateur ?

Si le patient à une complémentaire santé, en pratique, le reste à charge pour lui reste faible voire inexistant, les mutuelles prenant en charge une bonne partie du ticket modérateur. « En pratique, les tarifications excessives des hôpitaux publics n'affectent que de manière limitée les porte-monnaies grâce aux complémentaires santé», précise l'article de 60 millions de consommateurs. Selon un rapport du Haut Conseil de l'Avenir de l'Assurance Maladie (HCAAM), le montant moyen qui reste à la charge du malade est de 333 euros pour une durée de séjour de 8 jours en hôpital. Dans le même temps, le prix des mutuelles augmente et le budget de la sécurité sociale reste déficitaire.

http://bourgogne.france3.fr/sante

jeudi 22 mai 2014

Assassinat au Mans. Un ado soupçonné d'avoir exécuté un contrat

La police judiciaire a interpellé neuf personnes dont un mineur de 15 ans. Ils sont soupçonnés d'avoir participé , en février 2013, à un réglement de compte, au Mans.

L'enquête sur l'assassinat d'un Manceau de 37 ans, vendredi 22 février 2013, dans le quartier des Glonnières au Mans, a franchi une étape spectaculaire au début de la semaine.
Lundi 19 mai au matin, le Service régional de la police judiciaire a placé, dans ses locaux d'Angers, neuf personnes en garde à vue.

L'ado de 15 ans soupçonné d'avoir exécuté un contrat

Certaines ont été relâchées. Les autres seront déférées, ce jeudi 22 mai, au parquet de Rennes avant d'être présentées à un juge d'instruction de la juridiction interrégionale spécialisée, en charge de cette enquête pour assassinat en bande organisée.
Parmi elles, un adolescent de 15 ans soupçonné d'avoir tiré sur la victime, Hamid B., quinze condamnations au casier judiciaire. Il pourrait avoir exécuté froidement un contrat.

http://www.ouest-france.fr/reglement-de-compte-au-mans-neuf-gardes-vue-dont-un-mineur-de-15-ans-2558683

mardi 20 mai 2014

Toulouse. Deux hommes suspectés d'avoir tenté d'enlever un enfant de 7 ans

Un enfant de 7 ans a-t-il été victime d'une tentative d'enlèvement, dimanche soir, dans le quartier de Soupetard à Toulouse ? Selon le témoignage de l'enfant, il était aux environs de 19 heures et il sortait avec des camarades d'un terrain de football du côté de l'impasse de Soupetard.
À ce moment-là, un adulte est venu vers lui et lui a tendu la main, comme pour lui dire bonjour. Par force, il a tenté d'attirer le petit garçon dans son véhicule où se trouvait un autre adulte. Mais l'enfant aurait bien réagi et serait parvenu à prendre la fuite. Là, il s'est réfugié chez des membres de sa famille. Ses parents ont été immédiatement alertés, ainsi que les forces de police.
Un groupe d'habitants du quartier est tout de suite parti à la recherche de ces deux hommes. Ils les ont retrouvés et ont commencé à les prendre à partie avec virulence. Les véhicules des suspects ont été incendiés dans l'altercation. L'arrivée des policiers de la brigade anticriminalité a calmé les esprits et les deux hommes, âgés de 35 ans et 49 ans ont été conduits au commissariat central où ils ont été placés en garde à vue.
Hier, les enquêteurs de la sûreté départementale tentaient de démêler cette affaire. Ils ont notamment entendu les différentes parties.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/20/1884554-toulouse-deux-hommes-suspectes-avoir-tente-enlever-enfant-7-ans.html

lundi 19 mai 2014

Meurtre de Saint-Lys : un homme et deux femmes inquiétés par la justice

Un homme de 33 ans, Grégory Le M. a été mis en examen hier soir pour «meurtre» et «tentative de meurtre» après la mort samedi de Christophe Cappellari, lors de la fin d'une soirée au «Millénium», à Saint-Lys. Deux femmes ont également été présentées au juge d'instruction. «On leur reproche d'avoir altéré certains éléments de preuve», a expliqué hier soir le procureur Michel Valet.

Le couteau aurait été nettoyé

Cette complicité indirecte serait surtout étayée par «le nettoyage» opéré par une de ces femmes, l'amie du principal suspect, après les coups portés par un couteau de cuisine doté d'une lame de 20 cm ! Une arme saisie par les gendarmes mais qui, auparavant, aurait été soigneusement nettoyée…
Face aux enquêteurs de la brigade des recherches de la compagnie du Mirail, comme devant le juge Philippe Colson le principal suspect a fait valoir «son droit au silence». «Ce n'est pas un calcul, prévient l'avocat qui l'assistait, Me Kamel Benamghar. Mais cet homme a été violemment passé à tabac par une dizaine d'individus. Il n'est pas en état de parler. Il s'expliquera plus tard.»
Samedi vers 3 h 30, alors qu'il participait à la dernière soirée du «Millénium» (notre édition de dimanche), cet homme qui a déjà été condamné à plusieurs reprises notamment dans des dossiers de violence, serait passé derrière le comptoir pour prendre une bouteille d'alcool.
Mis dehors notamment par Christophe Cappellari, le compagnon de Marina, la patronne des lieux, il est parti chercher un couteau avant de revenir se venger. Il a d'abord frappé le père de Marina, au niveau de l'épaule, avant de porter «au moins trois coups de couteau dont un sur le flanc, au niveau du cœur», selon le procureur Valet à Christophe Cappellari. Une dizaine de clients lui sont alors tombés dessus, le passant à tabac «à deux reprises» selon le procureur. Il a ensuite profité de la confusion à l'arrivée des secours et des gendarmes pour disparaître. Il s'est caché dans une maison derrière la place du village, puis a pris la fuite par les toits. Il a trouvé refuge dans un cabanon avant de revenir dans la maison. C'est en essayant de quitter Sant-Lys, à pied, qu'il a été arrêté par les gendarmes samedi matin peu après 8 heures.
Mis en examen, Grégory Le M. a été incarcéré hier soir. Une des femmes, accusée d'avoir nettoyé l'arme du crime avec de l'eau de javel, a été placée sous contrôle judiciaire malgré les réquisitions de mandat de dépôt du parquet ; l'autre, petite amie du principal suspect, a également été placée sous contrôle judiciaire et laissée libre.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/19/1883800-meurtre-de-saint-lys-un-homme-et-deux-femmes-inquietes.html

dimanche 18 mai 2014

Twitter: Après un tweetfail contre Ségolène Royal, Aurélie Filippetti demande une enquête

Elle parle d'une «intrusion inacceptable» sur son compe Twitter...
Oups, est-ce le retour de la machine à couac? Dans la nuit de samedi à dimanche, un utilisateur de Twitter note un «fail» de communication: Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture, tweete un article du Figaro sur un sondage établissant que Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie, est un «handicap» pour François Hollande...
Pas génial pour la cohésion gouvernementale mais pas non plus catastrophique puisque la minisre ne fait aucun commentaire sur cet artile, et se contente de relayer le lien. Mais finalement, la réponse d'Aurélie Filippetti va donner du grain à moudre aux internautes....
Ce dimanche matin, la ministre est revenue sur sa mésavenure de la veille, évoquant une «enquête avec Twitter».

http://www.20minutes.fr/politique/

vendredi 16 mai 2014

Femme égorgée à Trégueux. Un ami de la victime interpellé et hospitalisé

Un homme de 40 ans, ex ami de la victime a été interpellé, dès jeudi soir, quelques heures après la découverte du corps d'une femme de 53 ans, égorgée, à Trégueux.
Le corps de cette femme demeurant dans l'agglomération briochine a été découvert, jeudi vers 15 heures, égorgée, à Trégueux.
Un homme de 40 ans, schizophrène, a été interpellé jeudi vers 21h au centre psychiatrique Benoît Menni à Saint-Brieuc. Il y était médicalement suivi, à son domicile, depuis qu'il avait agressé sa mère avec une arme tranchante il y a un an. Celle-ci avait été légèrement blessée.
Après une heure de garde à vue hier, l'état de cet homme a nécessité une hospitalisation d'office. Il n'a donc pas pu véritablement être entendu sur les faits. On sait cependant qu'hier l'auteur présumé du meurtre et sa victime s'étaient donné rendez-vous à Trégueux.

L'arme pas retrouvée

C'est un adolescent, passant sur le chemin piéton longeant la rue Léon Blum, qui a couru à la maison la plus proche pour prévenir les secours. Les pompiers sont arrivés les premiers. Les policiers sont ensuite venus très nombreux. L'arme n'a, piur l'heure, pas été retrouvée.
C'est cet homme interpellé qui a identifié la victime. Identité qui n'a pour l'heure pas été révélée par le procureur Gérard Zaug. Il annonce que l'autopsie aura lieu en début d'après-midi afin de déterminer les causes précises de la mort au regard des blessures.
D'ores et déjà, la responsabilité pénale de l'auteur présumé fait partie des questions qui vont se poser. L'homme pourrait être hospitalisé sous contrainte dans un hôpital psychiatrique costarmoricain.
Le procureur  devrait prochainement ouvrir une information judiciaire pour homicide volontaire

http://www.ouest-france.fr/corps-decouvert-tregueux-un-homme-interpelle-2546627

jeudi 15 mai 2014

Paris. Il tue sa grand-mère et cache le corps dans une poubelle au milieu du salon

Un jeune homme de 23 ans a été incarcé samedi dernier à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), suspecté d'avoir assassiné sa grand-mère. D'après Le Parisien, la vieille dame de 77 ans n'avait plus donné de signe de vie depuis décembre dernier.

Un récit peu crédible

 Le présumé coupable au profil psychologique inquiétant vivait avec sa grand-mère dans un appartement à Paris. Pour expliquer sa subite disparition, il avait raconté à sa famille que son aïeule était partie vivre avec un riche mexicain et qu'elle lui avait prêté sa carte bancaire. La police, peu convaincue par ce récit, a perquisitionné à son domicile et a découvert le cadavre de la femme, dissimulé grossièrement dans une poubelle au milieu du salon.

Violentée avant de mourir

Le jeune homme prétend que sa grand-mère est morte de manière naturelle et qu'il a caché le corps de peur d'être l'objet de soupçons. Or, l'autopsie a révélé de nombreuses traces de violences sur le cadavre. Incarcéré, le suspect va être pris en charge psychologiquement.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/15/1881524-essonne-tue-grand-mere-cache-corps-poubelle.html

mercredi 14 mai 2014

Centrafrique : précisions sur le meurtre de la journaliste française et enquête ouverte à Paris

Camille Lepage, la journaliste française tuée il y a deux jours en Centrafrique, aurait été victime d'une embuscade à Gallo, un village camerounais. Une enquête a été ouverte à Paris pour déterminer les causes de la mort de la photojournaliste.

Une enquête a été ouverte à Paris pour faire la lumière sur le meurtre de la journaliste française en Centrafrique. De nouvelles informations sur les conditions de sa mort ont d'ailleurs révélées mercredi matin. Camille Lepage aurait été la cible d'une embuscade des ex-Séléka et peul armés dans le village de Gallo, situé sur l'axe Bouar-GarouaBoulaï au Cameroun. Les affrontements ont duré plus d'une demi-heure et ont fait au moins dix morts, dont quatre anti-balaka, et six ex-Séléka et peuls.
Selon une source de la gendarmerie de Bouar : "Les anti-balaka basés à Bouar et à Cantonnier à la frontière avec le Cameroun, effectuent des patrouilles sur ce tronçon, et ont eu à plusieurs reprises des accrochages meurtriers avec des ex-Séléka et peuls armés".
Camille était en reportage avec les anti-balaka
La journaliste française était en compagnie des anti-balaka, des milices chrétiennes hostiles aux Séléka, qu'elle suivait pour son reportage, lorsque l'embuscade a été "certainement tendue par des éléments armés qui écument la région". La source militaire a précisé que Camille Lepage "a subi des tirs et les anti-balaka ont remonté le corps, ainsi que ceux de leurs compagnons". 
Le président François Hollande a annoncé lui-même la mort de la journaliste dans un communiqué mardi. Il a promis de mettre en œuvre "tous les moyens nécessaires pour faire la lumière sur les circonstances de cet assassinat et retrouver les meurtriers". Une enquête a été ouverte à Paris, ce mercredi, pour en savoir plus sur les conditions exactes de sa mort. 
La Centrafrique : entre chaos et violences 
Depuis que l'ex-rébellion Séléka, à majorité musulmane, a pris le pouvoir entre mars 2013 et janvier 2014,  dans un pays composé à 80 % de chrétiens, les violences intercommunautaires ne faiblissent pas. Les "anti-balaka", des milices chrétiennes hostiles aux Sélaka et aux musulmans, se sont formées, semant elles aussi la terreur dans le pays.  
 

mardi 13 mai 2014

Grand-Champ. Poursuivi pour tentatives de meurtre et d'assassinat

Fin mars, un quadragénaire a tailladé son ex-compagne et mis le feu à sa maison de Grand-Champ. BIessé par balle lors de son interpellation, il a été mis en examen hier.

Le jeudi 27 mars dernier, un ouvrier d'usine domicilié dans le pays de Vannes agresse son ex-compagne au moyen d'une arme blanche et met le feu dans la chambre de sa maison de Grand-Champ (Morbihan).
Elle parvient à lui échapper. Le quadragénaire tente de mettre fin à ses jours au moyen d'un cutter.

Balle dans l'abdomen

Trois gendarmes ont alors tenté de le maîtriser à mains nues. L'un d'eux sera finalement contraint de faire usage de son arme, lui tirant une balle dans l'abdomen.

Mise en examen

Après avoir été hospitalisé, l'agresseur présumé a été présenté lundi en fin d'après-midi devant une juge du pôle de l'instruction de Lorient.
Elle l'a notamment mis en examen pour tentative d'assassinat de son ex-compagne et tentative de meurtre des trois gendarmes.

Mandat de dépôt

Un mandat de dépôt a été décerné à son encontre.
Le quadragénaire est retourné dans une unité spécialisée du centre pénitentiaire de Vézin-le-Coquet (Ille-et-Vilaine).

http://www.ouest-france.fr/grand-champ-poursuivi-pour-tentatives-de-meurtre-et-dassassinat-2538099

lundi 12 mai 2014

Décès du chauffeur d'Hélène Pastor à Nice: autopsie cette semaine

Après l'annonce samedi du décès du chauffeur d'Hélène Pastor, victime avec sa patronne d'un guet-apens le mardi 6 mai à Nice, une décision devrait être prise ce lundi en vue de réaliser un examen médico-légal du corps de Mohamed Darwich. 
L'autopsie devrait alors intervenir dans le courant de la semaine, a indiqué hier le procureur de la République de Nice, Eric Bedos.
Samedi à 12h30, le majordome, résident monégasque de nationalité égyptienne, a succombé à ses terribles blessures à l'âge de 64 ans à l'hôpital Saint-Roch, où les deux victimes de la fusillade avaient été admises.
>> LIRE AUSSI. "Mon père, un homme sans histoire"
Aucune nouvelle de l'état de santé de la riche héritière monégasque, toujours hospitalisée sous bonne garde policière, n'est parvenue dimanche du CHU. La veille, son état clinique était qualifié de « stable, mais le pronostic vital est toujours potentiellement engagé »
De son côté, la brigade criminelle de la police judiciaire poursuit son enquête afin d'identifier le tireur et son complice.
Tout au long du week-end, les enquêteurs niçois ont poursuivi les auditions de témoins et effectué « toutes les démarches pouvant être utiles à la manifestation de la vérité », dixit le procureur de Nice.
Si l'enquête a bien progressé en l'espace de cinq jours, elle n'aurait pas connu dimanche d'avancée significative.
>> RELIRE. >> Affaire Pastor à Nice: "Une enquête difficile qui avance bien"

http://www.nicematin.com/nice/deces-du-chauffeur-dhelene-pastor-a-nice-autopsie-cette-semaine.1733319.html

dimanche 11 mai 2014

Suspicions de maltraitance sur personnes âgées : la justice enquête sur la maison de retraite Saint-Gothard

Suite à des cas signalés de maltraitance, la maison de retraite Saint-Gothard de Strasbourg  se trouve sous le coup d'une enquête de l'Agence régionale de santé. Le parquet a également ouvert cette semaine une information judiciaire.
Coups, insultes, menaces sur plusieurs pensionnaires, les faits relevés par un Collectif de salariés et de familles de résidents de la maison de retraite Saint-Gothard ont été transmis en début d'année à l'Agence régionale de santé.

L'ARS a diligenté une mission d'inspection à la mi-mars, dont les résultats ne seront pas publiés avant la fin mai. Les faits semblent pourtant suffisamment graves pour que les enquêteurs de l'ARS  déclenchent aussitôt, fait rare, une procédure d'information auprès du Procureur de la République, aux termes de l'article 40 du Code de Procédure pénale (dont l'article 40 alinéa 2  fait obligation à « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit » d'en aviser sans délai le procureur de la République).

Brimades et menaces

C'est suite à ces éléments que le Parquet de Strasbourg a ouvert une information judiciaire cette semaine. Un juge d'instruction a été désigné mais les services du Procureur se refusaient à toute autre commentaire ce vendredi.

Selon Marc Wiand, l'un des membres du Collectif à l'origine de la saisine de l'ARS, les faits de maltraitance auraient été commis par "trois ou quatre salariés". Lui-même, dont la mère est pensionnaire de la maison de retraite, dit ne pas avoir observé de cas flagrants de violences, mais d'autres familles de pensionnaires feraient, dit-il, état de cas de brimades, de menaces, de négligence ou de mesures vexatoires.

Une capacité de 97 lits

La maison de retraite Saint-Gothard, située dans le quartier de la Krutenau à Strasbourg, est un EPHAD (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) privé, Il peut accueillir 97 pensionnaires et est géré par l'AGES, l' Association de gestion des équipements sociaux, structure qui gère une vingtaine d'établissements dans le domaine de la petite enfance (crèches ou halte-garderies) et pour seniors.
Le président de l'AGES, Luc Ernewein, affirme ne pas être au courant de la procédure en cours et ne pas avoir eu connaissance de cas de maltraitances physiques, mis à part une affaire d'escroquerie d'un pensionnaire pour laquelle un salarié a été licencié il y a quelques semaines. Selon lui, les inspections de l'Agence régionale de santé ne présentent aucun caractère exceptionnel.


http://alsace.france3.fr/societe

samedi 10 mai 2014

Castelnaudary. La Défense plaide coupable dans l'affaire des déménageurs

Depuis plus d'un an, une enquête vise plusieurs sociétés de déménagements qui auraient surfacturé leurs services au ministère de la Défense. Dans une note confidentielle, l'armée reconnaît des abus.
Voilà un document qui devrait intéresser le parquet de Marseille, qui, il y a un an a ouvert une information judiciaire afin de déterminer si des sociétés de déménagements ne surfacturaient pas leurs services, aux militaires mutés outre-mer, ou pour ceux revenant au pays. Cette note émane de la DicoD (Délégation à l'information et à la communication de la Défense). Et où l'on apprend que le ministère de la Défense a décidé de mettre fin aux abus en reconnaissant l'existence de pratiques singulières et très juteuses. Cette note confidentielle devrait réjouir un homme, Marcel Barthélémy, propriétaire de la société Castel Dem, basée à Castelnaudary.
Depuis plus de deux ans, il se bat seul contre l'administration et ses confrères. Marcel Barthélémy est même le vilain petit canard de la profession. Il a osé briser la loi du silence. Bien que pratiquant des prix de 20 à 30 % moins chers que ses concurrents, la société Castel Dem a vu son chiffre d'affaires s'écrouler en moins de trois ans. Entre 2009 et 2012, celui-ci est passé de 617 000 € à 107 000 €. À l'époque, expliquait dans nos colonnes Marcel Barthélémy, «mes commerciaux, m'ont dit qu'en n'offrant pas de cadeaux, nous n'aurions pas les marchés». Las, il dépose plainte le 1er août 2012 auprès du procureur de la République de Carcassonne. Le 6 septembre 2012, le dossier est transmis au parquet de Marseille qui s'intéresse de près à des sociétés phocéennes qui ont organisé des déménagements de militaires, notamment vers la Nouvelle-Calédonie. Depuis ces révélations, l'état-major de l'armée de Terre a toujours refusé d'expliquer comment de tels dérapages avaient pu être commis. En visite à Carcassonne au 3e RPIMa, le 14 novembre, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait indiqué sur ce dossier «que l'affaire était à l'instruction et qu'il n'était pas certain que les faits soient avérés». Il est vrai, que pour sa défense, le ministère affirmait faire aussi des contrôles.

Une directive qui date de 1897

La note rédigée par la délégation à l'information et à la communication de la Défense (DicoD) et en date du 24 avril 2014 indique clairement que le ministère de la Défense prend l'affaire très au sérieux. Cette note de 5 pages qui est censé fournir «des éléments de langage» aux communicants de l'armée questionnés par des journalistes trop curieux, évoque sans équivoque que, par le passé, et encore aujourd'hui, que les prix des déménagements des militaires sont surfacturés. «Le bilan de la campagne 2013 n'est satisfaisant», peut-on lire. Si le nombre de mutations a diminué de 10 % d'une année sur l'autre, les dépenses ont augmenté de 21 %».
La Dicod rappelle également que les mesures prises pour limiter les abus semblent porter leurs fruits. Pour les premiers mois de l'année 2014, «les devis ont immédiatement diminué de 30 à 50 % par mètre cube par rapport aux coûts constatés en 2013». De quoi s'interroger sur la qualité des contrôles précédemment effectués.
En attendant les conclusions de l'enquête judiciaire, le ministère de la Défense a saisi le contrôle général des armées. Sa mission est la suivante : «Il devra faire toute la lumière, en toute rigueur, précise la note, sur de potentiels abus de certaines compagnies de déménagement». Reste un écueil comme le reconnaissent les auteurs de la note. Les déménagements sont régis par un décret du 9 juillet 1897 (qui est toujours en vigueur). «L'incitation à la fraude est inhérente à ce dispositif», constate la Dicod, car ce décret permet «une indemnisation sans limitation de plafond». Et de conclure : «Ce dispositif est propice aux ententes et collusion entre les sociétés de déménagement, la suppression des fraudes et risques de corruption est un exercice de tous les instants qui a ses limites». On comprend mieux que cette directive ait été appliquée au pied de la lettre par des déménageurs peu scrupuleux.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/10/1878091-la-defense-plaide-coupable.html

vendredi 9 mai 2014

Sept ans après, l'assassinat de Christian Maréchal reste une énigme

Mystère. Sept ans après l'assassinat de Christian Maréchal, patron de la police municipale de Chambourcy (Yvelines) retrouvé lardé de 18 coups de couteau dans son pavillon, le mystère demeure. Sa veuve, Edith Maréchal n'a "toujours pas fait le deuil". Cette dernière a quitté cette bourgade résidentielle de l'Ouest parisien pour une ville dont elle tait le nom. "Je ne suis pas rassurée, un assassin court toujours les rues et on ne peut savoir ce qu'il a en tête", confie cette réserviste de la police nationale.
Aucune trace d'effraction. "On ne comprend pas... Pourquoi Christian?" Ce soir du 21 mars 2007, elle lui demande par texto de venir la chercher à la sortie d'une réunion UMP, à Saint-Germain-en-Laye. Vers 20H50, il répond "OK". Mais sans "les bisous" habituels, ce qui la surprend. Il ne viendra pas. C'est un collègue n'arrivant pas à le joindre qui découvre la scène d'horreur, vers 22H30. Selon l'enquête, l'agression a eu lieu entre 20H45 et 21H55. Aucune trace d'effraction n'a été relevée.
Une vengeance ? Le SMS a peut-être été envoyé "en présence de l'assassin" ou "rédigé sous la contrainte", avance la veuve, qui n'exclut aucune hypothèse. Elle pense aussi que son mari de 59 ans, méfiant, devait connaître son ou ses agresseurs car "il n'aurait jamais ouvert la porte à des inconnus"." L'acharnement dont ont fait preuve le ou les auteurs laisse penser à un crime de haine ou de vengeance", estime de son côté l'avocat de Mme Maréchal, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi.
Affaire sensible. Un policier bientôt à la retraite et ami du maire, sauvagement tué dans une petite ville tranquille de 6.000 habitants : l'affaire est sensible pour la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles, qui déploie de gros moyens d'enquête. Mais les policiers jouent de malchance : pas de mobile, aucun témoin, une empreinte génétique retrouvée sur place mais qui ne correspond à personne de connu.
Lettre farfelue signée Al-Qaïda. "C'est une affaire complexe, toutes les pistes sont possibles - professionnelle, personnelle, politique - mais aucune n'a eu un débouché "concret", résume une source proche de l'enquête. Meurtre crapuleux, crime passionnel, règlement de comptes? Aucun élément matériel n'est venu corroborer la moindre hypothèse .Et, comme pour brouiller les pistes, le ou les tueurs ont laissé une lettre farfelue signée Al-Qaïda, justifiant le meurtre par la présence française en Afghanistan...

"Aussi craint qu'adoré". Plusieurs personnes ont été placées en garde à vue et des centaines de témoins entendus. "La majorité des personnes ont décrit Christian comme quelqu'un de très sympathique, à l'écoute, toujours prêt à rendre service", affirme Me Versini-Campinchi, précisant toutefois qu'au sein de la police, "il était aussi craint qu'adoré". Portrait tout autre: il était "peu sympathique et même plutôt désagréable", relève une source proche de l'enquête. Ça passait mal avec un certain nombre de collaborateurs, il y avait beaucoup de jalousie, mais de là à le tuer..."
Climat politique explosif. Aucun lien n'a pu être établi non plus entre l'assassinat et
le climat explosif qui règne à l'époque dans la commune du député-maire UMP Pierre Morange, après la révélation d'une affaire de fausses factures impliquant l'adjoint à la sécurité Gérard Lebec, lui aussi ami de Maréchal, qui était au courant. Le maire avait dénoncé devant la justice les agissements de son adjoint et ami, fin 2006. Depuis, les relations entre les deux élus étaient délétères, ce qui semblait mettre le policier mal à l'aise. L'ex-adjoint a été condamné en 2011 à 2 ans de prison ferme pour escroquerie, faux et prise illégale d'intérêts, en même temps que 19 autres personnes. "Il y avait certes de la violence politique, mais jamais elle ne se serait exprimée physiquement", commente Me Thomas Maïer, avocat de M. Lebec, convaincu d'avoir été victime d'un complot.

Zones d'ombre. L'enquête pour assassinat au point mort, l'épouse ne veut pas qu'on "oublie Christian". Et s'interroge sur des zones d'ombre dans la vie privée de son mari, deux femmes non identifiées. Deux ans après le drame, Mme Maréchal avait par ailleurs appris par des amis que Christian leur avait confié avoir une liaison avec une femme."Si elles n'ont rien à voir avec ce crime, qu'elles se manifestent, cela permettrait de fermer des portes", clame la veuve.
L'une des plus grandes énigmes. Mais une source proche du dossier assure aujourd'hui sous couvert d'anonymat que "la clé" est ailleurs : trois hommes de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) auraient poignardé le policier pour régler leurs comptes dans une arnaque aux crédits à laquelle il aurait participé. Une piste inconnue de la police, jugée "peu crédible" selon une source proche de l'enquête. "Une rumeur malveillante sans aucun fondement" pour l'avocat de la famille. D'éventuels nouveaux témoignages, même anonymes, et l'identification de l'ADN restent les meilleurs espoirs de la PJ de Versailles pour faire rebondir cette enquête, l'une des grandes énigmes, avec la disparition inexpliquée de la petite Estelle Mouzin, en 2003
 

jeudi 8 mai 2014

Caen : enquête sur un hôpital en crise

La rigueur budgétaire frappe aux mollets. Quand Françoise a commencé sa carrière d'aide-­soignante il y a trente ans, le CHU de Caen dressait fièrement sa tour de 23 étages au-dessus des prairies grasses. Dans ce gratte-ciel devenu le phare des marins normands, elle a appris à traiter "le patient comme une personne". Aujourd'hui, "les valeurs humaines" se délabrent comme le bâtiment dans lequel elle trime. "Souvent, on saute la case douche pour la personne qui sort le lendemain. On écourte la toilette : les jambes, ce n'est pas indispensable de les laver tous les jours."

Un déficit abyssal

Alors que l'hôpital public va devoir se mettre au régime dans le cadre du programme d'économies de 50 milliards, celui de Caen est déjà à la diète. Depuis trois ans, il lui faut résorber un déficit abyssal aux causes multiples : défaut de pilotage et mauvaise gestion chroniques, coût exorbitant d'un partenariat public-privé, sans parler d'un handicap structurel : l'architecture verticale, inadaptée aux normes de sécurité actuelles et bourrée d'amiante, freine la réorganisation des soins et plombe les comptes.

La tour infernale

À tous les étages, les salariés racontent d'absurdes "histoires d'ascenseur" qui dévoilent un hôpital au bord de la crise de nerfs. Vendredi matin, un médecin chargé de faire passer les IRM a fraîchement accueilli le brancardier qui lui amenait le premier malade de la matinée, arrivé avec dix minutes de retard. S'il avait su que son collègue venait de perdre une demi-heure entre le 21e et le 1er étage… "Ce n'est même pas un record aux heures de pointe", fulmine Jacky Rouelle, responsable FO, le syndicat majoritaire. "Toutes les difficultés de l'hôpital public sont concentrées au même endroit", résume Pierre-Jean ­Lancry, le directeur de l'agence régionale de santé Basse-­Normandie.

Un plan social de plus de 400 emplois

Depuis quatre ans, le CHU vétuste fait figure de laboratoire de la rigueur. Piètre gestionnaire, le précédent directeur, aujourd'hui révoqué de la fonction publique, avait continué à embaucher malgré les voyants au rouge. Ce n'est pas cette munificence qui a causé sa perte, mais le million d'euros de travaux dans son logement de fonction. Arrivé fin 2009, son successeur, Angel Piquemal, a commencé à redresser les comptes. Réduction des dépenses, début de réorganisation des soins avec un développement de la chirurgie ambulatoire, mais surtout plan social massif. Au total, 417 postes ont été supprimés dans les cuisines, à la blanchisserie, parmi les secrétaires et les soignants. "Les départs à la retraite n'ont pas été remplacés. Il n'y a eu aucune grève", détaille Alain Lamy, le directeur adjoint, qui se félicite d'avoir obtenu un soutien financier de l'État. Même satisfaction de la représentante des médecins, la professeure Marie-Astrid Piquet : "Les efforts étaient inévitables. Les salariés se sont mobilisés."

La "détresse morale" des équipes

Tous ne digèrent pas les efforts demandés. "Personne n'a remplacé mon assistante malade. J'ai dû taper moi-même les comptes rendus d'opération en sortant du bloc", râle un chirurgien. "1.000 courriers aux patients en retard début septembre", s'est agacé le chef du service ophtalmologie dans un e-mail à ses collègues. Les infirmières, elles, se désolent de devoir rappliquer à l'improviste durant les week-ends et de "sacrifier l'écoute des malades".
L'été dernier, plusieurs soignantes ont utilisé les "fiches de signalement d'événements indésirables graves" pour dénoncer "la détresse morale" des équipes. "L'actuelle direction gère mieux, mais il ne faudrait pas verser dans l'austérité", met en garde Jacky Rouelle de FO. Son collègue de SUD, Philippe Saint-Clair, voit s'envoler le nombre des blâmes et de "rapports tendancieux" au cœur d'une "politique répressive". Sanctions disproportionnées, mises au placard, fuite de blouses blanches réputées vers d'autres hôpitaux… De nombreux médecins diagnostiquent, eux aussi, une souffrance accrue au travail.

Un patron qui divise

"Depuis la loi Bachelot, le directeur concentre toutes les prérogatives, sans contre-pouvoir. Le nôtre est un homme autoritaire qui dégomme ceux qui veulent discuter. Avoir mis Napoléon aux commandes du Titanic, quel désastre!", accuse un professeur. Répliquant en son nom, le directeur adjoint réfute le "mauvais procès" intenté à "un homme d'autorité, pas autoritaire", par "des mandarins qui refusent de se remettre en question". Reste qu'un rapport de l'Igas sur l'hôpital de Bayonne, où Angel Piquemal a officié pendant neuf ans, avait pointé "des difficultés récurrentes de management liées à l'existence de multiples clivages".

Alerte sur la sécurité des patients

Causé par la seule rigueur budgétaire imposée à un établissement vétuste ou par un cocktail explosif d'austérité et de management musclé, le blues des hospitaliers menace-t-il la qualité des soins? À la mi-mai 2013, le patron de la Haute Autorité de santé a adressé un courrier cinglant au directeur. Dans ce document consulté par le JDD, Jean-Luc Harousseau s'alarme de "l'exposition anormale des patients à des risques mettant en jeu leur sécurité sanitaire" (structures pas aux normes, pratiques professionnelles douteuses) et exige un sursaut sous peine de ne pas certifier le CHU. "On est sorti du déni, on a révolutionné nos pratiques et on a eu la certification", se félicite la porte-parole des médecins, Marie-Astrid Piquet. "C'était une ardoise du passé", argumente en écho Alain Lamy, l'adjoint du directeur.
Rien de mieux qu'un ennemi commun pour ressouder une équipe divisée. Avec les blagues d'ascenseur, il y a ces jours-ci un deuxième sujet d'unanimité au CHU de Caen : la joie de voir bientôt la tour infernale détruite. Marisol Touraine a promis qu'un nouvel hôpital serait construit sur le même site. Mais une question agite tous les étages : "Avec quel argent?"
 

mercredi 7 mai 2014

Hélène Pastor blessée par balle, stupeur à Nice et Monaco

Scène de polar mardi devant l'hôpital l'Archet de Nice, où Hélène Pastor a été la cible d'un tireur. La riche Monégaque de 77 ans est grièvement blessée, son chauffeur dans un état critique. Ce que l'on sait...
Les faits
Tout est allé très vite. Un véritable guet-apens, selon les premiers éléments de l'enquête entamée par la Sécurité publique et confiée à la police judiciaire de Nice. Vers 19h, Hélène Pastor venait de rendre visite à son fils Gildo, hospitalisé à l'Archet 1. Elle se trouvait dans une voiture, un Lancia Voyager noir, conduit par son chauffeur-majordome, Mohamed D. 54 ans. Alors que le véhicule s'engageait sur la route, un homme a fait irruption côté passager avant, où était assise Mme Pastor. L'homme a fait feu une première fois faisant exploser la vitre. Puis, il aurait regardé à l'intérieur, comme pour constater le résultat de son tir, et a tiré une seconde fois avec une arme longue qui pourrait être un fusil à pompe. Le chauffeur s'est effondré sur son volant et la voiture a poursuivi sa route sur une cinquantaine de mètres pour venir buter sur un muret.
Grièvement blessés
Hélène Pastor et son chauffeur ont été conduits aux urgences de l'hôpital Saint-Roch, dans le centre de Nice, après avoir été médicalisés sur place par les sapeurs-pompiers et le SAMU. Les deux victimes ont été opérées dans la nuit. Ce mercredi matin, leur état restait préoccupant. Le pronostic vital d'Hélène Pastor ne serait pas engagé.
Riche héritière
Hélène Pastor, 77 ans, est l'une des héritières de la famille Pastor, richissime dynastie monégasque de bâtisseurs qui possède une énorme part du patrimoine immobilier de la principauté.
Son frère Michel Pastor, ancien président du club de football, l'AS Monaco (de juin 2004 à avril 2008), est décédé des suites d'une maladie à l'âge de 70 ans en février. Son fils, Gildo Pallanco Pastor est notamment pdg du constructeur de voitures de sports électriques Venturi Automobiles.
Le tireur en fuite
L'homme a ensuite pris la fuite à pied en direction de L'Archet 2, sans même ranger son arme, sous le regard ébahi de badauds. Il aurait été rejoint par un autre homme et les deux individus seraient partis en voiture.
Aucune piste écartée
La scène a probablement été filmée par les caméras de vidéosurveillance de la ville et celles-ci devraient être exploitées très rapidement. Aucune piste n'est écartée à ce stade de l'enquête et les premières investigations et les blessures n'indiquent pas qui était visé.
Les experts de la police scientifique ont longuement passé au crible la scène de crime et surtout la voiture qui a été enlevée mardi soir vers 22h45 et transportée dans un garage.
L'état de santé des victimes ne permettait pas d'envisager une audition ce mercredi.
"Vive émotion" du Prince Albert II
Le Prince Albert II de Monaco a exprimé dans une déclaration écrite "sa vive émotion".
Au micro de RTL, Michel Roger, le ministre d'Etat de la principauté, s'est dit "sous le choc" et "bouleversé".
Eric Ciotti, président du Conseil général des Alpes-Maritimes, a pour sa part évoqué  "une très violente fusillade", dont "la sauvagerie" a ému la communauté médicale

http://www.nicematin.com/nice/direct-helene-pastor-blessee-par-balle-stupeur-a-nice-et-monaco.1726689.html

mardi 6 mai 2014

Disparition de Maddie : Scotland Yard va fouiller des terrains au Portugal

Le Portugal a autorisé les enquêteurs britanniques à fouiller les terrains à proximité du complexe hôtelier où a disparu la petite Maddie en 2007. Des équipements de radar pourraient être utilisés par Scotland Yard.

Nouveau rebondissement dans la disparition de la petite Maddie. Les autorités portugaises ont accepté la demande de la police britannique de fouiller des terrains à proximité du complexe hôtelier situé dans le sud du pays où avait disparu la petite Madeleine McCann en 2007.
"Le ministère public de Portimao a autorisé la police anglaise à faire des recherches sur un terrain vague près du Ocean Club à Praia da Luz", écrivait le journal populaire Correio da Manha, citant une source proche du dossier.  Interrogé par l'AFP, le parquet général de la République n'a ni infirmé ni confirmé cette information, publiée également par le Jornal de Noticias.  "La teneur des requêtes adressées par les autorités britanniques est confidentielle", a indiqué le ministère public, tout en faisant état d'une demande d'information supplémentaire reçue en mars. 
Enquête menée par Scotland Yard
Selon ces deux journaux portugais et d'autres médias britanniques, Scotland Yard souhaite utiliser des équipements de radar pour retrouver des indices concernant la disparition de la petite fille. Fin mars, la police britannique avait annoncé être à la recherche d'un délinquant sexuel qui a agressé cinq fillettes après s'être introduit entre 2004 et 2010 dans des maisons de vacances pour la plupart occupées par des familles britanniques en vacances dans la région de l'Algarve. Alors âgée de près de quatre ans, Madeleine McCann avait disparu de sa chambre le 3 mai 2007, à Praia da Luz, une petite station balnéaire où elle séjournait avec sa famille, pendant que ses parents dînaient avec des amis dans un restaurant voisin.
La police portugaise avait classé l'enquête en 2008 après 14 mois d'investigations controversées, marquées notamment par la mise en examen des parents de la fillette, qui ont ensuite été blanchis. Après avoir passé deux ans à étudier le dossier, le Royaume-Uni avait officiellement ouvert sa propre enquête en juillet 2013 et les autorités portugaises ont rouvert le dossier peu après.
 

Reconstitution de la tuerie d'Istres qui avait fait 3 morts il y a un an

Il y a un an, un jeune de 19 ans fait feu en plein après-midi dans un quartier pavillonnaire d'Istres. Karl Rose tue 3 personnes et en blesse une autre avec une kalachnikov achetée sur internet. Ce mardi matin, la justice procède à une reconstitution de la tuerie d'Istres.

Tenter de comprendre comment Karl Rose, 19 ans, a tué 3 personnes et en a blessé une quatrième ce 25 avril 2013. Pour cela, la justice procède ce mardi matin à la reconstitution des faits. Les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire vont demander au jeune homme de refaire les mêmes gestes meurtriers.

Il fait feu en pleine rue sur des voisins

Peu après 14h, ce jour d'avril, le jeune homme se trouve dans le quartier pavillonnaire de l'Aupierre à Istres, près de l'étang de Berre. En pleine rue, il va faire feu sur des voisins. Deux hommes de 35 et 45 ans qui faisaient du bricolage vont succomber après avoir reçu des balles. Un automobiliste d'une soixantaine d'années qui passait par là va lui aussi être victime des tirs du jeune homme et meurt au volant de sa voiture. La fusillade va durer plusieurs minutes. 


Le tireur sera interpellé sur place, alors qu'il se trouvait sur un rond point. Son dossier montre des antécédents psychiatriques. Karl Rose avait acheté la Kalachnikov dont il s'est servi sur internet. Il était sous le coup d'un contrôle judiciaire pour détention d'armes sans autorisation. Deux jours après la tuerie, des centaines de personnes défilent lors d'une marche blanche chargée d'émotion.

Le tueur est reconnu responsable de ses actes en février dernier. "L'examen ne met pas en évidence de maladie psychiatrique chronique ou décompensée", selon un rapport du collège d'experts du 27 janvier. Les experts soulignent toutefois "la personnalité pathologique, de nature schizoïde" de ce garçon, ainsi qu'une "consommation de résine de cannabis excessive". Karl Rose encourt la réclusion criminelle à perpétuité

http://provence-alpes.france3.fr/2014/05/06/reconstitution-de-la-tuerie-distres-qui-avait-fait-3-morts-il-y-un-471435.html

Casse du Crédit Agricole de Bessières : les enquêteurs ne voient pas le bout du tunnel

L'enquête sur le casse du Crédit Agricole, commis mi mars, à Bessières, s'annonce longue. Les spécialistes de la section de recherche de la gendarmerie explorent minutieusement toutes les pistes afin de ne rien laisser au hasard.
Quelques semaines après le spectaculaire casse des égoutiers dans la salle des coffres du Crédit Agricole de Bessières dans le Nord-Est du département, l'enquête se poursuit mais promet de prendre du temps au vu du vaste champ des pistes à suivre. «Même si elle a débuté il y a un mois et demi, nous n'en sommes qu'au tout début, explique un proche du dossier. Cela prendra du temps pour tout démêler.»

Quinze enquêteurs sur le dossier au jour le jour

Quinze enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie de Toulouse sont affectés en continue sur ce dossier difficile. Les nombreuses victimes -107 coffres visités sur les 160 que compte l'agence bancaire- ont été entendues par les gendarmes. Le préjudice reste estimé à 2.5 millions d'euros (nos éditions précédentes).
Certaines victimes afin de peser davantage encore sur les compagnies d'assurances et de mieux être au fait des actes des enquêteurs ont décidé de se constituer en collectif (lire par ailleurs).
Pour l'heure, toutes les pistes sont explorées et les investigations se poursuivent tous azimuts, avec minutie.
Le mardi 18 mars au matin, de retour de week-end, le directeur de l'agence bancaire du Crédit Agricole de Bessières avait découvert sa salle des coffres saccagée. Plusieurs individus étaient parvenus, en passant par les égouts de la ville, à pénétrer dans l'endroit sécurisé. Ils avaient au préalable détruit les centraux téléphoniques de Bessières et de Villemur-sur-Tarn afin de neutraliser l'alarme. Profitant du week-end, ils avaient méthodiquement forcé les coffres avant de repartir sans éveiller le moindre soupçon. Personne n'a été placé en garde à vue à ce jour dans cette affaire.

Pas de trésor dans les coffres

Les égoutiers de Bessières, inspirés par Albert Spaggiari, le cerveau du «casse du siècle», perpétré en juillet 1976 à la société générale à Nice, seraient repartis avec un butin de 2.5 millions d'euros. Dans leurs besaces, ni tableau de maître ou pierres très précieuses. Ils ont fait main basse essentiellement sur les bijoux conservés par leurs victimes, mais aussi sur des espèces ou des documents auxquels tenaient les propriétaires des coffres. Le montant du butin est estimé à partir des déclarations des victimes.

Le chiffre : 2,5

Millions > D'euros. Le préjudice du casse des égoutiers de Bessières est estimé à 2.5 millions d'euros. Ce chiffre repose sur les déclarations des propriétaires des coffres. Il s'agirait essentiellement de bijoux et d'argent liquide. Pour 107 coffres, la moyenne individuelle dépasserait donc les 23000 €, avec de fortes disparités..................... La suite sur ce lien .....
http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/06/1876012-casse-credit-agricole-bessieres-enqueteurs-voient-bout-tunnel.html

lundi 5 mai 2014

Assises: qui a tué un SDF dans un immeuble en chantier à Nice?

Qui, dans un immeuble en construction de Nice, a provoqué la mort d’un sans-domicile fixe âgé de 43 ans et d’origine portugaise, Albano Carlos Goncalves Carneiro?
À partir d’aujourd’hui et jusqu’à mercredi, la cour d’assises des Alpes-Maritimes va tenter de le déterminer. En condamnant ou non un compatriote, Adelio José Esteves Da Cunha, qui en compagnie de la victime dormait depuis plusieurs jours dans la copropriété en voie d’achèvement « So Nice » située rue Pierre-Pietri.
Au troisième sous-sol, le corps sans vie de Carneiro avait été découvert à la reprise des travaux le lundi 29 octobre 2012 au matin. En état d’ébriété – avec 2,68 g d’alcool dans le sang – le malheureux était apparemment tombé de deux étages le long d’un conduit d’aération.
Le décès, cependant, ne semblait pas provenir de la chute, mais d’un violent coup au visage ayant provoqué un traumatisme crânien majeur.
L’accusé se dit innocent
Deux semaines plus tard, son compagnon d’infortune était interpellé, en état d’ivresse. Placé en dégrisement, puis en garde à vue, Da Cunha avouait s’être querellé avec Carneiro au sujet de bouteilles de bière. Il admettait « l’avoir frappé, poussé et vu tomber dans le trou ».
Devant le juge d’instruction, il changeait quelque peu de version, affirmant que « la victime était tombée toute seule » dans le conduit. Ultérieurement, il jurait « n’avoir aucune responsabilité dans le décès » de son compatriote.
Mis en examen dans un premier temps pour meurtre, Da Cunha était finalement poursuivi, après requalification a minima des faits, pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». De ce dernier crime, sera-t-il reconnu coupable ?
Ses avocats, Me Carine Gueniffey et Nicolas Rochet, vont plaider l’acquittement. En tentant de convaincre les jurés que l’accusation n’est pas fondée. « On n’a pas trouvé de traces de sang sur les lieux de la bagarre ni même dans le conduit mais seulement à l’endroit où le corps a heurté le sol », avance ainsi Me Gueniffey.
De la vie de famille à la rue
Au-delà des faits, la cour va examiner les parcours de vie, assez semblables, de l’accusé et de la victime. Tous deux ont travaillé dans le bâtiment avant de perdre leur emploi et de se paupériser.
Manœuvre, puis maçon, Da Cunha aurait vécu pendant dix ans heureux auprès de sa femme et de leurs cinq enfants. Avant d’être rattrapé par le chômage, de sombrer dans un alcoolisme le rendant violent. Battue, l’épouse a obtenu le divorce et la garde des enfants. Da Cunha s’est retrouvé à la rue, avec les conséquences que l’on sait.

http://www.nicematin.com/nice/assises-qui-a-tue-un-sdf-dans-un-immeuble-en-chantier-a-nice.1723967.html

dimanche 4 mai 2014

Marseille : la "nourrice" stockait la drogue dans la chambre des enfants

Bien sûr, on a peine à penser qu'ils ont agi seuls, que les policiers de la Sûreté départementale de Marseille ont finalement interpellé tous les auteurs présumés. Du bout des lèvres, les mis en cause ont évoqué des gens "au-dessus d'eux", mais ce sont eux pourtant qui dorment en prison depuis vendredi soir.
Depuis que le tribunal correctionnel de Marseille statuant en comparution immédiate a décidé de les incarcérer provisoirement. Ils seront jugés sur le fond le 11 juin prochain, et ce jour-là, on prendra vraiment la mesure de ce qui leur est reproché.

2 000 euros de gains par mois

En attendant, ce sont près de 16 kilos de résine de cannabis qui ont été saisis en milieu de semaine chemin de Gibbes, dans le quartier du Canet (14e). Une opération située en Zone de sécurité prioritaire (ZSP), conformément aux objectifs cibles principaux de lutte contre les trafics de tous ordres. Mais la "descente" de police a surtout mis au jour le rôle d'une "nourrice"- un trafiquant chargé, contre rémunération, de garder la marchandise pour éloigner les convoitises et le flair policier.
Mère de trois enfants, âgée de 32 ans, Yasmina avait loué un appartement. Elle n'avait officiellement pas d'autre revenu que les allocations familiales, mais son activité de "nourrice", selon nos sources, lui rapportait en moyenne 2 000 euros mensuels. Voilà qui aide à vivre, quand on n'a pas de perspective professionnelle et permet de comprendre pourquoi certaines prennent le risque de plonger.

La logique de l'argent facile

La chambre de ses enfants était consacrée au stockage de la marchandise. Du coup, les enfants dormaient dans le salon. Le président du tribunal Fabrice Castoldi a bien tenté de faire comprendre à la "nourrice" l'incongruité de la situation, peu compatible avec la saine conduite d'une éducation parentale.
Mais l'argent - surtout celui de la drogue - a sans doute ses raisons que le coeur ignore...

Une entreprise avec des rôles bien répartis

À ses juges, elle a expliqué qu'elle avait bien tenté d'arrêter, mais en vain. Argent trop facile ? Pression de la cité et des chefs de réseau ? Il est toujours difficile de savoir. La "loi du silence" ne produit rien de bon. Le trafic n'était pas de pacotille, puisque les enquêteurs ont également saisi un fusil-mitrailleur bricolé et une somme de 2 000 euros en liquide.
Les trois complices avaient des rôles parfaitement identifiés. Ceux que l'on trouve dans une petite entreprise digne de ce nom, mais une entreprise qui n'a d'autre but que de fonctionner efficacement et de réaliser un confortable chiffre d'affaires. Bilel, 24 ans, le "charbonneur" - le revendeur - est a priori le plus impliqué. Seif-Dine, rappeur à ses heures, 20 ans, jouait le chauffeur et Michael, 23 ans, le conditionneur de la drogue.

http://www.laprovence.com/article/actualites/2863589/marseille-la-nourrice-stockait-la-drogue-dans-la-chambre-des-enfants.html

samedi 3 mai 2014

La confrontation des amants diaboliques laisse un goût amer

SOMME-SUIPPE (51). Entendus par la juge mercredi, les mis en cause dans l’assassinat de Julien Thévenet suscitent plus d’interrogations qu’ils n’ont livré de réponses.
Les longues heures de confrontation passées dans le bureau de la juge d’instruction Delphine Jacquemet, mercredi matin, à Reims, ont été utiles mais pauvres en enseignements sur la mort de Julien Thévenet, tué à coups de pioche, fin janvier, dans le garage de son habitation de Somme-Suippe.
Si les questions posées à Sébastien Chantereau et Sophie Richard, respectivement mis en examen pour assassinat et complicité d’assassinat, ont obligé les deux amants à s’exprimer librement sur leur version respective et leurs divergences, elles n’ont, en effet, pas donné l’occasion d’y voir beaucoup plus clair quant à la chronologie des faits et le rôle exact joué par chacun.

Lequel des deux amants a eu l’ascendant ?

Or, c’est bien là l’essentiel dans cette affaire. Sébastien Chantereau, lui, est clairement passé aux aveux en reconnaissant avoir été la main meurtrière du funeste projet de faire disparaître le sous-officier de la BA 113. On sait aussi que Sophie Richard redoutait les conséquences financières du divorce qu’avait demandé son mari, Julien Thévenet. La véritable question est désormais de savoir lequel des deux amants a eu l’ascendant. Lequel a tiré les ficelles ?
Les expertises psychologique et psychiatrique qui seront pratiquées au cours de l’instruction, pourraient fournir des éléments de réponse, ou en tout cas conduire à créditer la version de l’un au détriment de l’autre. À l’aune de leurs conclusions, il faut alors s’attendre à ce que de nouvelles auditions, voire d’autres confrontations, aient lieu dans le bureau de la juge d’instruction. On est donc encore loin de la vérité sur la mort de Julien Thévenet.

Un enjeu moral

Pour l’avocat de Sébastien Chantereau, Me  Benjamin Chauveaux, les mois à venir vont être toutefois pour lui l’occasion de soulever une autre question tout aussi essentielle quant à l’implication de Sophie Richard. Le fait de verser des somnifères dans le pastis de son mari fait-il d’elle, en l’occurrence, une complice ou une coauteur ? À cela, un argument, que compte bien plaider l’avocat : « Faire absorber un produit pour réduire la capacité de la victime à agir, cela participe à l’infraction et ne constitue pas une aide. »
Assassinat et complicité d’assassinat étant passibles de la même peine devant les assises, l’enjeu est surtout moral. Pour l’opinion mais aussi dans l’esprit des jurés qui auront à statuer sur le quantum des peines. Me Guillaume Bert, l’avocat de Sophie Richard, s’est, lui, refusé à tout commentaire.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/la-confrontation-des-amants-diaboliques-laisse-un-gout-amer-ia0b0n340917

vendredi 2 mai 2014

Meurtre ou suicide, aucune piste écartée suite au décès par arme à feu d’une Lilléroise

Une enquête est en cours au commissariat d’Auchel après le décès, jeudi matin, d’une Lilléroise de 42 ans, retrouvée morte par arme à feu dans une maison de la rue du Général-Leclerc à Lillers. Un homme est actuellement en garde à vue mais aucune piste n’est pour l’heure privilégiée.
Il était 7 h 30, jeudi, quand les policiers ont été appelés pour une personne morte par arme à feu dans une maison de Lillers. Les policiers ont fait la macabre découverte au nº 24 de la rue du Général-Leclerc. Le corps d’une Lilléroise de 43 ans touchée par un coup de fusil de chasse à la tête. L’arme a été retrouvée à côté d’elle.
Alcoolisé et tenant des propos parfois peu cohérents, un Lillérois de 56 ans a été interpellé. Rapidement avisé, le parquet de Béthune a décidé de le placer en garde à vue – qui a été prolongée ce vendredi matin – pour homicide volontaire.

Un homme en garde à vue

Mais rien ne prouve pour l’heure son implication dans le décès de la Lilléroise. Il nierait d’ailleurs toute intervention de sa part. Si le parquet de Béthune confirme que « l’occupant des lieux est en garde à vue », il se montre extrêmement prudent quant à la suite de l’enquête. Le substitut du procureur explique ainsi que « la possibilité d’un suicide par arme à feu » n’est pas exclue. « Le parquet ne privilégie aucune piste et n’en encarte aucune ». Suicide ou homicide, aucun élément ne semble pour l’heure faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Le substitut se contente d’ajouter qu’une « information judiciaire sera probablement ouverte pour la recherche des causes de la mort ».
Les investigations des policiers auchellois en charge de l’enquête se poursuivent. En attendant qu’une autopsie soit réalisée à l’institut médico-légal de Lille, des constatations ont déjà été faites et des prélèvements effectués. Notamment sur les mains de la victime et du gardé à vue afin de rechercher la présence de poudre. Ces prélèvements sont en cours d’analyses dont les résultats, qui devraient éclairer les enquêteurs, ne devraient pas être connus avant demain.

http://www.lavoixdunord.fr/region/bruay-la-buissiere-et-ses-environs/lillers

Mediator : la principale enquête judiciaire est terminée

Les du pôle publique de ont achevé leurs investigations dans le volet principal de l'affaire du Mediator, a-t-on appris mercredi de source judiciaire, deux semaines après le décès du fondateur du laboratoire qui fabriquait ce médicament. Utilisé par cinq millions de personnes en France, le Mediator est à l'origine de graves lésions des valves cardiaques et pourrait être responsable à long terme de 2 100 décès, selon une expertise judiciaire.

Après trois ans d'enquête, les trois magistrats instructeurs ont notifié mercredi aux parties la fin de ces investigations, selon la source judiciaire. Le parquet de Paris a désormais trois mois pour rendre ses réquisitions, une période pendant laquelle les différentes parties peuvent aussi faire des observations. De source judiciaire, on indiquait mercredi que le ministère public espérait rendre son réquisitoire définitif au plus tard fin juin.

En janvier, le procureur de Paris, François Molins, avait indiqué que deux des huit magistrats de la section santé publique de son parquet étaient affectés exclusivement depuis juin 2013 au dossier du Mediator, travaillant au pré-règlement de cette affaire hors norme.



http://www.leparisien.fr/faits-divers/

jeudi 1 mai 2014

Mais qui a tué Alexandre et Cyril?

Patrick Dils, Francis Heaulme, Henri Leclaire… Trois noms qui aujourd’hui encore, vingt-huit ans après les meurtres d’Alexandre Beckrich et Cyril Beining, hantent la rue Venizélos et ses alentours. Qui a tué les enfants? Cette question, procès après procès, la mère de Cyril n’a jamais cessé de la poser : "J’irai jusqu’au bout. On finira par savoir la vérité".   
"Cela fera vingt-huit ans le 28 septembre. Mais mieux vaut tard que jamais…" Chantal Beining a promis à son fils assassiné de tout faire "pour connaître la vérité". Dix jours après le report du procès de Francis Heaulme pour le double meurtre de Montigny-lès-Metz en 1986, elle nous reçoit, ce mois d'avril, dans le bureau de son avocate. Tour à tour souriante, en colère, au bord des larmes. Sa vie s'est arrêtée lorsque son fils Cyril et Alexandre Beckrich, deux garçons de 8 ans, ont été trouvés morts, la tête fracassée à coups de pierres. Des témoins surprises viennent d'incriminer un autre homme, il faut encore patienter. Elle positive : "Je suis contente que la justice fasse quelque chose."
Car ce dossier a bien failli être refermé. Patrick Dils, deux fois condamné pour ces meurtres, a finalement été acquitté en 2002. Et le tueur en série Francis Heaulme, soupçonné ensuite, a bénéficié d'un non-lieu en 2007. Révoltée, seule Chantal a décidé de faire appel : "Quelqu'un a bien tué Cyril!" Ce jeudi, elle écarte les mèches blondes de sa perruque : "J'espère que je serai bien là dans un an ou deux…", confie-t-elle en évoquant son cancer du sein. "Je pleure souvent, même encore maintenant. Et je dis toujours à mon Cyril : "Allez, aide-moi!""
Chantal veut comprendre ce qui s'est passé ce dimanche ensoleillé de 1986. Comment deux enfants partis se promener ont trouvé la mort au bout de leur balade. Ce jour-là, Cyril doit rendre visite à sa grand-mère mais il rate deux fois le bus et s'en va faire un tour à vélo. Les deux garçons ne se connaissent pas. Alexandre, enfant unique, est plus réservé, couvé par sa famille. Cyril, petit dernier d'une fratrie, n'a peur de rien : "À l'école, le directeur ne le voulait plus à la piscine", sourit sa mère. "Il me disait : "J'apprends à nager aux enfants et lui, il saute dans le grand bassin!" "

"Il est mort mon gosse?"

Ce 28 septembre, l'obscurité commence à tomber, les deux familles s'inquiètent. Les corps sont découverts peu après sur le talus SNCF surplombant la rue Venizélos. Le soir, Chantal interroge un policier en civil : "Il est mort mon gosse?". "Il m'a répondu : "Oui, votre fils est mort." J'ai pensé au train, je me suis dit qu'il avait été happé. Ce n'est que le lendemain matin, quand j'ai eu le journal, que j'ai vu : "Deux enfants assassinés le long de la voie ferrée à Montigny-lès-Metz."" Le drame ébranle cette paisible ville ouvrière de la banlieue messine.
Aujourd'hui, la rue Venizélos est goudronnée, le lieu du crime recouvert d'arbustes et d'herbes folles et les voies ferrées désaffectées. Mais personne n'a oublié. On descend le talus escarpé en évitant les ronces, déjà un passant nous interpelle : "C'est là-haut que les gosses ont été tués." Même les nouveaux venus s'intéressent à l'affaire : "On comptait aller au procès de Heaulme pour savoir la vérité", témoigne Rosila, une brunette installée là depuis deux ans. "Quand je donne mon adresse, je précise : là où les deux petits ont été assassinés, les gens situent tout de suite…"
"En Moselle, ce double meurtre a marqué les esprits. Comme pour le 11-Septembre, les gens se souviennent où ils étaient quand ils ont appris le crime", assure un avocat. À Montigny, en tout cas, de nombreux habitants connaissaient l'un des protagonistes. Suspects et victimes étaient voisins. "Pour moi, Patrick Dils n'a jamais été le coupable", réagit un de ses anciens amis. "Quand nous travaillions ensemble au restaurant La Crémaillère, c'est moi qui le raccompagnais le soir parce qu'il avait peur, pourtant j'avais un an de moins que lui." Malgré tout, pour beaucoup, le doute subsiste… "Comme il a été acquitté, on n'ose plus dire que c'est lui, mais on y pense fortement", explique Ginette, 88 ans, la grand-mère d'Alexandre Beckrich. "Il a quand même été condamné par deux cours d'assises, les jurés n'étaient tout de même pas des idiots…"
Qui est le coupable? Chacun a son idée… Certains évoquent encore Dils, d'autres Heaulme. Car le tueur en série, lui aussi, traînait dans les parages. Quinze ans après les faits, deux témoins affirment l'avoir récupéré ce jour-là à Ars-sur-Moselle, commune voisine, "le visage couvert de sang séché" : "Il nous a dit qu'il était tombé dans les cailloux en descendant le talus du chemin de fer", raconte l'un d'eux. Au café Saint-Christophe, le plus proche de la rue Venizélos, la serveuse s'interroge : "Heaulme a déjà été condamné à la prison à vie, à quoi cela lui servirait de mentir? Ou alors ils étaient deux… Sinon, comment expliquer que le deuxième gamin n'ait pas pris la fuite?"

Chantal attend le cinquième procès

Ginette, la pugnace grand-mère d'Alexandre, ne croit pas à la culpabilité de Heaulme : "Lors de la reconstitution, je suis montée sur le talus, il m'a regardée dans les yeux et m'a dit : "Les policiers sont constamment sur mon dos. Mais le crime des deux enfants, ce n'est pas moi!"" La vieille dame commence à "en avoir marre" : "On ne sait pas si cela va s'arrêter un jour. Il y a toujours des nouveaux témoins…" Elle a pourtant vu Henri Leclaire, le nouvel homme incriminé, rue Venizélos le jour des meurtres. L'aïeule parle au nom du clan Beckrich. Les parents d'Alexandre, eux, fuient les médias : "Ils ont eu deux autres enfants, sont très unis, et ne causent pas de l'affaire pour ne pas les perturber."
Après le drame, la famille Beining, elle, a volé en éclats. Chantal n'a pas réussi à avoir un autre enfant : "Finalement, cela valait mieux. J'aurais été capable de l'appeler Cyril, j'aurais voulu qu'il ait la même bouille, j'aurais comparé…" Son mari part en 1992. Elle extirpe de son portefeuille le petit mot retrouvé sur une table : "Je te quitte. Ne cherche plus à me revoir." Ses deux autres enfants prennent leurs distances. Son fils, âgé maintenant de 42 ans, vit près de Bayonne. Depuis onze ans, elle n'a plus de nouvelles de sa fille de 44 ans : "Je la croiserais en sortant d'ici, je ferais comme si on s'était vues la veille. Eux aussi ont été marqués par la mort de leur petit frère."
Longtemps, Chantal a avancé dans le brouillard : "De 1986 à 1997, je prenais des cachets, du Tranxène, quatre Prozac par jour. Et quand cela ne suffisait pas, des piqûres, au printemps et à l'automne." Elle finit par suivre une cure de désintoxication médicamenteuse. En 2000, elle doit déménager – "La maison appartenait à mon ex-mari, il m'a fait expulser" –, et s'installe "tout près de Cyril", à côté du cimetière. "La veille du dernier procès, j'ai été le voir, cela n'allait pas. J'ai dit : "Allez Cyril, demain, tu fais quelque chose!""
Car il faut tenir face aux critiques : "Quand j'ai fait appel contre le non-lieu de Heaulme fin 2007, la grand-mère d'Alexandre m'a tellement incendiée au téléphone que j'ai raccroché en pleurs. Elle me disait : "Mais pourquoi vous avez fait appel? C'est Dils!" Je lui ai répondu : "Mais Mme Beckrich, Dils c'est fini, il est acquitté."" Le 31 mars, à l'ouverture du quatrième procès, Mme Beining est isolée. Elle s'adresse aux caméras. "Des gens m'ont dit : "Avec toutes les télés que vous faites, vous devez toucher de l'argent."" Des commérages… Mise en invalidité, la dame vivote avec sa petite retraite.
Chantal attend le cinquième procès, qui se déroulera peut-être en 2015 ou 2016 : "Il y aura vraisemblablement Heaulme et Leclaire dans le box des accusés", estime l'avocate Dominique Boh-Petit, qui l'épaule depuis une dizaine d'années. "Tous deux étaient présents sur les lieux et semblent impliqués dans cette horreur." En 1986, Henri Leclaire est d'ailleurs le premier à avouer le double homicide. Mais il se rétracte rapidement. Aujourd'hui, il vit toujours à Montigny, seul avec son chien Ralf, dans la maison qui appartenait à son père. Il nous ouvre, vêtu du pull orné d'un skieur qu'il portait au tribunal, puis nous ferme la porte au nez : "Non merci!"

Les "ratés" de la justice?

Dans le quartier, les voisins sont perplexes : "Il n'est pas tout à fait net, mais ce n'est pas le mauvais gars", estime Guy, 67 ans, jogging et tee-shirt AC/DC. "Il cherche toujours à rendre service, assure une commerçante. L'hiver, il déblaie la neige jusque devant ma boutique." Une amie prend sa défense : "Il s'occupe très bien de nos trois enfants, il les emmène au jardin botanique, au ping-pong, il les garde chez lui. Pour eux, c'est un papy de substitution!"
Devant l'école Pougin, jadis fréquentée par le petit Alexandre, une maman vient récupérer sa fille de 11 ans et son fils de 9 ans : "Ils sont en âge de rentrer tout seuls, mais je ne les laisse pas. Il y a trop de tarés. Si c'est Leclaire, il peut venir les prendre…" Une autre secoue la tête : "Cette histoire, c'est comme pour le petit Grégory retrouvé dans la Vologne, on ne connaîtra jamais la vérité."
La justice, il est vrai, a connu "quelques" ratés dans cette affaire : heure de la mort des enfants très approximative, déterminée au toucher, sans thermomètre ; certains indices – comme la cordelette trouvée entre les jambes de Cyril – jamais mis sous scellés ; aveux obtenus de façon contestable* ; pièces à conviction détruites alors que Dils demandait encore la révision du procès. "S'il y avait un coupable à désigner, c'est l'appareil judiciaire", tempête Liliane Glock, l'avocate de Francis Heaulme. "Quand il y a mort d'homme, on devrait garder les traces biologiques, les empreintes digitales, sans limite de temps." Et Thomas Hellenbrand, l'avocat d'Henri Leclaire, prévient : "L'acquittement de Patrick Dils montre bien qu'il faut écarter les aveux de 1986 obtenus par l'ancienne justice, quand les enquêteurs faisaient ce qu'ils voulaient, que les gardes à vue se déroulaient sans avocat. Attention à ne pas commettre une seconde erreur judiciaire."
Chantal Beining, elle, a bien engagé une action contre l'État pour faute lourde. Mais elle a perdu : "J'ai payé 3.600 €. Mon compte en banque a été bloqué. Moi, si je n'ai rien à manger, ce n'est pas grave. Mais ne pas pouvoir acheter une fleur pour mon Cyril, c'est la pire des choses." Cette fois, elle se veut confiante : "J'irai jusqu'au bout. On finira par savoir la vérité."
*Affaire Dils-Heaulme, la contre-enquête, Emmanuel Charlot avec Vincent Rothenburger, Flammarion.