dimanche 30 août 2015

Etudiant dans le coma : deux suspects en examen

Deux jeunes gens ont été présentés au palais de justice, hier, dans l'affaire de la bagarre place Saint-Pierre, dans la nuit de dimanche à lundi dernier et au cours de laquelle un étudiant de 21 ans est tombé dans le coma. Ces deux suspects, étudiants eux aussi et âgés de 24 et 23 ans, ont été mis en examen pour «violences volontaires entraînant une infirmité permanente, en réunion et sous ivresse manifeste», a précisé hier le parquet de Toulouse. Une qualification criminelle. Lundi vers 1 h 30, place Saint-Pierre, une bagarre éclate entre deux groupes de jeunes gens, sur fond de forte alcoolisation. Le motif ? Les uns reprochent aux autres d'uriner sur des murs... Le ton monte et des premiers coups partent entre les protagonistes des deux groupes. Dans la cohue générale, un coup de coude assené au visage par l'une des personnes qui s'est vue reprocher d'uriner par terre, déstabilise un jeune étudiant de 21 ans qui chute violemment en arrière, sur un trottoir. Un geste aux conséquences malheureusement dramatiques. Depuis cette soirée, la victime est plongée dans le coma. Jeudi et après la diffusion d'un appel à témoins, lancé par la police et paru dans les média, deux individus se sont présentés au commissariat. Ils ont été entendus et placés en garde à vue par les enquêteurs de la brigade criminelle de la sûreté départementale. Chacun a raconté sa version. L'enquête aurait permis de reconstituer l'enchaînement des faits. L'un des deux étudiants déférés et âgé de 24 ans a été placé sous contrôle judiciaire. Il serait moins impliqué que le second dans ce tragique dénouement. «Ces conséquences dramatiques n'ont pas été voulues par notre client. À aucun moment il n'a pu imaginer un dénouement aussi grave», ont précisé les avocats du jeune homme, Mes Alexandre Martin et Emmanuelle Franck. Le juge des libertés et de la détention devait statuer, hier soir, sur le sort du second, défendu par Me Pierre Dunac. Le parquet avait pris des réquisitions de mandat de dépôt à l'encontre de cet autre étudiant.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/30/2167215-etudiant-dans-le-coma-deux-suspects-en-examen.html

samedi 29 août 2015

Mortelle soirée pyjama à Aubagne : les anomalies de l'enquête

Il y a aura deux ans demain que Shanez Ksourah est décédée. La jeune fille, âgée de 15 ans, allait entrer en première au lycée Joliot-Curie, à Aubagne. Mais le 28 août 2013, une soirée pyjama organisée par une connaissance va tourner au drame.
Qu'a bu la victime ? Un mélange d'alcool et de Red Bull, une boisson énergisante. En petite quantité en tout cas, puisque l'autopsie va conclure à une alcoolémie de 0,04 g dans le sang de Shanez. Les médecins légistes concluront à une mort par infarctus. Son coeur s'est-il emballé ? Ce qui est certain, c'est que ses camarades, tous âgés de 15 à 17 ans ce soir-là, ne se sont pas pressés pour appeler les secours.
Or la juge d'instruction chargée du dossier vient de déterminer que le maire de La Destrousse, où réside la famille Ksourah, Michel Lan, avait été appelé à 3h25. Une expertise de son portable le confirme.
Et il l'a reconnu lui-même sur procès-verbal, quand il a été entendu par la brigade des mineurs. Selon nos informations, il raconte qu'un policier d'Aubagne l'a appelé pour lui dire qu'il cherchait l'adresse des parents d'une jeune fille demeurant à La Destrousse "sachant que cette dernière n'avait plus beaucoup à vivre"...
Pourtant, quand les pompiers vont intervenir vers 4h25, il sera trop tard. Shanez était déjà morte. Le numéro de portable qui a appelé le maire est bien celui du quart de nuit de la police d'Aubagne - nous l'avons composé - contrairement à ce qu'indique l'expert. Du coup, la juge a demandé une contre-expertise toujours en cours.
Les parents de Shanez commencent à trouver le temps long. Quelqu'un s'est-il rendu coupable de non-assistance à personne en danger ? Comment se fait-il que les policiers aient appelé le maire avant de prévenir les secours ?
Autant de questions qui demeurent sans réponse véritable. Comment se fait-il aussi que tous les proches de l'organisatrice de la soirée n'aient pas été entendus ? Les adolescents présents ont-ils pris peur, au point de ne pas oser appeler les secours ? C'est une voisine qui les alerte à 4h20. Des zones d'ombre demeurent.
Onze demandes d'investigations complémentaires sollicitées par la famille Ksourah ont été suivies d'effet. Pourquoi les policiers d'Aubagne n'ont-ils pas été plus curieux d'emblée ?

http://www.laprovence.com/article/edition-aubagne/3549423/affaire-shanez-les-anomalies-de-lenquete.html

mercredi 26 août 2015

Perpignan: le petit ami en garde à vue

Le petit ami de la jeune fille retrouvée égorgée mardi dans un parc de Perpignan a été placé en garde à vue après s'être présenté à la police dans la nuit, a déclaré ce matin le procureur Achille Kiriakides. L'enquête semble s'orienter vers un drame passionnel. La victime, mineure, avait été découverte morte égorgée et atteinte de plusieurs coups de couteau dans un parc de la ville. Le petit ami de la victime, âgé de 18 ans, s'est présenté au commissariat de Perpignan hier soir vers minuit. Il a été placé en garde à vue pour une durée pouvant aller jusqu'à 48 heures.

Le procureur n'a pas voulu dire à ce stade des investigations si le jeune homme avait avoué avoir tué la victime et quels étaient exactement ses motifs. Mais, a-t-il dit, «il y a suffisamment d'éléments pour le mettre en garde à vue et il avait suffisamment d'éléments pour venir s'expliquer». La piste du crime crapuleux ou d'un rôdeur parait d'autre part pouvoir être écartée, a-t-il ajouté. «Dans la mesure où c'est le petit ami on peut présumer que ce n'est pas crapuleux. On est plutôt sur quelque chose qui est en lien avec la relation qui existait entre eux», a dit Achille Kiriakides.

La police avait procédé dès mardi soir à plusieurs auditions et, selon une source policière, trois autres personnes étaient toujours entendues mercredi.

C'est la police, apparemment alertée, qui a découvert
le corps de la jeune fille âgée d'environ 17 ans hier vers 17h00 dans un parc attenant au lycée Maillol de Perpignan, très fréquenté par les joggeurs. Il gisait à 2 mètres en contrebas d'un ruisseau. Les policiers ont constaté qu'elle avait été, non seulement égorgée mais aussi lardée de coups de couteau en particulier au visage, au torse et au cou.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/08/26/97001-20150826FILWWW00026-perpignan-le-petit-ami-en-garde-a-vue.php

mardi 25 août 2015

Haute-Saône : un corps trouvé en forêt près de Dampierre-sur-Salon

C’est un agent de l’Office national des forêts qui a donné l’alerte. Ce lundi matin, vers 9 h 45, il a découvert un corps sans vie dans une zone difficile d’accès des bois de Mercey-sur-Saône, près de Dampierre-sur-Salon (Haute-Saône). Il a alerté les gendarmes, qui ont ouvert une enquête.
Les techniciens en identification criminelle de Vesoul se sont rendus sur place et ont procédé aux constatations d’usage. Quand tous les relevés ont été effectués, le corps a été pris en charge et transporté à l’institut médico-légal de Besançon. La procureure de la République de Vesoul, Claude Ruard, a demandé une autopsie qui est programmée ce mercredi. Il s’agit d’une part d’identifier le défunt, qui n’a pas pu être reconnu, et d’autre part d’établir la cause du décès.
Une des hypothèses sur laquelle les enquêteurs travaillent : le corps pourrait être celui d’une femme de 71 ans qui avait disparu de chez elle le 31 juillet. La septuagénaire, dont le domicile se trouve à 3 km du lieu de découverte, n’est jamais réapparue. Des recherches avaient été engagées pour tenter de la retrouver, en vain. « Pour l’instant, rien ne permet d’affirmer à 100 % que c’est elle », met en garde la gendarmerie.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-vesoul-haute-saone/2015/08/25/un-corps-trouve-en-foret

lundi 17 août 2015

Nice: le patron de la police des polices visé par une enquête interne

Le commissaire divisionnaire Didier Cristini est dans le viseur de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Ironie du sort, c’est le patron niçois de la police des polices, révèle Mediapart.
Une antenne de l’IGPN a été créée spécialement à Nice, en 2013, afin de faciliter le travail de l’équipe régionale basée à Marseille, notamment en matière de lutte contre la corruption au sein de la police. Un an et demi plus tard, c’est l’homme placé à la tête de cette cellule qui fait l’objet d’une enquête.

Aussi à l'originie de la dissolution de la bac nord de Marseille

Didier Cristini a fait l’objet de nombreuses plaintes des services de police. Des membres de la brigade des stupéfiants dénoncent un « harcèlement » du « bœuf-carotte ». La brigade anticriminalité (BAC) de Grasse a elle fait l’objet en 2014 d’accusations de corruption qui se sont révélées totalement mensongères.
Avant sa nomination à Nice, Didier Cristini était en charge de l’IGPN de Marseille. Ce sont ses investigations qui ont provoqué la dissolution de la BAC Nord, en octobre 2012. Trente policiers ont été suspendus, 17 mis en examen dont sept écroués pour « vol en bande organisée, extorsion en bande organisée, acquisition, détention et transport non autorisé de stupéfiants ». « Mais aujourd’hui, constate Mediapart, l’enquête interne et l’instruction judiciaire, toujours en cours, semblent démentir peu à peu les déclarations du lanceur d’alerte, qui accusait ses anciens collègues marseillais d’avoir racketté des dealers et revendu du cannabis. Le scandale dénoncé en 2012 pourrait se réduire, au bout du compte, à des entorses au règlement ».

http://www.20minutes.fr/nice/1667387-20150817-nice-patron-police-polices-vise-enquete-interne

samedi 15 août 2015

Une enquête ouverte pour «mort suspecte»

Une dame, Maryse N., a été retrouvée morte chez elle, hier vers 13h, au 105 de la rue Victor-Hugo. La sexagénaire aurait été découverte étendue sur le sol de la maison qu'elle louait, les voisins ayant donné l'alerte. Une mort déclarée «suspecte» par les enquêteurs du commissariat d'Auch, du service régional de la police judiciaire et le Parquet. «L'enquête démarre à peine, soulignait hier soir Philippe Pommereul, le vice-procureur de la République d'Auch. Elle devra déterminer s'il s'agit d'une mort suspecte ou d'une mort naturelle.» Selon nos informations, plusieurs éléments feraient pencher les enquêteurs vers un acte criminel. Mais la prudence est toujours nécessaire dans ce genre d'affaires.

«Quelqu'un de très gentil»

La victime, Maryse N., âgée de 60 ans environ, avait pris il y a quelques mois sa retraite de l'administration fiscale. Elle habitait Auch depuis de nombreuses années, mais avait déménagé dans cette petite maison de ville, qu'elle louait, depuis environ deux ans. Elle y vivait seule et, semble-t-il, n'avait pas d'enfant.
Un jeune voisin de la victime témoigne : «La famille a appelé les voisins parce qu'elle n'avait pas de nouvelles de Maryse depuis plusieurs jours. Comme on avait les clefs, on a essayé d'aller ouvrir, mais Maryse avait mis les clefs sur le verrou, à l'intérieur. À travers la boîte aux lettres, on a vu qu'elle était étendue au sol, on a de suite appelé les pompiers.» Lesquels pompiers ont dû rentrer par l'arrière de la maison, du fait de l'impossibilité d'ouvrir la porte, qui est en chêne massif. «À partir de l'arrivée des pompiers, ils ont tout bouclé, on n'a rien pu voir de la maison», reprend le voisin.
«On ne s'attendait vraiment pas à ça, souligne pour sa part une voisine. C'était quelqu'un de très gentil, qui disait souvent bonjour quand elle passait, on se croisait parfois chez le boulanger.» Un autre, qui habite un peu plus loin dans la rue, abonde : «Elle était très gentille, elle nous saluait en passant. Elle venait de prendre sa retraite… Une vie de travail, et voilà comment ça termine. C'est vraiment tragique et triste…»

http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/15/2160036-une-enquete-ouverte-pour-mort-suspecte.html

mercredi 12 août 2015

Meurtre des frères Poggi: Patricia brise le silence à Antibes

Trente ans après le double assassinat de la rue Fourmillière, un soir d’avril 1985, l’ex-femme de Dominique Poggi raconte sa vérité. Pour pouvoir, enfin, tourner la page…
Une rencontre accidentelle. Celle de Patricia et Dominique Poggi. Une piqûre du destin pour une histoire d'amour. C'était au début des années soixante-dix. Aujourd'hui âgée de 63 ans, Patricia la raconte comme si c'était hier.
Comme si elle se retrouvait à nouveau au volant de son véhicule sur l'avenue Pasteur. Comme si elle sentait encore le dard de la guêpe qui l'a déconcentrée. Comme si elle revoyait sortir de son Alfa Romeo grise Dominique Poggi, celui dont elle a abîmé la carrosserie.
Elle entend encore résonner son "accent corse à couper au couteau". Elle s'en souvient oui, de cet homme imposant, proche du "milieu", qui lui a garé sa voiture et lui a offert une menthe à l'eau.
Début d'une idylle. Point de départ d'une histoire entamée par une piqûre et qui s'achèvera par une blessure.
Trente ans après l'assassinat de Dominique et de son frère Noël au Club 62 de la rue Fourmilière, Patricia Poggi décide d'ouvrir son cœur et sa malle à souvenirs. Pour la première et la dernière fois.
Pourquoi ressentir le besoin de parler de cette affaire?
J'en ai marre d'entendre parler de "règlement de comptes". On pense toujours que Dominique a arnaqué quelqu'un. Il est temps que je donne les conclusions fournies par la police, la justice et un cercle très restreint d'amis. Et ensuite, je pourrais tourner la page.
Pourquoi Dominique et son frère ont-ils été tués?
A la suite d'un casse perpétré dans une banque de Bastia, des amis de Dominique l'ont contacté pour qu'il écoule des bons au porteur. Il y en avait pour 450 briques de l'époque - 450 mille francs.
C'était un cadeau empoisonné: l'opération était difficile à réaliser. Cela a pris du temps. Et les gars étaient persuadés que Dominique les avait floués…
Ils n'ont pas discuté avant?
Un ami de Dominique lui a rapporté des propos tenus dans un bar de Bastia par deux personnes: "On va creuser deux trous." Dominique a fait un aller-retour sur l'île pour s'expliquer.
Se sentait-il en danger?
Pas du tout! Sinon comment aurait-il pu se balader les mains dans les poches? Il n'aurait jamais pris de risque. Ni pour Noël ni pour moi. Il connaissait les règles. Ce n'était pas un enfant de chœur mais s'il se sentait menacé, il m'aurait dit de partir.
Il pensait que le problème était réglé. Mais ils n'ont pas dû le croire…
Et pourtant c'était la vérité.
Oui après le décès, la police a arrêté l'ami de Dominique avec le sac dans une banque de Lugano. Il était en train de négocier les bons. Il y avait le compte au centime près. Là, tout le monde s'est rendu compte qu'il ne les avait pas floués.
Avec son frère, ils ont été tués pour rien.
Ces assassins n'ont jamais été arrêtés…
Ils ont été assassinés dans les mois qui ont suivi. Je n'étais pas rassurée par leur mort parce qu'à cette période-là, j'avais la haine. Je sais ce que c'est que d'avoir mal à l'âme. C'est un tsunami.
Je plains la femme du préfet Erignac, elle a dû ressentir les mêmes choses que moi.
En vivant avec Dominique, on s'attend à une telle fin?
Jamais, c'était inimaginable. C'était un homme intelligent.
Vous souvenez-vous du soir du drame?
Dominique devait manger avec des amis. Moi, je suis sortie voir un film chez une amie: La maison du Lac. Une merveilleuse histoire avec Jane Fonda. Je ne l'ai plus jamais revu en trente ans. Vers 23 heures, je suis rentrée. L'appartement n'était pas fermé à clé et à l'intérieur tout était éclairé. C'était étrange. J'ai tout de suite pensé que quelqu'un s'y était introduit.
Au même instant, le téléphone a sonné. Une voix détimbrée. Celle de mon cousin: "Où tu étais? On te cherche. Ne bouge surtout pas on arrive."
Vous êtes donc restée chez vous.
Une fois à la maison mon cousin me dit: "Il y a quelque chose de grave qui s'est passé au club." Je réponds sans savoir: "Oui, je suis au courant." J'ai fait un déni total. Je ne voulais pas entendre, j'aurais disjoncté.
Même plus tard au commissariat, je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Personne ne me l'a vraiment dit. J'ai toujours eu cette faculté à occulter les choses. Je suis restée sur l'idée que mon mari allait me téléphoner. Ma vie s'est arrêtée là. Cela a duré six mois.
Son frère, Noël, est décédé quarante-huit jours après lui…
Chaque fois Noël me demandait comment Dominique allait. Jusqu'à la fin, il a cru que Dominique était vivant. C'était dur.
Puis la situation s'est compliquée…
J'ai commencé à être terrorisée quand Noël a disparu. Lors de son enterrement en Corse, pendant le cortège une personne derrière moi me lance: "Il faut nous ramener les bons. " Je ne comprenais pas. J'étais terrorisée, je fermais les stores, je dormais par terre. J'étais très choquée. Ensuite, j'ai encore eu des pressions, des menaces. On m'a téléphoné. Et même suivie.
Vous n'étiez pas entourée?
Il n'y a plus personne, tout le monde se met au vert. Un seul m'a proposé d'aller chez lui, Gérard Vigier et sa femme Nadia. A cette époque, le milieu ne brillait pas par l'intelligence. Sinon, il y aurait eu moins de morts.
Il ne faut pas croire que tous les gens assassinés ont manqué de parole et d'honneur. Et il ne faut pas mélanger les hommes et les systèmes. Il y a des nuisibles comme des bons.
Quels étaient vos rapports avec les enquêteurs?
Le juge Nogueras et les policiers ont vraiment été très bien avec moi. J'ai juste eu des problèmes avec ceux de Corse: "Courte patte et patachon", le méchant et le gentil, les sbires du juge Nguyen. Ils voulaient m'écrouer alors que j'étais moi-même une victime.
Ils m'ont mis la pression pour que je balance. Quand on est une "femme de voyou" comme ils disent, on est un peu affranchie. Et dans ce cas-là, il était hors de question que je m'affale. On reste une femme de tenue même quand l'inévitable arrive.
On ne vit plus, on survit…
La peur, la haine, le chagrin, l'attente, tellement d'émotions et de questions. C'est très difficile de survivre à ça. Surtout que l'on devait s'installer définitivement en Corse deux mois après…
Qui était vraiment Dominique?
Un mélange de Richard Burton pour le physique et Lino Ventura dans les films. Il ne disait rien et avait les mêmes manières. Il était buriné, bronzé et très maniaque. C'était un homme qui me fascinait et m'impressionnait. Il a traversé le milieu durant 40 ans alors j'imagine que c'était un homme d'honneur.
On a dit de lui qu'il était le cerveau du "gang des égoutiers"?
On ne peut le confirmer, il a été acquitté par la justice. Jamais, il ne m'en a parlé. Il ne se vantait de rien. Les médias ont monté ça en épingle. Pour lui, ça a été la pub du siècle.
Que vous reste-t-il 30 ans après?
Une merveilleuse histoire d'amour. Je n'ai aimé que deux hommes dans ma vie: Dominique et Philippe, avec qui j'ai refait ma vie. Je dirais que je survis. La réalité, c'est ça.
http://www.nicematin.com/antibes/meurtre-des-freres-poggi-patricia-brise-le-silence-a-antibes.2304312.html

lundi 10 août 2015

Un an après, l'affaire Baca n'a pas encore livré tous ses secrets

Disparu en août 2014, Laurent Baca a été retrouvé en novembre mort dans les combles de la maison familiale. Sa compagne a admis l'avoir tué mais ce drame à huis clos garde une partie de son mystère.
Accident à l'issue d'une énième scène violente entre compagnons ou froide exécution ? Édith Scaravetti a-t-elle tiré dans la tête de Laurent Baca, le père de ses trois enfants, alors qu'il dormait, probablement alcoolisé, sur le canapé où le coup est parti tout seul alors que la jeune femme pensait ce fusil 22 long rifle sans munition ?
Un an après la soi-disant disparition de Laurent Baca, parti sans laisser d'adresse le 6 août 2014 mais qui, en réalité, se trouvait sous quelques kilos de béton, caché dans les combles de la maison toulousaine, cette affaire peu commune n'a pas livré tous ses secrets.
«L'instruction a quand même permis de vérifier certaines choses. Et jusqu'à présent, les déclarations d'Edith Scaravetti n'ont jamais été contredites», affirme un de ses avocats, Me Laurent Boguet.
Édith, jeune mère de 28 ans parle peu. Certaines amies le font pour elle. Les policiers de la brigade de protection des familles, qui très tôt ont trouvé les explications de cette mère de trois enfants «curieuses» et n'ont jamais vraiment cru à une disparition volontaire de Laurent Baca, ont poursuivi leurs investigations dans le cadre de l'instruction. Sous commission rogatoire de la doyenne des juges d'instruction, Myriam Viargues, les policiers de la sûreté départementale ont notamment entendu un témoin qui a travaillé avec Édith Scaravetti. Cette femme affirme que la jeune mère vivait un calvaire (lire l'encadré).
Ce portrait violent du disparu, la famille de Laurent Baca a du mal à l'admettre. «Si c'était vrai, j'aurai été la première à défendre Édith», soulignait après la découverte du corps sa sœur. «Pourquoi n'a-t-elle jamais rien dit ?, interroge Me Pierre Le Bonjour, avocat de la famille Baca. Et si ces violences ont existé, pourquoi a-t-elle caché le corps ? Pourquoi a-t-elle menti pendant plus de trois mois ? Comment a-t-elle pu laisser dormir ses enfants, sa belle-sœur sous le corps de Laurent ? Plus d'une fois, cette famille a voulu savoir, a poussé Édith à parler. Elle n'a rien dit, jamais.»
Reste également à trancher la manière dont la jeune femme a dissimulé le cadavre dans le jardin puis dans les combles de la maison. Seule ? La reconstitution du drame, pas encore organisée, permettra de le dire.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/10/2157422-an-apres-affaire-baca-encore-livre-tous-secrets.html

vendredi 7 août 2015

Meurtre sordide de l'étudiante : quatre suspects en garde à vue

Moins de 48 heures après la découverte d'un corps sans vie à Toulouse, l'enquête s'est accélérée. Trois garçons et une jeune femme doivent être présentés aujourd'hui au parquet puis au juge d'instruction. Des suspects dont le profil détonne avec l'atrocité des faits.
«Si les bons élèves commencent à agir comme les mauvais, ça va devenir compliqué…» Au palais de justice de Toulouse, un magistrat essaye l'humour dans une affaire «qui donne la nausée». La mort d'Eva Bourseau, la locataire du petit appartement de la rue Merly à Toulouse, a depuis mercredi un début d'explication. Un début seulement «tant les choses, et les rôles, doivent encore être précisées», estimait un policier hier après-midi.
Mercredi, peu après 14 heures, un étudiant et une jeune femme se présentent à l'accueil du commissariat central de Toulouse. Ils ont des «révélations» à faire aux policiers qui travaillent sur le meurtre découvert lundi vers 21 h 30. Les enquêteurs de la police judiciaire commencent à écouter et très vite, «au regard des informations», décident de placer les deux témoins en garde à vue. Il est 14 h 25. Cinq heures plus tard, mercredi vers 18 h 45, un étudiant est interpellé sans douceur par les hommes de la BRI, les spécialistes de l'intervention du SRPJ. Il est immédiatement placé en garde à vue. Et un autre individu est activement recherché. Plusieurs adresses sont «sondées» par les policiers, sans succès. Il fallait aller vite puisqu'ils craignaient que l'homme prenne la fuite. Il est finalement arrêté hier matin à 11 heures. Des suspects âgés de 20 ans pour la jeune femme, 18, 21 et 22 ans pour les trois garçons.
Si les deux personnes qui se sont présentées au commissariat ont, au départ, raconté beaucoup de choses, il semble qu'ils ont également «minimisé» leur participation dans la mort d'Eva Bourseau. Les deux autres, peu enclins aux confidences, seraient impliqués directement dans la triste fin de la jeune femme qui remonterait au dernier week-end du mois de juillet.
Comme l'a entendu un voisin, tout est parti d'un gros différend entre les protagonistes. En cause ? La drogue, semble-t-il, même si chez ces consommateurs réguliers, les raisonnements et la logique «plongent vite dans l'irréel», lâche une source proche du dossier.
Victime d'une fracture du crâne et d'autres coups, la victime a été passée à tabac. Dans le but de l'éliminer ? Au départ, sans doute pas. Et pourtant, tout a basculé très vite. Hier, après avoir confirmé les quatre gardes à vue, le parquet, qui avait ouvert l'enquête des chefs d'homicide volontaire (meurtre), a élargi à atteinte à l'intégrité d'un cadavre et modification de la scène du crime, ce qui suggère, a minima, un sérieux nettoyage de la scène.
Comme l'avait admis le parquet dès mardi après l'autopsie, le corps de la victime installé dans une boîte de rangement en plastique, couvert d'un drap, a été arrosé d'acide. Ces produits ont accéléré la putréfaction du corps au point qu'au départ, les policiers pensaient que le corps avait été découpé ou démembré. L'autopsie a écarté cette horreur supplémentaire.
Qui, parmi les quatre suspects, a eu cette idée ? Comment ont-ils basculé du tragique au sordide, endossant le costume de serial killer ou de prof de chimie démoniaque (lire ci-contre) ? C'est là que ce meurtre passe dans une autre dimension, à des milliers de kilomètres de ces étudiants bien notés, poursuivant des études qui, pour au moins deux d'entre eux, s'annonçaient prometteuses. L'un d'eux, âgé seulement de 18 ans, déjà bachelier avec mention, est même un habitué des concours en tous genres où sa science du calcul et son intelligence remarquée faisaient merveille.
L'étudiant en gestion de 22 ans, arrêté hier matin, fréquentait régulièrement l'appartement de la rue Merly. Et les autres ? On ignore la réalité de leur relation avec Eva Bourseau. Une relation amicale ou commerciale, ou les deux, qui les conduit aujourd'hui devant le parquet puis chez la juge d'instruction Florence Bru. À la clef, de probables mises en examen et un séjour en détention qui, pour les plus impliqués, sera long. Reconnus coupables de meurtre, ils seraient passibles de 30 années de réclusion criminelle.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/07/2156278-meurtre-sordide-etudiante-quatre-suspects-garde-vue.html

mardi 4 août 2015

Profanation de cimetière : 3 mineurs interpellés

Une fille de 12 ans et deux garçons de 14 et 15 ans ont été interpellés ce mardi dans l'enquête sur les dégradations commises sur une quarantaine de tombes chrétiennes à Labry (Meurthe-Moselle), a annoncé à l'AFP le procureur de Briey, Yves Le Clair.
Les jeunes suspects, aux motivations "gothiques" selon le procureur, ont reconnu les faits. L'adolescente, qui selon les enquêteurs ne serait pas entrée dans le cimetière, a été simplement entendue, tandis que les deux garçons ont été placés en garde à vue, a précisé le magistrat
http://www.laprovence.com/actu/faits-divers-en-direct/3522735/profanation-de-cimetiere-3-mineurs-interpelles.html

Le corps démembré d'une femme découvert

Le corps démembré d'une femme, placé dans une malle en plastique, a été découvert dans la nuit de lundi à mardi dans un appartement du centre de Toulouse, a-t-on appris mardi auprès de la police. Les jambes de la victime ont été découpées, semble-t-il pour pouvoir mettre le corps dans la malle. Le cadavre est en "décomposition avancée", a-t-on indiqué de même source. 
http://www.laprovence.com/actu/faits-divers-en-direct/3522740/le-corps-demembre-dune-femme-decouvert.html

lundi 3 août 2015

Saint-Denis: un mort devant une boîte de nuit

Un homme de 25 ans a été poignardé à mort hier matin lors d'une rixe survenue à la sortie d'une discothèque de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), ont indiqué aujourd'hui des sources policières. Vers 07h25, policiers et secours ont été appelés par des riverains devant une discothèque de Saint-Denis et ont découvert un homme gisant sur le sol «en arrêt cardio-respiratoire, portant des coups de couteau», a déclaré une source policière.

Transportée à l'hôpital parisien de Bichat, la victime, originaire de Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne), a succombé à ses blessures quelques heures plus tard, a-t-elle ajouté. Selon une autre source policière, le jeune homme a été poignardé à «plusieurs reprises lors d'une rixe entre plusieurs individus». «Les raisons ne sont pas encore connues. Dans une vidéo, peu exploitable, on aperçoit tout le monde prendre la fuite mais il n'y a pas plus d'éléments pour le moment», a-t-elle expliqué.

L'établissement «ouvert les vendredis et samedis soirs, n'était pas spécialement réputé dangereux», selon elle. La police judiciaire de Seine-Saint-Denis a été chargée de l'enquête

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/08/03/97001-20150803FILWWW00091-saint-denis-un-mort-devant-une-boite-de-nuit.php