vendredi 25 novembre 2016

Podensac (33) : le corps retrouvé mercredi est celui d’un homme tué par balle

Le corps retrouvé mercredi dans la vase, vers le pont de Béguey, a été identifié.
Tout semble avoir été fait pour retarder la nouvelle de sa disparition, la découverte de son corps et son identification. Mercredi matin, la présence d'un cadavre a été signalée par des automobilistes, en aval du pont enjambant la Garonne et reliant Béguey à Podensac (lire notre édition d'hier). Il était comme posé sur la vase. À la fois trop loin de l'eau à marée basse et trop loin de la berge, ce qui n'a pas facilité l'intervention des pompiers et des gendarmes rapidement sur place
Tout de suite, la mort a paru suspecte aux techniciens chargés de l'examen externe et des prélèvements de police technique et scientifique. Le corps était celui d'un homme, sans papiers d'identité sur lui, simplement vêtu d'un caleçon et de chaussettes. Il présentait, en outre, une blessure et un orifice à la tête et ne semblait pas avoir séjourné longtemps dans l'eau. Une autopsie a été pratiquée mercredi soir sur ordre du parquet de Bordeaux. Elle a confirmé que l'homme n'était pas décédé de noyade. Il a en effet été tué par balle. L'enquête sur cette macabre découverte a donc vite pris une orientation criminelle.

La victime connue de la justice

Au vu de la gravité des faits, c'est la section de recherches de Bordeaux qui a été chargée de diriger les investigations. Les gendarmes n'ont pas tardé à obtenir un nom et un prénom. Déjà connu des services de justice, Kamel Djanti, 28 ans, était originaire de Saint-Dizier (Haute-Marne) et s'était récemment installé dans le village de Podensac.
Le jeune homme avait fait plusieurs séjours en prison, à chaque fois pour des affaires de drogue. En septembre 2012, alors qu'il était sorti de maison d'arrêt six mois auparavant, il avait été interpellé à la gare de Bordeaux lors d'une transaction de quelques grammes d'héroïne. Dealer d'habitude, comme l'avait révélé son procès devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, il écoulait également de la résine de cannabis. Il avait été condamné à l'époque à quatre ans de prison dont un an ferme. Il était toujours sous contrôle judiciaire.
Ces éléments de personnalité et ce passé délinquant sont évidemment une piste sérieuse pour les gendarmes qui ne négligent cependant aucune autre hypothèse. Ils devraient rapidement déterminer avec précision le créneau horaire de la mort et reconstituer petit à petit le scénario du crime. Et son mobile peut-être lié à un différend commercial autour de produits stupéfiants. Même si elle a été découverte dans la vase, la victime a visiblement été tuée ailleurs, transportée et abandonnée au fleuve, peut-être même jetée depuis un pont.
Le domicile de Kamel Djanti a été perquisitionné. Hier, l'hélicoptère de la gendarmerie a survolé la zone et les investigations ont déjà débouché sur de premières interpellations. « La Gironde n'est pas habituée à ce type de règlements de compte », a confirmé hier la procureur de la République, Marie-Madeleine Alliot. C'est cependant le deuxième du genre en un peu plus d'un an. Le 20 août 2015, un dealer avait été retrouvé dans un bois de Nérigean. Abattu.

http://www.sudouest.fr/2016/11/25/le-corps-retrouve-est-celui-d-un-homme-tue-par-balle-2580207-2761.php

Enquêtes criminelles Affaire Lejard fortune fatale Affaire Rousselet mais qui a tué le psycholog

lundi 7 novembre 2016

Pantin: 17 jeunes arrêtés pour un meurtre

Une quinzaine de jeunes ont été arrêtés ce matin dans une cité de Seine-Saint-Denis un an après le meurtre d'un adolescent de 16 ans dans le cadre d'un règlement de comptes entre bandes rivales, a révélé une source policière.
"Dix-sept personnes ont été interpellées ou extraites, certaines étant écrouées", a détaillé cette source.
Les arrestations ont pour la plupart eu lieu dans la cité des 4000 à La Courneuve. La majorité des mis en cause sont âgés d'une vingtaine d'années, "certains étaient mineurs au moment des faits", a-t-elle poursuivi. 
En octobre 2015, Fossary Sanha avait été tué à Pantin de plusieurs coups de couteau par une dizaine de personnes, qui l'avait laissé gisant dans son sang sur le trottoir, avant de prendre la fuite à bord d'une voiture retrouvée à La Courneuve.
"On est dans une logique de rivalités complètement absurde, dont on ne connaît pas précisément l'origine, entre deux groupes de jeunes", a expliqué la source. Ces arrestations "sont l'aboutissement d'un travail de longue haleine de police scientifique, ADN, téléphonie, qui a permis d'arriver au ciblage des mis en cause", a-t-elle ajouté. "On partait de très loin, on avait relativement peu de choses à exploiter, peu de témoignages". Les gardes à vue peuvent durer quatre jours. "Il va falloir démêler les informations et affiner les responsabilités individuelles", a expliqué la source policière.
La mort de cet adolescent avait suscité une forte émotion à Aubervilliers, sa ville d'origine, où une marche blanche avait rassemblé des centaines de personnes. La police judiciaire de Seine-Saint-Denis, chargée de l'enquête, avait été confrontée à une implacable loi du silence sur ce meurtre.
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