vendredi 22 janvier 2016

Meurtre de la joggeuse de Bouloc : pas d'aveu, pas de preuve

Laurent Dejean affirme qu'il n'est pas l'homme qui a tué Patricia Bouchon le 14 février 2011, à Bouloc. Ses avocats, Mes Hatoum et Darribère dénoncent un dossier sans preuve.
Qui a tué Patrice Bouchon, le matin du 14 février 2011, dans une petite impasse de Bouloc, au nord de Toulouse ? Presque cinq ans après la mort de cette mère de famille, et un an après la mise en examen le 9 février 2015 de Laurent Dejean, beaucoup de questions restent sans vraies réponses. Et pour la première fois, les avocats du suspect numéro dénoncent un dossier «vide de charges réelles». Enfant de Bouloc au caractère impulsif, Laurent Dejean présente un profil qui semblait «coller» avec le tueur. Mais cet homme nie toute implication dans le meurtre de Patricia Bouchon. Le pari que constituait sa mise en examen l'an dernier, avec la volonté de trouver de nouveaux éléments, voir de le déstabiliser lors des interrogatoires ou des expertises, n'a pas produit l'effet espéré.
Les experts psychiatres et psychologue ne semblent pas avoir déniché chez cet ancien plaquiste, qui souffre de troubles du comportement depuis l'adolescence, de névrose ou traits particuliers qui pourrait le transformer en tueur violent. Le juge d'instruction Fabrice Rives a multiplié les confrontations, avec des proches ou des témoins sans que Laurent Dejean ne fende sa carapace, même face à son ancienne petite amie. Même la reconstitution ne l'a pas fait fléchir. Le témoin numéro 1 qui dit reconnaître «à 90 %» Laurent Dejean comme l'homme qu'il a vu au volant de la fameuse Clio quelques minutes après avoir croisé la joggeuse sur le bord de la route le 14 février 2011 ne le trouble pas. Quant à la fameuse Clio, malgré de nouvelles recherches menées pendant l'été, elle reste introuvable.
Une première demande de remise en liberté, déposée par ses avocats, vient d'être refusée. Il y en aura d'autres. Les enquêteurs de la section recherches de la gendarmerie continuent de penser que cette 52e hypothèse (!) reste la bonne. Et on peut faire confiance au juge Fabrice Rives pour pousser encore l'instruction. Mais sans aveu, et sans preuve, la quête de vérité s'annonce chaque jour plus périlleuse.

http://www.ladepeche.fr/article/2016/01/22/2261250-meurtre-joggeuse-bouloc-aveu-preuve-ca-pietine.html

lundi 18 janvier 2016

Corse : plusieurs interpellations à Ajaccio après l'agression de pompiers à Noël

Les pompiers avaient été pris à partie par plusieurs personnes, ce qui avait déclenché une vague de protestation et de débordements en Corse
Plusieurs personnes ont été interpellées lundi à Ajaccio dans le quartier où deux pompiers et un policier avaient été blessés dans un guet-apens la nuit de Noël.
Les interpellations, dont le nombre n'a pas été précisé, ont été effectuées dans le quartier sensible des Jardins de l'Empereur, sur les hauteurs d'Ajaccio. Plusieurs immeubles de cet ensemble ont été perquisitionnés par les policiers de la sécurité publique et de la police judiciaire. Au cours de la nuit de noël, un incendie avait été "volontairement allumé" dans un quartier d'Ajaccio "pour attirer les forces de l'ordre et les pompiers dans un guet-apens", selon le sous-préfet François Lalanne.
http://www.sudouest.fr/2016/01/18/corse-plusieurs-interpellations-a-ajaccio-apres-l-agression-de-pompiers-a-noel-2246308-7.php