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lundi 6 mars 2017
dimanche 5 mars 2017
Meurtre: le mari est passé aux aveux
Le choc est immense depuis l'annonce du drame familial qui s'est noué vendredi dans une petite ferme de Gorses
située dans le nord du Lot. Une maman de trois jeunes enfants, Djeneba
Bania, 37 ans, a été abattue en allant travailler sur l'exploitation où
habitait son mari, Jean-Paul Gouzou, 66 ans, dont elle était séparée
depuis près d'un an. «À 9 h 20, il a appelé les gendarmes en indiquant
qu'il avait tué sa femme» a expliqué hier matin, à Cahors, le procureur
de la République, Nicolas Septe accompagné par le capitaine Bourgeois,
commandant de la compagnie de gendarmerie de Figeac, qui ont tenu à
faire le point sur cette terrible affaire.
À l'arrivée des gendarmes de Saint-Céré sur les lieux du drame vendredi, le mari était toujours présent et n'a opposé aucune résistance à son arrestation. «Nous en sommes aux premières heures de sa garde à vue. Elle a été prolongée» a précisé samedi matin le procureur, avant d'évoquer plus précisément le déroulement du drame. «Ce vendredi, M. Gouzou se lève, approvisionne son arme de chasse à trois coups et attend son épouse qui doit venir travailler. À son arrivée, elle n'a pas le temps de descendre de voiture». La jeune femme qui venait de déposer ses enfants à la crèche et à l'école est alors froidement exécutée par son mari qui tire trois coups de fusils, à 15 mètres, 5 mètres puis à bout portant, après avoir fait le tour du véhicule. L'arme sera retrouvée par les gendarmes dans la cuisine de l'habitation.
Pour le procureur de la République, l'assassinat, c'est-à-dire le meurtre avec préméditation, ne semble faire aucun doute dans ce dossier. «Les constatations faites sur place confirment les déclarations de M.Gouzou. Il reconnaît son geste qu'il préparait au moins depuis le jeudi» a indiqué Nicolas Septe qui est revenu sur la situation du couple en instance de divorce. Mariés depuis 2008, les époux Gouzou avaient entamé une procédure de divorce en 2016.Une ordonnance de protection avait été demandée par Mme Gouzou qui avait dénoncé des violences conjugales. Mais toujours selon le procureur, aucune demande de protection n'avait été renouvelée depuis par la victime. Djebena Bania, d'origine malienne, avait fait part de son souhait de faire un séjour avec ses trois enfants au Mali, ce qui pourrait être le mobile du crime selon le parquet. «C'est ce qui ressort a priori des premières auditions. Le mari avait demandé une interdiction de sortie du territoire des enfants, ce que le juge aux affaires familiales ne lui a pas accordé. C'est sans doute ce projet de voyage qui a été le déclencheur».
http://www.ladepeche.fr/article/2017/03/05/2529534-meurtre-le-mari-est-passe-aux-aveux.html
À l'arrivée des gendarmes de Saint-Céré sur les lieux du drame vendredi, le mari était toujours présent et n'a opposé aucune résistance à son arrestation. «Nous en sommes aux premières heures de sa garde à vue. Elle a été prolongée» a précisé samedi matin le procureur, avant d'évoquer plus précisément le déroulement du drame. «Ce vendredi, M. Gouzou se lève, approvisionne son arme de chasse à trois coups et attend son épouse qui doit venir travailler. À son arrivée, elle n'a pas le temps de descendre de voiture». La jeune femme qui venait de déposer ses enfants à la crèche et à l'école est alors froidement exécutée par son mari qui tire trois coups de fusils, à 15 mètres, 5 mètres puis à bout portant, après avoir fait le tour du véhicule. L'arme sera retrouvée par les gendarmes dans la cuisine de l'habitation.
Un «projet de voyage au Mali» pour mobile selon le parquet
Pour le procureur de la République, l'assassinat, c'est-à-dire le meurtre avec préméditation, ne semble faire aucun doute dans ce dossier. «Les constatations faites sur place confirment les déclarations de M.Gouzou. Il reconnaît son geste qu'il préparait au moins depuis le jeudi» a indiqué Nicolas Septe qui est revenu sur la situation du couple en instance de divorce. Mariés depuis 2008, les époux Gouzou avaient entamé une procédure de divorce en 2016.Une ordonnance de protection avait été demandée par Mme Gouzou qui avait dénoncé des violences conjugales. Mais toujours selon le procureur, aucune demande de protection n'avait été renouvelée depuis par la victime. Djebena Bania, d'origine malienne, avait fait part de son souhait de faire un séjour avec ses trois enfants au Mali, ce qui pourrait être le mobile du crime selon le parquet. «C'est ce qui ressort a priori des premières auditions. Le mari avait demandé une interdiction de sortie du territoire des enfants, ce que le juge aux affaires familiales ne lui a pas accordé. C'est sans doute ce projet de voyage qui a été le déclencheur».
La garde à
vue de Jean-Paul Gouzou doit s'achever ce matin. Le Gorsois sera alors
transféré au pôle de l'instruction d'Agen où il devrait
vraisemblablement être mis en examen pour assassinat. Les trois enfants
ont, quant à eux, été pris en charge en urgence par des proches. Selon
le procureur, une évaluation sera faite par la protection de l'enfance
en vue d'un éventuel placement.
samedi 4 mars 2017
jeudi 2 mars 2017
mercredi 1 mars 2017
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