jeudi 30 juin 2016

Enquête après la mort d'un agent d'assurances

L'homme de 60 ans retrouvé mort après une chute dans la Garonne, vendredi vers 1h30, est mort d'une fracture du crâne. L'enquête a été confiée aux policiers de la sûreté départementale.
«J'ai sauté à l'eau mais malheureusement il était trop tard. Tout le monde est très choqué par cette tragédie. Des clients sont venus déposer une rose sur les lieux du drame. Je n'en ai pas dormi de la nuit». Gérant du Rowing, restaurant situé sur l'Île du Ramier, à Toulouse, Jean-Jacques Mars a ramené sur les berges, dans la nuit de jeudi à vendredi 24 juin, le corps sans vie d'un client qui venait de chuter dans la Garonne, dans des circonstances qui restent encore à définir
Malgré la tentative désespérée du restaurateur, son geste de bravoure n'a pas permis de ramener à la vie cet homme de 60 ans, agent d'assurances à Aucamville, qui était en train d'uriner quand il a chuté d'au moins 5 mètres dans l'eau froide.
L'autopsie pratiquée sur le corps de cette victime a mis en évidence la présence d'une curieuse fracture sur l'arrière du crâne. Cette blessure serait-elle liée à un choc avec un rocher situé en contrebas ? Cette thèse accidentelle fait pour l'instant l'objet de multiples vérifications. «Le décès est lié à un traumatisme crânien. Une enquête est ouverte pour recherche des causes de la mort de façon à déterminer dans quelles circonstances ce décès est intervenu», a indiqué le parquet de Toulouse. D'abord confiée au quart judiciaire, l'enquête est aujourd'hui entre les mains de la sûreté départementale.
Vendredi vers 1h15, une dizaine de courtiers en assurance quittent le Rowing. Juste avant de reprendre sa voiture, l'un des clients se rapproche des berges donnant sur un bras de la Garonne, face au restaurant, pour uriner dans l'eau. Mais pour une raison encore inexpliquée, le sexagénaire tombe dans le fleuve. Son ami qui se tient non loin des berges s'inquiète de la disparition de la victime et retourne au restaurant pour demander de l'aide.
Les secours sont alertés et le gérant du Rowing entame les recherches dans l'obscurité tout en essayant de rassurer les proches de la victime. «J'ai aperçu les clés de cet homme au bord de l'eau c'est là que j'ai compris qu'il avait probablement chuté. J'ai plongé tout habillé. J'y suis allé à tâtons avec un bâton pour m'aider car je n'avais pas pied. Il y avait beaucoup de vase et l'eau était très froide. À force de remuer mes bras, j'ai senti un corps et je l'ai ramené sur la rive.» Au même moment les secours arrivent. Malgré les tentatives de réanimation, le malheureux n'a pu être sauvé. Le corps serait resté au moins 30 minutes dans l'eau. Des examens anatomopathologiques devraient permettre d'éclaircir les circonstances de ce drame désormais symbolisé par la présence d'une rose rouge, avec cette inscription : «Tutu, on t'aime».
http://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555.html

vendredi 17 juin 2016

INFO TF1. Assassinat des deux policiers des Yvelines : de nouvelles révélations sur l'enquête

D'après nos informations, Larossi Abballa était sur les traces du commandant de police peu de temps avant son assassinat. La DGSI s'interroge par ailleurs sur un éventuel passage du terroriste sur le sol syrien.
C'est une nouvelle preuve qu'il n'a pas choisi ses victimes au hasard. D'après nos informations, Larossi Abballa a sans doute suivi et surveillé le commandant de police Jean-Baptiste Salvaing dès le samedi 11 juin 2016, avant de l'assassiner dans la soirée du lundi 13 juin.
La police judiciaire en a acquis la conviction grâce à l'étude des lignes téléphoniques des deux hommes. Les deux téléphones semblent en effet "borner" aux mêmes endroits aux mêmes moments. Des photos du policier en uniforme ont par ailleurs été retrouvées dans le smartphone de l'assassin exploité par les enquêteurs. Les investigations ne permettent toutefois pas encore de dire pourquoi Abballa s'en est pris spécifiquement à ce couple de fonctionnaires.
Des doutes sur un voyage à La Mecque
Des doutes existent par ailleurs sur la réalité d'un pèlerinage effectué par Larossi Abballa début 2016 à La Mecque, en Arabie saoudite. D'après les informations collectées par les services de renseignement, le tueur a pris depuis Paris un vol de la compagnie Turkish Airlines à destination de La Mecque, via Istanbul, où son passeport est enregistré le 21 février 2016.
 
Abballa était à l'époque suivi dans le cadre d'une enquête judiciaire au pôle anti-terroriste de Paris, mais n'avait aucune interdiction de sortie du territoire. Sa trace est à nouveau repérée sur le chemin retour vers l'Hexagone, à nouveau lors de son escale à l'aéroport d'Istanbul, le 5 mars 2016, soit 13 jours plus tard. La DGSI, le contre-espionnage français, cherche à savoir si Larossi Abballa ne s'est pas en fait rendu en Syrie pendant ce périple, avant de repartir en France.
 

mardi 14 juin 2016

EN DIRECT. Policiers tués dans les Yvelines: Deux personnes en garde à vue

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L’ESSENTIEL :
  • Tué lors de l'assaut, le forcené a été identifié comme étant Larossi Abballa
  • Il a été condamné en 2013 pour participation à une filière djihadiste entre la France et le Pakistan
  • L'organe médias de Daesh a revendiqué l'attaque
     
​A LIRE AUSSI : 
Militaires et policiers, cibles privilégiées pour des actions islamistes
Policiers tués à Magnanville: Un djihad de proximité signé Daesh
12h30 : Les autres réactions politiques
Parmi les politiques qui se sont exprimés au sujet du meurtre d'un couple de policiers dans les Yvelines, Bruno Le Maire, candidat au primaires à droite. « Face à la menace islamiste, il est indispensable de renforcer les moyens juridiques et techniques de nos forces de police et de renseignement afin d'assurer une surveillance de tous les individus liés au jihadisme, surtout après une condamnation pour terrorisme », a-t-il déclaré sur Facebook.
 

François de Rugy, député écologiste de Loire-Atlantique, sur Sud Radio et Public Sénat. «Ce sont des policiers qui ont été assassinés sans doute parce qu'ils sont policiers. De même qu'à Orlando en Floride, ce sont des homosexuels qui ont été assassinés parce qu'ils sont homosexuels. A d'autres moments ce sont les juifs parce qu'ils sont juifs... Ce sont des crimes contre l'humanité.»
 

12h21 : « On ne va pas adopter à chaque fois une nouvelle mesure », déclare Manuel Valls
Le Premier ministre fait là référence aux nombreuses questions qui lui ont été posées à propos d'un éventuel renforcement de la sécurité des policiers et des citoyens français.

12h16 : Des ordinateurs saisis au domicile de l'assaillant
Selon une information du journal Le Monde, des ordinateurs et des disques durs auraient été saisis au domicile de Larossi Abballa, à Mantes-la-Jolie. Ils contiendraient des documents liés au djihad. 


12h03 : Deux personnes en garde à vue
D'après une source policière, deux personnes seraient en garde à vue dans le cadre de l'enquête concernant le meurtre du couple de policiers tué. Ces personnes sont des « relations » de Larossi Abballa, abattu dans une opération du Raid lundi soir au domicile des victimes à Magnanville, a précisé cette source.

11h53 : Minute de silence et drapeaux en berne
Le ministère de l'Intérieur a déclaré, par le biais d'un communiqué, qu'une minute de silence sera observée le mercredi 15 juin à 12h, et que les drapeaux des édifices du ministère seront en berne pendant trois jours à compter d'aujourd'hui.

http://www.20minutes.fr/societe/1865027-20160614-direct-policiers-tues-magnanville-assaillant-identifie

mercredi 1 juin 2016

Une personnalité troublante au cœur de l'enquête

«C'est déjà assez dur comme ça... De toute façon, on ne peut rien dire sur elle.» À l'antenne régionale de l'Agefiph, une structure qui s'occupe de l'insertion des personnes handicapées, à deux pas de la piscine olympique de Montpellier, le personnel est à cran.
Les yeux sont rougis, au bord des larmes, les visages figés d'incompréhension quand on évoque Sophie Masala, leur ancienne collègue devenue la «dépeceuse du canal du Midi». Cette salariée de 52 ans a quitté Montpellier pour travailler à l'antenne toulousaine de l'Agefiph en septembre dernier. Une promotion : «elle était en contrat de professionnalisation à Montpellier et elle a saisi l'opportunité d'un CDI, la structure avait besoin de main-d'œuvre à Toulouse», explique la DRH du groupe.
La semaine dernière, Sophie Masala a reconnu avoir tué Marilyne Planche, sa collègue de bureau. Lors d'une dispute qui aurait dégénéré, dans son pied à terre toulousain pour la semaine, le jeudi 12 mai. Elle a raconté en garde à vue avoir frappé la victime d'un coup de bouteille de vin, puis à coups de pied au flanc et elle l'a laissée agoniser jusqu'à la mort. Elle est revenue le soir pour tenter de dissimuler son crime et laisser croire à un suicide en cisaillant un bras de la défunte.
Puis, elle regagne Montpellier, rejoint son concubin et ses deux enfants pour le week-end de Pentecôte. À son retour, elle s'enfonce dans l'horreur, achète une scie à métaux et découpe sa collègue. Les membres sont retrouvés dans le canal du Midi et la tête, dernier élément de ce puzzle macabre, au pied de l'appartement toulousain de la mise en cause...

Arrêtée et licenciée de la fac pour avoir détourné des chèques d'inscription

«Je tombe des nues, je suis sous le choc, j'en ai encore des frissons... C'est quelqu'un de plutôt discret, une mère de famille normale avec qui on parlait mais elle était réservée», témoigne une ancienne partenaire de fitness et de musculation, sports qu'affectionne Sophie Masala, décrite comme grande, un brin costaud et à la chevelure aux reflets roux.
Cette apparence d'une quinquagénaire “normale” revient dans toutes les bouches de ceux qui l'ont côtoyée, dans l'Hérault ou la Haute-Garonne. Mais peu connaissent son attrait pour l'argent, que certains superposent à une attirance supposée pour les machines à sous. Jusqu'à franchir la ligne de la légalité.
Sophie Masala a été prise la main dans le pot de confiture en 2010. Elle travaille alors depuis des années au service administratif de la faculté de médecine de Montpellier. Et détourne des chèques d'inscription pour plusieurs milliers d'euros, ce qui lui vaut des poursuites judiciaires pour vol alors que deux procédures pour abus de confiance ont été dressées à son encontre cette même année.
«Elle travaillait dans un bureau, sur le plan professionnel et relationnel il n'y avait rien à redire à part ces faits», indique le doyen de la faculté. Elle est licenciée sur le champ. Certains parlent d'une somme de 40 000 € qui auraient été dilapidés dans des parties de jeux en ligne. La mère de famille enchaîne une formation et rebondit à l'Agefiph.
Au même moment, elle s'installe avec sa famille à moins de dix minutes à pied de son travail, dans une résidence privée du quartier Richter, propre et sobre. Sur place, son compagnon, fan de ballon ovale, travaillant dans la sécurité en milieu étudiant où il est décrit comme «fiable et apprécié», préfère garder le silence, tête basse et digne lorsqu'il part au travail. Selon les enquêteurs, il a été «assommé», par les révélations. «C'est incroyable, notre voisine... On ne voit ça qu'a la télé»
Les voisins sont également sous le choc. Incrédules
les et effarés d'apprendre les soupçons qui pèsent sur elle. «Ce ne sont pas des gens qui parlent facilement, presque un peu sauvages, témoigne l'un d'eux. Elle, je l'ai vu il y a une semaine, “bonjour, bonsoir”... C'est incroyable, je n'en reviens pas... Notre voisine... On ne voit ça qu'à la télé».
Un autre décrit une personne chatouilleuse sur le bruit, capable de donner des coups de balai au plafond à cause de la musique, et lancer des remarques acides sur les poils de chien et de chat qui traînent dans les escaliers.

Une résidente sous le choc

Bref, du classique. Un dernier évoque «des voisins sans histoire» mais aussi une brouille, liée à l'argent, encore. C'était avec une autre locataire, partie depuis, très liée à Sophie Masala et puis fâchée du jour au lendemain : à cause d'un vol d'argent dans son appartement laissé ouvert et qu'elle lui imputait «elle était sûre que c'était elle» mais sans qu'il n'y ai de suites judiciaires.
Que s'est-il passé avec la victime dont les relations étaient apparemment très tendues au bureau selon le procureur mais pas la DRH ? Pourquoi a-t-elle fait cet aller-retour entre les capitales régionales en abandonnant le corps de Marilyne Planche mais en s'emparant de son téléphone et aussi de sa carte bancaire ? Les investigations s'annoncent longues pour percer le mystère.
À l'agefiph de Montpellier, qui n'a pas été fermée à l'inverse de l'antenne toulousaine, des psychologues sont au chevet de ceux qui ont choisi de continuer à travailler malgré la pesanteur de l'affaire Masala.
Sophie Masala s'est installée rue d'Assalit, quartier Guilhemery, à Toulouse, en début d'année. Au sein de la résidence Le Lys, elle avait loué un studio en rez-de-chaussée.
Elle repartait à Montpellier tous les week-ends où elle avait gardé ses attaches familiales. «Je la croisais de temps en temps. Un matin, elle était en train de relever les numéros de son compteur d'électricité.
Elle m'a dit, n'ayez pas peur, je suis votre voisine. Une femme plutôt élégante et avenante», se souvient Suzanne, une retraitée de la résidence Le Lys. Sophie Masala avait rejoint la délégation toulousaine de l'Agefiph depuis un peu plus d'un an. Elle travaillait, à Toulouse, en tant que conseillère en prestations auprès des personnes handicapées, comme Marilyne Planche mais le parcours de ces deux femmes était très différent.

http://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555.html