vendredi 31 octobre 2014

Meurtre de Julie : l’ADN parle

J’ai tout perdu et je suis perdu ». Barbe de quelques jours et les traits tirés, Hafid Mallouk renvoie effectivement l’image d’un homme usé. Pas au bout du rouleau. Mais en grande difficulté morale. Ecroué depuis près de 4 mois, cet agent d’assurance de Nancy de 36 ans affirme avoir du mal à supporter sa détention.
Ce qui lui a valu d’être hospitalisé en septembre dans une unité spéciale pour les détenus à l’hôpital de Brabois. Mais il a pu réintégrer il y a peu le centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville. Et ce jeudi, il a été conduit devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel où ses avocats, Me Bouthier et Glock, ont plaidé pour sa remise en liberté. L’audience était publique. Sur le fond du dossier, Hafid Mallouk continue à affirmer qu’il n’est pour rien dans le meurtre de sa compagne, Julie Martin, une infirmière de 34 ans. Le corps de cette dernière a été retrouvé carbonisé, le 14 juillet dernier, dans la forêt de Clairlieu à Villers-lès-Nancy.
Son compagnon affirme, lui, l’avoir vue pour la dernière fois dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 juin. Le couple a passé une partie de la soirée dans son appartement du quartier de la Croix-de-Bourgogne avec un ami surnommé Coco. Ce dernier s’est coupé au bras en tombant dans les poubelles alors qu’il quittait l’immeuble. Julie Martin lui a prodigué les premiers soins. Puis il a été pris en charge par les pompiers.
Après cet incident, l’infirmière serait allée se coucher directement tandis que son compagnon aurait commencé à nettoyer l’appartement avant de s’endormir sur un canapé. A son réveil, le dimanche matin, vers midi, il assure que sa compagne avait disparu et qu’il ne sait pas ce qui lui est arrivé.
Mais « il existe des indices inquiétants sur la participation de M. Mallouk au décès de sa femme », a indiqué, jeudi, devant la chambre de l’instruction, l’avocate générale Monique Sonrel. Jusqu’à présent, c’était essentiellement le comportement du concubin qui le désignait comme suspect n°1.
Il n’a pas signalé la soi-disant disparition de sa compagne et il a nettoyé tout son appartement. Mais les enquêteurs ont passé le logement au blue star, un produit qui a révélé l’existence de nombreuses taches de sang invisibles à l’œil.
Pas de liberté pour le compagnon
Une première batterie d’expertises génétiques a attribué une grande partie du sang à l’ami du couple qui s’est blessé au bras ou au compagnon qui s’est, lui, blessé à la main. Pas de trace de sang, en revanche, attribuée à la victime. Jusqu’à il y a quelques jours.
Une nouvelle série de résultats d’expertises génétiques est tombée. Cette fois, du sang a été identifié comme appartenant à Julie Martin. Sur une brosse à dents, une taie d’oreiller, des sous-vêtements ou, encore, des chaussures. Ce qui n’a rien d’accablant. Car la présence de son sang sur ces objets peut s’expliquer par d’autres motifs qu’un meurtre.
En revanche, son sang a aussi été mis en évidence sur un tapis de sol qui se trouvait… dans le coffre de la voiture d’Hafid Mallouk. Là, on passe du simple indice à la preuve accablante. Car la voiture, une Renault Modus, avait été achetée dans les jours précédents et le compagnon n’a jamais indiqué que quelqu’un d’autre que lui l’avait utilisée.
« Il va maintenant falloir qu’il s’explique », souligne Me Massé, l’avocat de la famille de la victime. Hafid Mallouk n’a toutefois rien dit, ce jeudi, devant la chambre de l’instruction. Il n’a pas été questionné sur les expertises génétiques. Car le sujet du jour était son éventuelle remise en liberté. Qui a finalement été refusée. Il reste en prison. Et il devrait être convoqué sous peu par la juge d’instruction. Pour parler ADN et coffre de voiture.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/10/31/meurtre-de-julie-l-adn-parle

mercredi 29 octobre 2014

Drame de Sivens : la piste d’une grenade des gendarmes

L’enquête sur la mort de Rémi Fraisse, dimanche sur le site du barrage, privilégie la thèse d’un décès dû à une grenade offensive lancée par les gendarmes. La présence de traces de TNT sur les vêtements de l’étudiant de 21 ans a été établie formellement. Or cet explosif est constitutif des grenades dites offensives (lacrymogènes) utilisées par les forces de l’ordre pour repousser des assaillants. Le procureur d’Albi a transféré l’enquête au parquet voisin de Toulouse, seul habilité à prendre en charge l’instruction de faits commis par des militaires en mission. L’avocat de la famille de la victime a confirmé avoir déposé deux plaintes : l’une pour « homicide volontaire » et l’autre pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».

Utilisation de grenades suspendue

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a aussitôt annoncé qu’il avait décidé de suspendre l’utilisation des grenades offensives utilisées par la gendarmerie. Jusqu’à présent, les spécialistes estimaient que ce type de grenades ne pouvait pas tuer si elles n’étaient pas combinées à un autre élément. Hier matin, un opposant au projet de barrage évoquait l’hypothèse qu’une grenade lancée par les gendarmes ait pu se retrouver coincée entre le dos de Rémi et son sac à dos, avant d’exploser et de perforer le dos du jeune homme qui, selon tous les témoignages, était un militant pacifiste.

Polémique politique

Pris en étau entre les écologistes qui ont dénoncé un « échec de l’État » et la droite qui condamne les violences des manifestants, le gouvernement a été contraint hier de réagir à la mort de Rémi Fraisse. François Hollande et Manuel Valls ont tous deux mis en garde contre les « propos excessifs ». Le président de la République, qui a téléphoné au père du jeune homme dans la matinée, et le Premier ministre ont appelé à l’apaisement et à la sérénité.
Dans leur viseur : Cécile Duflot. La députée verte a qualifié la mort de Rémi Fraisse de « tache indélébile sur l’action de ce gouvernement », une première depuis la mort de Malik Oussekine lors d’une manifestation étudiante à Paris en 1986. Le député européen José Bové avait accusé Bernard Cazeneuve : « Le ministre de l’Intérieur a la responsabilité. Pourquoi mettre des policiers sur ce site alors qu’il n’y a rien à protéger ? C’est une provocation ».

Condamnation des violences

Ferme, le Premier ministre a défendu son ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, et les policiers et gendarmes « qui ont compté de nombreux blessés dans leurs rangs ».
Sur ce point, le Premier ministre était sur la même ligne que l’UDI et l’UMP. Philippe Folliot, député centriste du Tarn, a dénoncé les violences autour du barrage. Pour Christian Jacob, patron du groupe UMP à l’Assemblée, « il ne faut pas que ce drame effroyable soit le prétexte à une mise en cause des forces de l’ordre, qui font un travail extrêmement difficile […] »

Fillon accuse les Verts

François Fillon est allé plus loin en mettant en cause en cause les Verts, pointant « une part de responsabilité de ceux qui utilisent la violence politique ». Des propos jugés inadmissibles par François de Rugy, président du groupe écologiste à l’Assemblée.

http://www.leprogres.fr/environnement/2014/10/29/drame-de-sivens-la-piste-d-une-grenade-des-gendarmes

lundi 27 octobre 2014

Deux accidents, deux mystères, que se passe-t-il sur les routes de Trèbes ?

Que se pass-t-il sur les routes de Trèbes ? Ce dimanche en tout cas a été riche de mystères
Quand les gendarmes de la communauté de brigades de Trèbes sont arrivés sur les lieux, ce dimanche, vers 6 h 30, il n'y avait plus aucun occupant dans la Peugeot 208 sérieusement endommagée, abandonnée au milieu de la route, entre Trèbes et Marseillette. Seul le beau-frère du propriétaire du véhicule se trouvait sur place.
Les gendarmes ont donc réglementé la circulation dans un premier temps. Ils ont néanmoins ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de ce mystérieux accident qui, apparemment, n'a pas occasionné de blessures. La voiture abandonnée.
Un peu plus tard toujours dans le secteur de Trèbes, c'est un homme accidenté qui a créé l'émoi de ses sauveteurs.
Pas plus d’appel aux urgences de la part des deux chasseurs qui se seraient portés à son secours que d’alerte à la gendarmerie, alors qu’un véhicule aurait roulé sur le torse de son propriétaire… L’histoire paraît pour le moins rocambolesque. La personne en question serait partie de Trèbes, ce dimanche matin, en quête de champignons, quand il aurait perdu le contrôle de sa voiture, finissant une roue dans le fossé. Voulant sortir le véhicule de sa mauvaise posture, le conducteur se serait alors retrouvé coincé dessous. 
Secourue par les chasseurs, la victime, apparemment indemne, aurait alors directement regagné son domicile. Bien que pas directement avisés, les gendarmes ont décidé d’ouvrir une enquête…
http://www.lindependant.fr/2014/10/27/le-mystere-du-vehicule-accidente-abandonne-au-milieu-de-la-chaussee,1947653.php

jeudi 23 octobre 2014

Homicide de Laneuveville-devant-Nancy : le suspect en garde à vue était sous bracelet électronique

Un habitant de Jarville âgé de 41 ans, avait été abattu de plusieurs balles, samedi dernier, vers 15 h, sur le bord de la départementale 126, à Laneuveville. Un homicide commis en présence de deux de ses enfants. Le quadragénaire avait été découvert sans vie à proximité de son véhicule.
Pierre Jund, substitut du procureur de la République, s’était déplacé sur les lieux du drame et avait en charge le suivi de ce dossier. Saisie de l’enquête, le SRPJ de Nancy concentrait rapidement ses investigations sur un suspect.
Agé de 31 ans, condamné à de multiples reprises dans des affaires de cambriolages, notamment, l’individu qui se savait recherché, s’est présenté hier soir à l’hôtel de police du boulevard Lobau où il a été placé en garde à vue.
Membre de la communauté des gens du voyage, l’homme aurait reconnu les faits. Un différend avec la victime, sur fond familial, serait à l’origine du drame dont les circonstances précises restent encore à éclaircir. L’autopsie pratiquée en début de semaine a fait état de deux projectiles ayant atteint la victime, dont l’un mortel, tiré au niveau de la poitrine.
Sorti de prison depuis peu, le suspect était sous le contrôle d’un bracelet électronique. Un dispositif qu’il avait semble-t-il rapidement neutralisé au moment des faits. Toujours est-il qu’il n’en n’était plus porteur lorsqu’il s’est livré à la police.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/10/23/homicide-de-laneuveville-devant-nancy-le-suspect-en-garde-a-vue-etait-sous-bracelet-electronique

mardi 21 octobre 2014

Belfort : qui a tué Chemsedine Bouyahia ?

Qui est l’auteur du tir qui a provoqué la mort de Chemsedine Bouyahia ? C’est la question que tout le monde se pose dans le quartier des Résidences à Belfort, depuis le 8 octobre 2011. Et à laquelle doit répondre la cour d’assises des mineurs de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort.
L’audience se déroule à huis clos. A la fois au regard de l’âge d’un des accusés, mineur au moment des faits, mais aussi pour préserver la sérénité des débats. Ce choix n’a pas empêché les curieux, les amis et les proches des accusés et de la victime, de s’attrouper dans la salle des pas perdus, à l’affût de la moindre déclaration et de la reconnaissance d’un éventuel aveu.
Tout le monde est resté calme. Du moins en dehors de la salle d’audience, lors de cette première journée consacrée pour l’essentiel à l’enchaînement des événements qui ont entraîné le décès de Chemsedine Bouyahia. Les principaux éléments du dossier d’assassinat et de tentative d’assassinat sont connus depuis la reconstitution du 29 mai 2013.
Vers 2 h, ce 8 octobre 2011, Mounir Z. le gérant d’une épicerie devant la gare de Belfort, accueille Medhi M. et sa femme. Tout dérape à l’arrivée de Billel, l’oncle de Chemsedine Bouyahia. Ce dernier insulte copieusement la jeune femme. Le ton serait alors monté entre l’oncle et Mounir Z. Sans aller plus loin. Billel serait alors parti.

Tension ravisée

La tension se ravive un peu plus loin, devant un bar de la cité du Lion. Un coup de feu est même tiré avec un fusil à pompe. Mais les protagonistes se séparent à l’arrivée de la police. Un rendez-vous est fixé dans le quartier des Résidences, un peu plus tard. Ce délai a visiblement été mis à profit par quelques-uns des protagonistes pour s’armer.
C’est sur le parking, à l’angle des rues de Copenhague et d’Oslo, à Belfort, que les tensions s’aggravent encore et que le drame se noue. Après une bagarre, deux des accusés sont aperçus une arme entre les mains. Le premier, Sofiane M., a ouvert le feu en direction de l’oncle de Chemsedine Bouyahia, alors que ce dernier le poursuivait en direction du boulevard Kennedy. Depuis sa première audition, Sofiane M. reconnaît l’utilisation d’une arme, mais il soutient que celle-ci était chargée avec des cartouches à grenaille. C’est le mode de défense que devrait conserver son avocat, Me Jérôme Pichoff.
Mounir Z., qui était lui aussi armé, reconnaît l’usage d’un pistolet calibre 9 mm.

« Mon client a tiré pour faire peur »

« Mais mon client a tiré en l’air pour faire peur », affirme son avocat, Me Randall Schwerdorffer. « Je pense que dans cette affaire, il faut aller au-delà des apparences. Certes, mon client a tiré. Mais ce n’était pas sur le parking », poursuit le conseil.
Chemsedine a été touché à la tête d’une balle de 9 mm, alors qu’il était caché derrière une voiture en stationnement. Le projectile a traversé une des vitres du véhicule.
« Mon client n’est pas l’auteur du coup de feu mortel », martèle Me Schwerdorffer. L’avocat bisontin maintient, depuis la reconstitution, qu’il y avait une seconde arme de 9 mm, type parabellum.
Le procès se poursuit aujourd’hui en présence des quatre avocats de la famille de Chemsedine Bouyahia et des quatre avocats de la défense.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/10/21/qui-a-tue-chemsedine

lundi 20 octobre 2014

Tué en présence de ses enfants

Que s’est-il passé samedi, aux alentours de 15 h, sur la D126, entre Laneuveville et Art-sur-Meurthe ? C’est autour de cette question que les policiers du SRPJ de Nancy ont planché durant toute la journée de dimanche. Sans pouvoir pour l’instant apporter de réponse.
Ils savent qu’un homme d’une quarantaine d’années a été abattu à côté de sa voiture. Ils ignorent en revanche qui l’a abattu et pourquoi.
Le quadragénaire qui est domicilié à Jarville, a reçu plusieurs balles. L’autopsie qui aura lieu en début de semaine permettra de savoir combien de projectiles exactement l’ont atteint. Il y aurait au moins deux impacts, l’un à la jambe, l’autre à la poitrine.
L’homme a été tué à l’extérieur de sa voiture. Pourquoi s’est-il arrêté en rase campagne, sur une espèce d’aire de stationnement gravillonné en bordure de la D126 ? Pourquoi est-il sorti de son véhicule ? Pour l’instant, pas de réponse à ces questions.
En revanche, un élément vient donner une dimension poignante à sa mort : ses deux jeunes enfants se trouvaient dans sa voiture lorsqu’il s’est fait tirer dessus. Rien n’a filtré pour l’instant sur ce qu’ils ont vu et entendu.
Aprés les constatations, samedi, sur les lieux de crime, les enquêteurs ont passé leur dimanche à essayer d’interroger des proches du quadragénaire tué. Afin de savoir quel était son mode de vie et qui est susceptible de lui en vouloir. Ce qui n’est pas simple.
Car l’homme était un délinquant connu des services de police. Il a été soupçonné à une époque d’être impliqué dans un trafic d’héroïne. Mais rien ne dit pour l’instant qu’il ait été victime d’un règlement de comptes. Même si cela paraît la piste la plus évidente. L’hypothèse d’un différend qui dégénère entre automobilistes irascibles n’est pas exclue non plus. Tout comme celle d’un crime passionnel ou d’un drame familial.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/10/20/tue-en-presence-de-ses-enfants

dimanche 19 octobre 2014

Après la mort du jeune braqueur, des questions demeurent

Tôt vendredi matin à Toulouse, un policier a ouvert le feu sur un jeune braqueur qui le menaçait avec son arme dans une supérette. Timothée Lake est mort sur le coup. La légitime défense est privilégiée mais l'enquête est loin d'être terminée.
Le procureur a levé la garde à vue du policier qui a ouvert le feu sur Timothée Lake vendredi soir 13 heures après le coup de feu qui a tué le jeune braqueur. Une affaire qui trouble les policiers et les observateurs et pose encore de nombreuses questions.
Quelles circonstances ?
Timothée Lake a débarqué dans le Carrefour City du quartier Saint-Cyprien vers 6 h 10 vendredi, l'heure où les employés préparent la journée. Une heure fréquente pour les attaques à main armée quand les auteurs veulent accéder au coffre-fort du magasin. Vendredi, l'auteur seul, à visage découvert, a fait preuve de beaucoup d'excitation et de pas mal de violence. «Les enregistrements vidéos le démontrent», a expliqué le procureur Couilleau. En revanche, lors de l'ouverture du coffre à l'arrière du magasin, le braqueur a arraché tous les fils du système vidéo ce qui a empêché l'enregistrement du face à face mortel entre le suspect et le policier, dans le couloir d‘accès à la réserve.
Une agression sous tension
Les auditions réalisées dans le cadre de l'enquête de flagrance par les enquêteurs de la PJ retracent tous, selon le procureur, la grande nervosité, et la violence, du jeune braqueur. Il a notamment frappé une employée gratuitement, mis un coup de pied dans la tête de l'homme chargé d'ouvrir le coffre parce qu'il n'allait pas assez vite. Et déçu du peu d'argent qui se trouvait dans les caisses placées au coffre, il s'est mis à tout dévaster dans le bureau. Un comportement particulier qui pose la question d'une éventuelle prise de drogue, cocaïne ou amphétamines.
Le braqueur était-il un voyou ?
Timothée Lake, 20 ans depuis le 27 septembre, n'a ni le profil, ni le passé d'un voyou de cité. Une seule condamnation pour une conduite en état d'ivresse, six signalements dans le fichier des infractions pour usage de stupéfiants, port d'arme ou destruction par incendie (des poubelles la nuit de la Saint-Sylvestre) n'en font vraiment pas un nouveau Mesrine ou Ferrara. Rentré des Antilles d'où il était originaire mi-septembre, il devait chercher un emploi ou un stage. Comment a-t-il basculé dans le braquage ? C'est une des énigmes en l'état des investigations. Les membres de son entourage ont été entendus par les enquêteurs et sont apparus aussi surpris que désespérés par le comportement du «petit» dernier. Ses proches qui vivent à Basso-Cambo, sur les hauteurs de La Reynerie jouissent d'une réputation sans tache. «Tout sauf une famille à problème», lâche un proche du dossier. Vendredi soir, les cités «sensibles» de Toulouse, notamment la Reynerie sont restés très calmes. «Il n'était pas intégré dans une bande», affirme un policier qui travaille sur la zone de sécurité prioritaire du Mirail.
Légitime défense ?
«Monsieur le procureur, mon travail n'est pas de tuer !» Le policier de 41 ans, membre de la brigade anticriminalité à Toulouse depuis 2007, a fait tout de suite cette déclaration au procureur sur les lieux du drame vendredi matin. «Un fonctionnaire très calme, conscient, avec une extrême pudeur», a souligné le procureur Couilleau. Placé en garde à vue vendredi à 8 h 30 pour qu'il s'explique «dans un cadre logique et normal», souligne un syndicaliste, ce policier très bien noté a été laissé libre à 19 h 30 vendredi après avoir été entendu deux fois notamment par les membres de l'IGPN, la police des polices. Pour l'instant, ce brigadier ne fait l'objet d'aucune mesure judiciaire, ou administrative, particulière. Il peut notamment exercer son métier même s'il serait «officieusement» en vacances. La légitime défense reste privilégiée. Le procureur Couilleau a beaucoup insisté vendredi lors de sa conférence de presse pour souligner que «cette analyse juridique n'est pas définitive». Côté police, on semble quand même considérer que «tout est carré». Avant de se prononcer définitivement, la justice devra réunir encore des éléments, notamment les expertises balistiques. Pour l'instant, le parquet n'a pas annoncé si une instruction serait ouverte pour poursuivre les investigations.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/19/1975149-apres-la-mort-du-jeune-braqueur-des-questions-demeurent.html

samedi 18 octobre 2014

Meurtre de la gare : des enquêteurs acharnés avec le "sentiment du devoir accompli"

"Mission accomplie. D'abord c'est une satisfaction pour les familles des victimes. On se dit que justice a été rendue et que l'on a apporté notre contribution, confie le commissaire Moustier, directeur de l'antenne de la police judiciaire de Perpignan. Satisfaction professionnelle aussi avec de la gratitude pour le travail qui a été fait pendant toutes ces années, l'obstination des collègues et des juges qui n'ont jamais lâché le dossier. A titre personnel, c'est un moment unique dans une carrière d'avoir la révélation, la clé dans une des plus grandes énigmes judiciaires jamais rencontrée. Ce mode opératoire, ces jeunesses volées... : c'est fort, c'est touchant. On ne peut pas rester indifférent. Et on a encore des années de travail devant nous".
"Il y a des affaires qui marquent. La mort, c'est toujours compliqué mais là, cette affaire a duré des années. En tant que policier, c'est le sentiment du devoir accompli, partageait jeudi Gilles Soulié directeur du SRPJ de Montpellier avec émotion. Une énorme satisfaction après 17 ans d'enquête parce que quand on reçoit les familles régulièrement et qu'au bout d'un certain temps on n'a plus grand-chose à leur dire, ce sont de longs moments de solitude. Là, notre persévérance a payé. C'est un pas important qui a été franchi. Mais l'histoire continue. On va voir maintenant si on peut trouver des solutions dans d'autres affaires. On a fait déjà tous les rapprochements possibles avec ce type d'affaires. On va revérifier certains points, reprendre tout ça".
http://www.lindependant.fr/2014/10/18/le-sentiment-du-devoir-accompli,1943681.php

jeudi 16 octobre 2014

Disparues de Perpignan : l'heure de vérité

La garde à vue d'un homme de 54 ans, interpellé mardi à Perpignan, a été prolongée hier de 24 heures, suscitant l'espoir des familles de deux jeunes filles assassinées il y a 15 ans et d'une troisième jamais retrouvée, d'apprendre la vérité sur ces tragédies.
Depuis mardi, date de son interpellation par les policiers du SRPJ de Montpellier, l'homme de 54 ans suspecté d'être impliqué dans l'affaire des trois disparues de Perpignan est soumis à une véritable guerre d'usure organisée par les enquêteurs. Après la prolongation de sa garde à vue, l'interrogatoire se poursuivait hier, dans la nuit, en premier lieu sur l'assassinat d'une étudiante en sociologie de 19 ans, Mokhtaria Chaïb, retrouvée atrocement mutilée le 21 décembre 1997, au lendemain de sa disparition près de la gare de Perpignan.
Pendant la première journée, les enquêteurs, deux commissaires et un officier de police judiciaire, ont multiplié les auditions sur sa personnalité, son parcours, les différentes séquences de sa vie et sa localisation pour bien comprendre quelle articulation on peut éventuellement établir entre lui et les meurtres de Mokhtaria Chaïb mais aussi de Marie Hélène Gonzalez en 1998.
Si cet homme de 54 ans a été placé en garde-à-vue mardi, c'est tout simplement que son ADN, présent au fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), a été rapproché d'un ADN masculin partiel prélevé sur le corps de Mokhtaria, retrouvé en bordure d'un terrain vague, sa poitrine et son appareil génital prélevés de façon quasi chirurgicale. L'ADN de la scène de crime étant dégradé, le rapprochement avec celui du suspect ne peut cependant constituer une identification formelle. Deux autres ADN, non encore attribués, ont également été révélés lors de ces nouvelles analyses.

La garde-à-vue prend fin aujourd'hui

Hier, en fin d'après-midi les charges qui pèsent contre le prévenu n'avaient toujours pas été directement évoquées lors des différentes auditions. «La question lui a été posée sur sa participation au viol ou au meurtre de cette jeune fille qu'il dit ne pas connaître. Il a nié tout en bloc et à plusieurs reprises. Il est coopératif avec les policiers. Il répond aux questions qui lui sont posées. Mais il dit et répète qu'il n'a rien à voir avec cette affaire. Nous attendons que nous soient présentées ces fameuses charges» indiquait hier son avocat, Me Xavier Capelet avant de s'engouffrer dans la dernière nuit de garde-à-vue, la plus longue. Pour tenter de s'approcher de la vérité.
On devrait en effet savoir aujourd'hui vers midi si le parquet, au vu des éléments de l'enquête, le défère ou non devant les deux magistrates en charge de l'affaire pour le mettre en examen.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/16/1973322-disparues-de-perpignan-l-heure-de-verite.html

mercredi 15 octobre 2014

Le mystère des «disparues» de la gare de Perpignan enfin résolu ?

Mis en cause par son ADN, un homme d'une cinquantaine d'années a été placé en garde à vue, hier à Perpignan dans l'affaire des «disparues de la gare». 19 ans après la première affaire, c'est peut-être la fin d'une des plus grandes énigmes criminelles françaises.
Le mystère va-t-il se lever enfin sur l'affaire des disparues de Perpignan ? L'ADN pourrait une fois encore jouer un rôle crucial comme elle l'a fait, il y a à peine un mois dans l'arrestation du tueur de l'A6 dans les Landes, 18 ans après les faits.
Hier vers midi, 19 ans après la disparition de Tatiana Andújar, le 24 septembre 1995, un homme de 54 ans a été interpellé et placé en garde à vue. Un homme déjà condamné pour agression sexuelle, et fiché à la suite de cette décision judiciaire. Selon nos informations, cet homme serait originaire du Nord de la France mais habiterait Perpignan depuis plusieurs années, où il exercerait la profession de manutentionnaire. Il a des enfants et serait séparé de sa femme.
Un des prélèvements d'ADN effectué sur la scène de crime de Mokhtaria Chaïb, la deuxième jeune femme disparue le 21 décembre 1997, est entré en résonance avec le profil de ce Perpignanais. Immédiatement placé en garde à vue, il a été interrogé par la PJ de Montpellier sur son éventuelle implication dans le meurtre sauvage cette jeune fille de 19 ans.
«Je suis très optimiste, a déclaré hier à la presse l'avocat des victimes, Me Etienne Nicolleau. Il n'y avait pas eu de garde à vue depuis des années dans cette affaire. Vous vous doutez bien que si les policiers interrogent cet hommes, c'est qu'ils ont des charges importantes contre lui».

http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/15/1972589-mystere-disparues-gare-perpignan-enfin-resolu.html

samedi 11 octobre 2014

Trois notaires mis en examen dans une affaire de lotissement fantôme

Trois notaires ont été mis en examen à Nancy pour escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux dans une affaire de lotissement fantôme en Meurthe-et-Moselle, a-t-on appris samedi de source proche du dossier, confirmant une information du Républicain Lorrain.
Cela porte à huit le nombre de personnes mises en examen dans ce dossier mené par une juge d’instruction de Nancy, après le promoteur en juin, sa femme, deux beaux-frères et un clerc de notaire. L’ancien promoteur est incarcéré depuis août.
Au total 52 propriétaires, pour la majorité des petits épargnants désireux d’investir dans l’immobilier pour leur retraite, ont perdu chacun 340.000 euros en moyenne dans cette affaire depuis 2007, notamment via les frais de construction et les intérêts sur emprunts. Car les 30 maisons individuelles et 34 appartements dont ils s’étaient porté acquéreurs, un projet qui répondait au doux nom de «Villas d’ambre et des terrasses de jade» à Cutry (Meurthe-et-Moselle), n’ont jamais été terminés.
Le promoteur a fait faillite et le chantier, truffé de malfaçons, n’a pas pu trouver de repreneur. La commune a fini par raser le lotissement en début d’année, et a demandé aux propriétaires de payer les 150.000 euros de travaux de démolition, ce que contestent les victimes devant la justice administrative.
«C’est aux propriétaires de payer la destruction, mais juridiquement nous ne serons propriétaires qu’à la remise des clés, qui n’arrivera jamais», fait valoir François Guerrand, président d’une association de défense de 46 victimes du lotissement de Cutry.
M. Guerrand s’est dit «satisfait» de la mise en examen des trois notaires, placés sous contrôle judiciaire. Durant leur garde à vue, les notaires auraient reconnu des erreurs ou des maladresses, selon une source judiciaire. «Ces gens là sont assez surprenants, ils étaient pourtant garants de la sécurité des actes» s’indigne M. Guerrand. Les enquêteurs vont à présent étudier les flux financiers et le patrimoine des notaires afin de vérifier si leur légèreté dans le traitement des actes du projet immobilier ne cachait pas un système d’enrichissement personnel en lien avec la société du promoteur.

http://www.dna.fr/actualite/2014/10/11/trois-notaires-mis-en-examen-dans-une-affaire-de-lotissement-fantome

vendredi 10 octobre 2014

Deux têtes humaines retrouvées dans des seaux à Montpellier

Elles ont été découvertes à deux pas de la place de la Comédie à l'intérieur d'un ancien cabinet dentaire en  pleine rénovation.
Deux têtes humaines ont été découvertes jeudi 9 octobre à Montpellier par des ouvriers qui effectuent des travaux à l'intérieur d'un cabinet dentaire en pleine rénovation, à deux pas de la place de la Comédie. Après une nuit de réflexion, l'entrepreneur s'est résolu ce vendredi matin à prévenir la police, qui s'est aussitôt rendue sur place, ainsi que le procureur de la République.
deux têtes étaient chacune à l'intérieur d'un seau en plastique rempli de formol, et se trouvaient dans un placard de cet appartement qui n'avait plus été occupé depuis une trentaine de d'années. Au vu des premières constatations, la piste d'un vestige médical, conservé depuis très longtemps par des médecins, semble privilégiée.
L'enquête n'a pas été confiée à la brigade criminelle du SRPJ, comme cela avait été envisagé dans un premier temps, et sera menée par la sûreté départementale.

http://www.midilibre.fr//2014/10/10/deux-tetes-humaines-retrouvees-dans-des-seaux-a-montpellier,1064008.php

Assassinat d'Hervé Gourdel, le bourreau identifié

jeudi 9 octobre 2014

Mystère autour d'un cadavre décharné dans le domaine de Moreau

Les faits avaient été tenus secrets et les investigations des limiers de l'antenne du SRPJ de Perpignan sont restées si discrètes que ce n'est qu'hier, mercredi, que nous avons appris la découverte le 21 septembre dernier du cadavre décharné d'un homme sur le domaine de Moreau, dans un petit bois à l'est de Carcassonne, situé en bordure de la route de Berriac.
C'est un «promeneur» qui a fait cette morbide trouvaille et a alerté les forces de police. Un crâne d'abord, divers ossements ensuite à proximité, le tout près de morceaux de bâche en plastique déchirée.
Selon les premiers éléments rendus publics par les autorités judiciaires, la mort de l'individu remonte au printemps dernier et son identité n'est pas encore déterminée. En effet, aucune personne disparue dans l'Aude, voire dans la région, n'a été «réclamée», ni même signalée. Il s'agirait, selon des sources concordantes, d'un individu de sexe masculin, âgé d'une trentaine d'années. Sans plus de précision.

Coups portés à l'arme blanche

Les policiers travaillent actuellement sous les ordres du parquet dans le cadre d'une enquête visant à déterminer les causes de la mort. Elles ne feraient guère de doute. Le cadavre présente des traces, «plutôt évidentes», de coups portés à l'aide d'une arme blanche au niveau des côtes et des vertèbres cervicales. Difficile, face à un cadavre décharné, de savoir si elles sont à l'origine de la mort, ou antérieures à celle-ci. Elles ne sont qu'un élément d'enquête. S'ajoute le fait que des animaux sauvages ont pu éparpiller des membres ou des éléments de preuves, surtout en raison du fait que la dépouille mortelle de cet homme a séjourné là pendant plusieurs mois.
L'heure est donc aux hypothèses. Longtemps, le domaine de Moreau, abandonné, en ruine, voué à recevoir une grande zone commerciale a été squatté. Au printemps, selon nos sources, il fut le théâtre de nombreux aller venu de ressortissants de pays de l'Est, soupçonnés d'utiliser le site pour y opérer différents trafics. C'est une piste.
La présence d'une bâche sur les lieux, l'absence de signalement de personne disparue alimentent l'hypothèse d'un règlement de comptes ou d'une séquestration suivie de mort et donc d'un cadavre abandonné là, au milieu d'un terrain vague très peu fréquenté, voire infréquentable.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/09/1968485-un-cadavre-decharne-domaine-de-moreau.html

mercredi 8 octobre 2014

Valenciennes : une femme retrouvée morte une plaie au cou

Mardi 7 octobre, à 19h00, un homme a découvert le corps sans vie de sa concubine alors qu'il rentrait du travail. L'enfant du couple né en décembre 2013 était normalement dans son couffin et ne présentait aucune blessure.

La victime, âgée de 20 ans, présentait une plaie au cou. Aucun désordre apparent n'était constaté. Le couple était en concubinage déclaré depuis septembre 2013.

La DIPJ de LILLE a été saisie de l'enquête ouverte du chef d'homicide volontaire. Cette nuit, les policiers spécialisés en police technique et scientifique ont procédé aux constatations. Une autopsie va être effectuée.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/2014/10/08/valenciennes-une-femme-retrouvee-morte-une-plaie-au-cou-566964.html

mardi 7 octobre 2014

Drogue et armes à Toulouse : descente au cœur du trafic

Plus de deux cents policiers sont intervenus hier à l'aube dans le quartier sensible de la Reynerie, à Toulouse. But de l'opération : mettre un coup de pied dans la fourmilière du trafic de drogue toulousain. Qui, à l'occasion, fait des morts…
L'opération n'est pas passée inaperçue. Hier dès l'aube, près de deux cents policiers se sont déployés dans le quartier de la Reynerie. Des enquêteurs de la police judiciaire, qui avaient une petite idée de ce qu'ils cherchaient. Et des renforts spécialisés pour les opérations plus «musclées» : les forces d'intervention de la Police Nationale. Une unité d'élite indispensable pour une intervention dans un secteur où le moins qu'on puisse dire, c'est que la police n'est pas la bienvenue.
Dans ces barres d'immeubles, des appartements, des garages, des caves, des celliers ont été perquisitionnés. Neuf personnes, âgées de 20 à 30 ans ont été interpellées. 5 000€ en liquide ont été saisis, de même que cinq kilos de cannabis, et quelques cachets d'ecstasy.
Ce coup de pied dans la fourmilière est un épisode visible d'une guerre moins visible que mènent les différents services de police de Toulouse, en collaboration avec les gendarmes et les douanes. La Ville rose ne peut pas être comparée aux grands «pôles» criminels de l'Hexagone, que sont Paris et sa banlieue, et bien évidemment Marseille.
Mais sa proximité avec l'Espagne fait de Toulouse une sorte de «ville étape» pour les trafiquants. Il y a le trafic «traditionnel» avec les productions de haschisch du Rif marocain, qui n'a jamais cessé, qu'il soit l'œuvre de petites mains ou de trafiquants plus organisés avec les fameux «go-fast». Il y a aussi le trafic de cocaïne qui a pris d'importantes proportions ces dernières années, la péninsule ibérique étant devenue une des portes d'entrée privilégiées des «narcos» d'Amérique du Sud. Les prises sont relativement nombreuses à la frontière, laissant supposer que ce qui passe à travers les mailles du filet reste très important.
Suffisamment important en tout cas pour générer beaucoup d'argent, et une économie souterraine qui irrigue des quartiers entiers comme Reynerie ou les Izards. Avec des dealers qui savent que l'on peut aussi se fournir au nord, vers les Pays-Bas, en drogues nouvelles comme l'ecstasy ou comme les herbes au taux de THC très puissant qui pousse sous les serres hollandaises.
Ces énormes flux d'argent suscitent des convoitises. Si le monde de la drogue s'inspire beaucoup du modèle commercial classique de l'offre et de la demande, le problème de la concurrence se règle parfois de la pire des manières. Ces derniers mois, à Toulouse, les règlements de comptes ont fait plusieurs morts, et ces assassinats n'ont toujours pas été élucidés.
On peut donc supposer que des opérations telles que celles d'hier matin ont plusieurs objectifs. D'abord, de casser des réseaux, des filières, qui mettront ainsi du temps à se reconstituer, et donc à faire revenir les flux financiers. Tenter aussi de repérer les filières du trafic d'armes qui circulent à Toulouse. Mais aussi mieux connaître et mieux comprendre ces embryons de mafias. À n'en pas douter, les policiers qui vont exploiter les résultats de cette opération coup de poing auront dans un coin de la tête le souvenir de ces quatre meurtres non résolus.

http://newsletter.ladepeche.fr/Go/index.cfm?WL=34782&WS=291720_2501986&WA=6852

lundi 6 octobre 2014

Meurtre à Grasse: un corps retrouvé entre Saint-Vallier et Escragnolles

Le corps d'un homme de 39 ans, disparu depuis samedi après-midi a été retrouvé ce dimanche vers 18 heures dans une zone escarpée entre Saint-Vallier et Escragnolles.
C'est les gendarmes de la compagnie de Grasse, avec l'aide d'un hélicoptère Ecureuil de la section aérienne de la gendarmerie de Hyères, qui l'ont découvert.
Selon nos informations, ce Grassois a été tué d'une manière qui n'a pas encore été établie et son corps a été jeté dans un ravin entre Saint-Vallier et Escragnolles.
Au stade actuel des investigations, son frère, âgé de 51 ans, est soupçonné mais est hospitalisé à la suite d'un accident survenu à Grasse près de la maison d'arrêt samedi après-midi.
Des techniciens en investigations criminelles et des enquêteurs de la brigade de recherches ont effectué les constatations judiciaires en présence d'un substitut du procureur de la République de Grasse.
L'alerte a été donnée par les parents de la victime samedi après-midi et son téléphone avait été géolocalisé par les gendarmes dans le secteur de Saint-Valllier samedi soir

http://www.nicematin.com/escragnolles/meurtre-a-grasse-un-corps-retrouve-entre-saint-vallier-et-escragnolles.1932134.html

dimanche 5 octobre 2014

Meurtre d'Yliès : un suspect arrêté après un vol à l'arraché

L'arrestation d'un homme de 26 ans, hier, à Toulouse, à la suite du vol à l'arraché d'un téléphone portable, a pris un tour inattendu. Après vérifications des policiers, cet homme faisait l'objet d'une fiche de recherche dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'Yliès El-Ouadouari, 21 ans, lynché et tué à coups de couteau le 7 septembre, rue du Périgord, à Toulouse. Une «bonne» pioche alors que les investigations sur ce meurtre sont toujours très actives. Les enquêteurs de la brigade criminelle et des atteintes aux personnes de la sûreté départementale avaient identifié cet homme, soupçonné d'avoir pris part à la rixe sanglante le soir du drame. Mais il est encore trop tôt pour définir avec précision le degré de sa responsabilité dans cette affaire instruite par le juge d'instruction, Fabrice Rives.

IPhone 6

Hier, vers 4 h 20 du matin, deux individus repèrent en pleine rue une personne, place du Capitole. Les deux hommes lui arrachent son téléphone portable, un iPhone 6 et prennent la fuite en courant. Ils sont rattrapés un peu plus tard par les policiers qui venaient de lancer des recherches dans le secteur. L'un des deux suspects s'est débarrassé dans sa fuite du précieux objet, vendu entre 700 et 1 000 € en magasin. Les deux hommes ont été placés en garde à vue au commissariat central. L'un d'eux, âgé de 26 ans, devrait être entendu prochainement dans le cadre de l'enquête sur la mort d'Yliès. Dans cette affaire, les enquêteurs ont déjà procédé à six interpellations.
Deux hommes âgés d'une vingtaine d'années ont été, dernièrement, mis en examen et écroués. Yliès El-Ouadouari qui vivait dans le quartier de Bagatelle et décrit par l'ensemble de ses proches comme quelqu'un de «sans histoire et gentil» a été tué le 7 septembre dans le square de la bibliothèque municipale, rue du Périgord. Poursuivi par une meute d'individus violents et tabassé, il a succombé à 17 coups de couteau. À l'origine de ce drame, un différend qui opposait des proches de la victime à ce groupe d'individus dont certains fréquentaient le quartier Arnaud-Bernard, et le milieu des revendeurs de cigarettes.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/05/1965612-meurtre-ylies-suspect-arrete-apres-vol-arrache.html

vendredi 3 octobre 2014

Drame à la maternité d'Orthez : l'addiction, un "problème" chez les anesthésistes

"Alcoolisme", "toxicomanie" : une "proportion non négligeable" d'anesthésistes souffre de problèmes d'addictions, selon un syndicat représentant les anesthésistes-réanimateurs
C
'est avec un taux d'alcool de 2,40 g/l de sang que l'anesthésiste belge de 45 ans, incarcérée jeudi après le décès d'une jeune maman à la maternité d'Orthez, s'était présentée mardi devant les gendarmes. Recrutée récemment, l'anesthésiste qui exerçait à titre libéral a indiqué souffrir d'"un problème pathologique d'alcool".
L'anesthésiste était-elle ivre lors de l'accident survenu fin septembre, qui a coûté la vie à une patiente de 28 ans ? Pour l'heure, rien ne permet d'affirmer cette hypothèse. Mais selon le procureur de Pau, Jean-Christophe Muller, la mise en examen "n'était pas dans son état normal durant l'intervention". Des membres de l'équipe médicale présents lors de l'accouchement ont évoqué ce soir-là une difficulté de "compréhension du nom des médicaments" et "un problème de réactivité".
Pour son père, en revanche, rien ne prouve que sa fille, diplômée en 1999 à Bruxelles, était alcoolisée jour de l'anesthésie. 
Selon Yves Rébufat, président du syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs, il y a une "proportion non négligeable" d'anesthésistes qui souffre de problèmes d'addictions. Il pointe des conditions de travail "difficiles".
Le cas de votre consoeur d'Orthez souffrant de "problème d'alcool pathologique" est-il exceptionnel dans la profession ?
"On est une profession un peu particulière"  
Yves Rébufat : "A ce degré de gravité, oui c'est exceptionnel. Mais des anesthésistes qui boivent un whisky le soir en rentrant chez eux, cela doit être assez fréquent. Ceux qui arrivent bourrés au travail c'est rarissime, mais ça arrive de temps en temps. Il y a une proportion non négligeable de personnes qui ont des addictions. Et des problèmes dépressifs, et des problèmes psychologiques divers. On est une profession un peu particulière, des alcooliques dans notre profession il y en a, des toxicomanes il y en a, c'est publié, c'est avéré.

Comment expliquez-vous ce phénomène ?
C'est un métier très stressant, du fait de l'activité en elle-même. Faire de l'anesthésie c'est plonger des patients en bonne santé dans le coma, cela a des conséquences sur la façon dont on voit la vie, la mort. Et cet exercice est souvent réalisé dans des conditions difficiles, du fait d'une certaine désorganisation de nos conditions de travail, avec des tensions dans les blocs opératoires, des conflits parfois, et tout cela expose à l'addiction. Le fait de travailler la nuit aussi. On a parfois des épisodes dépressifs à cause de ça. Or il y a des tas d'hôpitaux en France où il n'y a aucun suivi médical en médecine du travail pour les médecins, parce qu'ils ne sont pas considérés comme du personnel. Ils sont au-dessus de ça et donc ils ne sont pas contrôlés alors qu'ils en auraient besoin.

Comment la profession s'organise-t-elle pour remédier à ces problèmes ?
Nous avons mis en place un numéro vert (1) avec d'autres syndicats au sein du Collège français des anesthésistes-réanimateurs. C'est une disposition ouverte à tous les anesthésistes, qu'ils soient publics, privés, à leur famille.

Dans les régions aussi, il y a des discussions sur la manière d'orienter des confrères qui ne vont pas bien vers des structures de soins adaptées, qui leur garantissent l'anonymat. Parce que le problème est surtout là : le milieu médical est un milieu bavard. Quand l'un d'entre nous va consulter pour une pathologie X ou Y, en général tout le monde le sait.
Quand vous allez consulter pour une addiction, une toxicomanie, un alcoolisme, vous n'avez pas forcément envie que tout le monde, et vos confrères en particulier, le sachent. C'est une véritable difficulté.
(1) 08 00 00 69 62

http://www.sudouest.fr/2014/10/03/drame-a-la-maternite-d-orthez-l-addiction-un-probleme-chez-les-anesthesistes-1691855-4329.php

jeudi 2 octobre 2014

Affaire Benitez : la reprise des fouilles dans le secteur de Leucate reportée

Les recherches prévues après l'été dans la station d'épuration de Leucate sont ajournées pour raison technique.
Un an et deux mois après, le mystère demeure. Toutefois l'enquête menée sur les disparitions de Marie-Josée Benitez, 53 ans, et de sa fille Allison, 19 ans, introuvables depuis qu'elles se sont mystérieusement évaporées du domicile familial, 28 rue Richepin, à Perpignan le 14 juillet 2013, se poursuit discrètement
Dans le cadre des investigations menées par les services de l'antenne de la police judiciaire de Perpignan, il avait ainsi été envisagé de procéder à de nouvelles fouilles. Toujours dans ce secteur entourant la pinède de la presqu'île de Leucate où des recherches approfondies ont déjà été menées en septembre 2013 (Photo archives L'Indépendant). Cette fois, il s'agissait de vider les cuves de la station d'épuration toute proche. Une opération techniquement complexe et inédite qui était initialement prévue au printemps puis a été reportée après la saison touristique, période durant laquelle l'usine de traitement des eaux tourne à plein régime. Le temps de peaufiner cette opération exceptionnelle, qui est une première en France dans ce genre d'enquête, et qui réclame une préparation minutieuse. L'intervention du scaphandrier présente en effet un risque physique pour lui et exige un équipement particulier. De même, des engins de levage seront nécessaires pour soulever les éléments de la cuve et permettre au plongeur d'entrer à l'intérieur. Le juge d'instruction et les enquêteurs auraient ainsi décidé de profiter d'une opération de maintenance prévue cet automne dans la station pour procéder en parallèle à leurs vérifications. Or, l''inspection vient d'être ajournée en raison d'un problème technique.
Les recherches des policiers devront donc, elles aussi, attendre une nouvelle fois. Mais l'idée n'est toujours pas abandonnée et la fouille de la station devrait être lancée d'ici la fin de l'année. Le dernier espoir de trouver une réponse sur cette zone où Francisco Benitez, le père et mari des deux femmes, avait été repéré à plusieurs reprises, à des horaires peu habituels, voire étranges, dans les jours suivants leur disparition. Lui, ce mystérieux légionnaire qui, dans une mise en scène macabre, s'est pendu en uniforme le 5 août dans une cour de la caserne Joffre de Perpignan où il était chargé du recrutement. Passant de témoin capital à suspect principal. Et emportant avec lui sa vérité.

http://www.lindependant.fr/2014/10/02/affaire-benitez-la-reprise-des-fouilles-reportee,1936788.php

mercredi 1 octobre 2014

Vosges : le corps de Laétitia retrouvé, son compagnon en garde à vue

Le corps de Laëtitia Delecluse, disparue depuis début septembre, a été retrouvé mardi soir dans la cave du domicile du couple, a-t-on appris de source judiciaire. Son compagnon, âgé de 44 ans, a été placé en garde à vue à Remiremont (Vosges). Il est soupçonné de l'avoir tuée.

C'est au
de recherches menées au domicile familial de Ramonchamp (Vosges) par la gendarmerie que le corps de Laétitia a été retrouvé dans la cave dans la de mardi, a indiqué une source proche de l', sans donner plus de détails.

La disparition de la jeune femme, âgée de 38 ans et mère de famille, remontait au 2 septembre. Ce jour-là, elle avait quitté son travail dans un établissement pour personnes âgées vers 20h30. Mais le lendemain, elle ne s'y était pas présentée. L'une de ses collègues, qui avait connaissance du climat orageux au sein du couple, avait immédiatement fait état de cette disparition suspecte à la gendarmerie.

Le compagnon avait donné cinq versions différentes

D'abord entendu comme simple témoin, le compagnon avait expliqué qu'il dormait lorsque sa compagne était rentrée de son travail, et pensait qu'elle avait été enlevée pendant la nuit. «Mais il est apparu que cet homme a menti, en donnant des circonstances différentes à ses proches, ses voisins ou les enquêteurs. Il a, en tout, donné cinq versions», a expliqué le procureur d'Epinl, Etienne Manteaux.

«Nous avons par ailleurs retrouvé le téléphone portable de la victime, ainsi que celui du suspect, sur lesquels les mémoires ont été purgées exactement à la même heure», a expliqué le procureur. «Nous avons malheureusement la conviction que (la disparue) est morte», expliquait Etienne Manteaux mi-septembre, alors que l'information judiciaire ouverte pour disparition inquiétante était requalifiée en homicide volontaire.

L'enquête de gendarmerie a par ailleurs établi que la disparition de la victime, qui a eu deux enfants âgés de 7 et 9 ans avec le suspect, «ne résultait a priori pas d'un suicide ou d'une fugue», a ajouté le procureur. «Je pense que c'est la décision prise par la victime de quitter le domicile familial qui a été déterminante» dans le mobile du suspect, a-t-il ajouté.

L'avocate du compagnon de Laëtitia, Me Emeline Aquino, lui a conseillé de garder le silence durant sa garde à vue.

Le couple, qui habitait une maison ouvrière, connaissait des difficultés financières. Il avait été signalé quelques jours avant la disparition, lorsqu'une de leurs filles avait accidentellement ingéré des anxiolytiques avec lesquels se soignait son père. Ce dernier avait alors chargé sa compagne. «Il est très probable qu'il ait voulu pré-constituer des preuves contre sa compagne dans le cadre de la séparation et de la future garde des enfants», a estimé le procureur.